La Ville de Paris et l’Apur (Atelier Parisien d’Urbanisme) ont publié cette semaine les résultats de deux ans d’enquête dans la capitale sur le thème de la pauvreté. Constat frappant : les inégalités se creusent.
Grosso modo, les 10e, 18e, 19e et 20e arrondissement de Paris sont les plus pauvres, et cette situation a tendance à se dégrader. Si, à l’échelle régionale, Paris a le plus fort Indice de Développement Humain (IDH-2, calculé à partir de l’espérance de vie à la naissance, du niveau d’éducation et des revenus) avec 0.64, à l’échelle de la ville, ces arrondissements ont des indices comparables à ceux de Montreuil ou Colombes, des villes où l’indice est très bas.
L’inégalité devant la mort montre aussi un vrai clivage entre les arrondissements les plus aisés et les autres. Ainsi les Parisiens ont une espérance de vie de 84.5 ans dans le 5e et 84.3 dans le 7e, mais seulement 80.1, 80.2 et 80.8 dans les 18e, 20e et 19e.
Par ailleurs, les écarts entre les forts et les faibles revenus ne cessent de s’accroître dans Paris. Aujourd’hui, 10% des ménages les plus aisés déclarent des revenus onze fois supérieurs aux 10% des ménages les plus pauvres. Par comparaison, un ménage du 7e déclarera un revenu moyen de 40.546 euros annuel quand un ménage du 19e déclarera 15.780 euros.
Enfin, le taux de pauvreté à Paris (13.9%) est tout simplement supérieur à la moyenne régionale (12.1%).