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DERNIERS JOURS, aux Arts-déco, de la haute joaillerie, avec Van Cleef & Arpels


Cette exposition se tient dans la nef des Arts Décoratifs du 20 septembre 2012 au 10 février 2013. Avec plus de 400 bijoux, choisis parmi certaines des prestigieuses pièces qui firent depuis 1906 la renommée de la maison de joaillerie Van Cleef & Arpels.

Elles sont exposées aux côtés de nombreux documents d’archives et de dessins, dans une scénographie de l’agence Jouin-Manku.

L’histoire de ce grand joaillier est jalonnée d’inventions techniques transmises de génération en génération par les Mains d’Or des ateliers. Ces savoir-faire, tenus secrets, l’imagination et les sources d’inspiration très libres sont à la source de ce foisonnement de formes et de modèles.

Clip Columbiad, collection Les Voyages extraordinaires, Paris 2010. Or blanc, saphirs, spinelles noirs, diamants. Van Cleef & Arpels © Van Cleef & Arpels

Pour cette exposition, toutes les pièces ont fait l’objet d’une recherche de datation permettant pour la première fois de retracer leur chronologie précise.

C’est en 1906 qu’Alfred Van Cleef, fils de lapidaires, s’associe à son beau-frère Salomon, dit Charles, puis à son frère Julien Arpels, pour se lancer dans la joaillerie et ouvrir une première boutique au 22 place Vendôme, à Paris. Réussite immédiate. Des succursales sont rapidement ouvertes : Dinard, Nice, Deauville, Vichy… touchant une clientèle huppée, sensible au talent du joaillier. Après l’accalmie qu’impose la Première Guerre mondiale, les salons de la place Vendôme sont agrandis, et deux autres magasins ouverts, l’un à Lyon, l’autre à Cannes.

Parmi les pièces les plus prestigieuses créées alors, la parure de 1925 composée notamment d’un bracelet et d’une broche, présentée à l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris, est particulièrement remarquée et récompensée d’un Grand Prix.

Ces bijoux ornés d’un motif de roses épanouies en diamants et rubis, et aux feuilles d’émeraude sont l’incarnation du thème de la fleur que la maison déclinera sous ses différentes variantes. Les motifs de l’époque ne s’éloignent jamais vraiment ni de la flore et la faune, ni de l’Égypte ancienne, de la Chine, du Japon ou de la civilisation persane. Ce sont autant de prétextes pour initier expérimentalement de nouvelles combinaisons de couleurs : lapis-lazuli, turquoise, onyx, jade, corail, émail et laque sont associés aux pierres précieuses.

Parallèlement, la joaillerie blanche utilisant le diamant et le platine, dont les formes abstraites et géométriques dessinent de légers reliefs, insère durablement la maison dans le courant Art déco.

Les années 1926 à 1939 sont marquées par une fructueuse collaboration entre Renée Puissant (fille d’Esther Arpels, dite Estelle, et d’Alfred Van Cleef) chargée de la direction artistique et René Sim Lacaze, dessinateur. Les techniques élaborées alors contribuent à asseoir définitivement la notoriété et le style de Van Cleef & Arpels.

De leur entente naît le nécessaire du soir Minaudière. Initié par Charles Arpels il remplace le sac du soir. Cette boite oblongue et plate, conçue en or ou styptor (alliage non précieux) ou laque est pourvue d’un dispositif aux combinaisons multiples qui permet à la femme moderne de ranger ses accessoires de beauté.

Autre innovation, la fameuse technique du Serti mystérieux, brevetée en 1933, est une véritable révolution. Les pierres étant montées bord à bord sans griffes ni chatons, la monture disparaît à l’œil, donnant lieu à toute une série de bijoux. Bague boule, clip pivoine, plumes et chrysanthèmes sont élaborés ainsi.

En 1934, les premiers bracelets Ludo, dont le ruban est constitué d’un tissu d’or souple d’abord à motif de briquettes puis hexagonaux, font leur apparition.

Quelques années plus tard, en 1939, la maison prépare l’Exposition internationale de New York avec des ensembles exceptionnels comme le Passe-partout, dont le principe repose sur l’utilisation d’une chaîne serpent sur laquelle se fixent des clips fleurs en or et saphirs de Ceylan. Dans la lignée des bijoux transformables, le collier qui, enroulé autour du poignet, peut se porter en bracelet.

Après le succès de l’exposition de New York, s’ouvre une période sombre pour la maison Van Cleef & Arpels. Alors que les frères et neveux Arpels demeurent à New York ou s’y réfugient, Renée Puissant, restée en France, poursuit malgré tout l’activité de la maison. Paradoxalement quelques-uns des modèles les plus beaux voient le jour, dont l’extraordinaire Oiseau de paradis en or, aux plumes serties de rubis et saphirs calibrés de 1942, ou encore, la Fourragère, brevetée en 1943, qui peut être considérée comme un bijou de résistance.

Après la guerre, la deuxième génération accède à son tour à la direction avec Claude (1911-1990), Jacques (1914-2008) et Pierre Arpels (1919-1980). La mise au point du collier Zip, breveté en 1939, se concrétise enfin en 1951. Inspiré à Renée Puissant par la duchesse de Windsor, cet audacieux bijou se transforme une fois fermé, en bracelet avec pompon et tirette en or ou platine. Il devient l’un des modèles phare de la maison. D’autres inventions vont jalonner les décennies suivantes : la bague Philippine, en 1968, est un jonc de pierres dures (corail, calcédoine, lapis-lazuli) incrusté de brillant en son centre.

Les grands colliers sautoirs des Années 1970 allient boules de pierres dures et boules ajourées réalisées en fils d’or torsadés. Le sautoir Alhambra composé de médaillons quadrilobés pouvant alterner l’or perlé et les pierres dures connaît un succès jamais démenti, puisqu’il est aujourd’hui encore l’une des icônes de la maison. Le retour aux colliers courts, éléments d’une parure complète, dont les pierres somptueuses atteignent une qualité et des grosseurs chaque fois surpassées, marque les années 1980 et 1990.

À la fin des années 1990, la maison intègre le groupe Richemont qui lui insuffle un nouveau dynamisme en diversifiant les gammes de la Haute Joaillerie et en imaginant, à l’instar de la Haute Couture des collections annuelles. Parmi celles-ci on peut citer : L’Atlantide en 2007, Les Jardins en 2008, California Rêverie en 2009, Les Voyages Extraordinaires en 2010, ou encore Bals de légende en 2011.

Les bijoux incarnent les histoires les plus intimes et personnelles. Certains clients ou clientes ont nourri pour les créations de Van Cleef & Arpels une véritable passion. Des commandes sont ainsi liées aux destins de personnalités, parmi lesquelles des reines et des princesses : la cour d’Iran et les princesses Fawzia, Soraya, l’impératrice Farah Diba, la maharané de Baroda, la duchesse de Windsor ou encore la princesse Grâce de Monaco…

L’art de Van Cleef & Arpels a séduit de nombreuses stars telles Elizabeth Taylor et Maria Callas… Les évoquer, c’est aussi illustrer l’histoire de la haute société, des Années folles aux Années 50, de la naissance de la jet-set des années 1970 aux célébrités d’aujourd’hui.

L’originalité de la création, la recherche de la perfection et le goût de l’innovation technique caractérisent le style Van Cleef & Arpels. Le soin apporté aux volumes, aux reliefs, aux proportions, au choix des pierres précieuses et fines et à leur éclat confèrent à la joaillerie Van Cleef & Arpels élégance et sophistication.

Van Cleef & Arpels, l’art de la haute joaillerie, au musée des Arts décoratifs, du 20 septembre 2012 au 10 février 2013.

Vous retrouverez dans les articles 2012 à Paris : les grandes expositions de A à Z et 2013 à Paris : les grandes expositions de A à Z les différentes expositions 2012 et celles de 2013 déjà annoncées par leurs établissements et musées.

Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14

Dans l’article Calendrier 2013 des grandes expositions à Paris », ces mêmes expositions sont classées par dates.

Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez apporter à ces programmes.

Nous vous indiquons chaque semaine les nouveautés, les expositions qui fermeront bientôt leurs portes, et... nos préférences, car on ne se refait pas : "LA SEMAINE des expositions, musées, et galeries : que faire à Paris du...".

Nous tenterons aussi de vous les rappeler chaque mois , à partir de Février 2013.

Enfin, contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous avons établi notre sélection, pour Paris, des MEILLEURS CATALOGUES des expositions 2012, en vous indiquant en plus les nominés, et les primés au Prix CatalPa 2012 pour les catalogues d’expositions de Paris.

Nous procéderons de la même manière en 2013, avec PARIS 2013 : les meilleurs catalogues d’expositions de Paris.

André Balbo

source : Evelyne Possème, musée des Arts décoratifs, Van Cleef & Arpels

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

107 Rue de Rivoli 75001 Paris

- Du 20 septembre 2012 au 10 février 2013

- Mardi - Vendredi : 11h - 18h

- Samedi - Dimanche : 10h - 18h

- Nocture jusqu’à 21h le jeudi, fermé le lundi

01 44 55 57 50
mardi 25 janvier 2022,    Expositions