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Deux nocturnes exceptionnelles pour Samouraï, armure du guerrier

Passionnés du Japon, cette exposition vous est dédiée. Jusqu’au 29 janvier 2012, le musée du Quai Branly présente l’exceptionnelle collection Barbier-Mueller des armures de Samouraïs. 140 pièces remarquables à découvrir.

L’exposition sera ouverte jusqu’à 22h samedi 28 et dimanche 29 janvier !


Gabriel Barbier-Muller, 4e du nom d’une brillante dynastie de collectionneurs d’art, et sa femme Ann, montrent, pour la première fois dans le cadre de cette exposition de grande ampleur au musée du Quai Branly, 140 véritables chefs-d’œuvre, centrés sur la panoplie complète du Samouraï : armures, armes, casques, masques, et caparaçons, chanfreins et selles de chevaux du XIIe au XIXe siècle.

Gabriel Barbier-Mueller, qui vit au Texas, a commencé cette collection exigeante qui se compose en tout de quelque 600 pièces… à Paris, au Louvre des Antiquaires, où il fit sa toute première acquisition. Il s’agit sans aucun doute du plus grand ensemble privé d’art samouraï réuni hors du Japon.

Si les musées sont des voyages, assurément cette exposition, d’une éblouissante richesse, exercera sur ses visiteurs tout au long de son parcours un total dépaysement, une fascination continue, en les plongeant dans cet univers extrêmement complexe de codes, de représentations, de sens, d’esthétique et de détails d’une remarquable finesse.

Dès le hall d’entrée, deux Samouraïs des époques Momoyama (1573-1603) et Edo (1603-1868), martiaux à souhait, juchés sur des montures aux caparaçons très ouvragés, signifient avec hauteur au public qu’il faut s’apprêter à changer de monde et de références, passé ce sas nécessaire. L’un des deux cavaliers a d’ailleurs été offert au musée par Gabriel et Ann Barbier-Muller.

Ici commence en effet l’immersion, qui nécessitera toute votre attention, dans le Japon ancien et son foisonnement de représentations. Le cheminement muséographique est adroit, pédagogique et progressif : chronologie, nomenclature des éléments qui composent ces monuments d’expressions guerrières, sociales, philosophiques et religieuses, et détails significatifs soulignés.

Les Samouraïs occupèrent une place prépondérante dans l’histoire du Japon durant près de 1 000 ans. Les différentes parties qui composent leurs armures sont autant de traces qui nous racontent leurs origines et leur mode de vie, leurs croyances et les termes de leur code d’honneur.

Flexibles, faites de lamelles de fer laqué reliées entre elles par de fins cordons de soie, ces armures hypertravaillées et follement esthétiques étaient revêtues par les chefs samouraï, lors des combats incessants qui déchirèrent l’empire du Soleil levant du XIIe jusqu’à l’aube du XVIIe siècle.

Elles avaient tant de fonctions ! Elles devaient être si immédiatement éloquentes dans tant de domaines et strates différents que les plus grands façonniers les signaient pour en garantir et la haute qualité et le caractère exceptionnel.

Pour les Samouraïs qui appartenaient à l’élite intellectuelle de la société japonaise, ces maîtres armuriers effectuaient de véritable ouvrages d’artistes, créant des pièces d’une grande beauté et d’un incroyable raffinement de détails.

Ces armures devaient transmettre le rang social de celui qui les portait, clamer qu’il appartenait à l’élite et qu’il était homme d’honneur respectant le code du Bushido, qui est la voie du guerrier, distinguer aussi chacun dans le chaos des combats, mais encore terrifier l’ennemi sur le champ de bataille, se rattacher aux puissances tutélaires bénéfiques, à la mer et au monde sous marin, et à bien d’autres choses encore et encore.

Peut-être notre principale surprise devant ces objets, pourtant finalement guerriers, vient-elle de leur extrême sophistication et du soin accordé à chacun des éléments de ces véritables parures. Progressivement, tout de même, les armuriers simplifièrent malgré tout la fabrication des armures. À l’époque Momoyama (1573-1603), les écailles, les plaques ou les lamelles qui la composaient souvent se transformèrent en structure métallique d’un seul tenant. L’arrivée des premiers Occidentaux, qui importèrent au Japon les armes à feu, exerça également une influence (Nanban).

Durant l’époque Edo (1603-1868), qui fut une période de paix relative, l’armure allait devenir progressivement à usage cérémoniel. Les armures étaient alors mises en valeur lors de grandes processions. Puis le Japon se ferma un temps aux influences étrangères, et les armuriers puisèrent à nouveau aux sources de la tradition…

Dans l’univers des Samouraïs, l’homme n’était pas solitaire. La femme prenait part à l’organisation, protégeait le foyer et… pouvait prendre part aux combats. Les fils quittaient tôt la maison familiale pour se parfaire dans leur entraînement de guerrier.

L’exposition se déploie en 5 sections :
- L’ensemble Mori et la voie du guerrier
- Premières armures (1185-1603)
- L’époque Edo (1603-1868), la plus distinguée
- Les armes
- Le cheval du Samouraï
- Daimyo, les seigneurs

Dans l’espace vidéo, des extraits d’une sélection de films touchant au monde du Samouraï : Les 47 Ronins, Les Contes de la lune vague après la pluie, le Héros sacrilège, Les 7 Samouraïs, La Forteresse cachée.

Splendide exposition. Faites attention, elle ne durera pas très longtemps (jusqu’au 29 janvier, Mezzanine Est).

Samouraï, armure du guerrier
Musée du Quai Branly
Jusqu’au 29 janvier 2012

Vous retrouverez dans l’article « 2012 à Paris : les grandes expositions de A à Z » les différentes expositions 2012 déjà annoncées par leurs établissements et musées, et dans l’article « Calendrier 2012 des grandes expositions à Paris », ces mêmes expositions classées par dates. Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et vous remercions des suggestions et corrections que vous pourriez apporter à ces programmes.

André Balbo

sources : Musée du Quai Branly, visite

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

37 Quai Branly, 75007 Paris

Mardi, mercredi et dimanche, de 11 à 19h. Jeudi, vendredi et samedi, de 11 à 21h

01 56 61 70 00
mercredi 1er février 2012,    Expositions, Jean