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Cima da Conegliano


Présentation de l’artiste

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Cima da Conegliano (1459-1517), parce que Giovanni Battista Cima était originaire de la petite ville de Conegliano, en Vénitie, fut l’un des plus éminents représentants de la peinture vénitienne de la fin du XVe et du début du XVIe siècle.

Il est aujourd’hui reconnu pour son style raffiné, sa technique parfaite, et les couleurs éclatantes de ses compositions.

D’une famille aisée, ayant bénéficié d’une excellente éducation, Giovanni Battista Cima sera parvenu à s’imposer à Venise, l’un des principaux pôles de la Renaissance italienne et cité où la peinture était très recherchée.

Cima y prend une place éminente parmi les plus grands artistes de son temps, comme Giovanni Bellini (1425-1516) ou Vittore Carpaccio (1460-1526).

Le dessin de Cima est extrêmement minutieux.

Et il excelle dans sa maîtrise de la peinture à l’huile, technique en ces temps encore relativement nouvelle.

Sa virtuosité, comme l’intensité de sa palette de couleurs lui permettent une grande précision dans la représentation qu’il fait des détails : la ciselure d’un bijou, la transparence d’une pierre précieuse, la texture chatoyante ou les moirures d’une draperie.

Détail de Vierge à l’Enfant, entre Saint Michel Archange et Saint André l’Apôtre, vers 1496-1498, huile sur bois, 194x134cm, Parme, Galleria Nazionale © avec l’aimable autorisation du Ministero per i Beni e le Attività Culturali.

C’est pourtant peut-être encore davantage dans sa manière de traduire les visages, leurs expressions et les regards qu’il nous surprend encore davantage aujourd’hui. Regardez attentivement la modernité évidente et la profonde humanité des visages de son Saint Thomas, de son Saint Jean Baptiste ou de son Saint Christophe.

La Bible est souvent représentée dans ses peintures, fortement mise en évidence, et cela plus encore quand elle est refermée, quand son contenu nous paraît ainsi d’un plus grand mystère.

D’une belle capacité d’assimilation, Cima da Conegliano a fait ses premières armes dans le sillage des peintres Antonello de Messine et Giovanni Bellini, avant de proposer à son tour de nouveaux modèles, auxquels ni Bellini ou Albrecht Dürer, ni les maîtres qui suivront, tels Lorenzo Lotto, Giorgione ou Titien, ne resteront insensibles.

Cima explore dans sa peinture des effets de composition inédits, mêlant les paysages de sa province natale, la Vénitie, et l’architecture, introduisant des échappées insolites, ouvrant sur de vastes espaces, pleins de poésie et exaltés de lumière.

Cima da Conegliano place fréquemment dans ses tableaux un paysage de second plan où l’on peut reconnaître sa ville natale et le fleuve qui y coule, et ces paysages sont extrêmement soignés, ce qui était alors remarquable.

Tout à l’arrière-plan, se dessinait un autre type de décor naturel, à l’atmosphère argentée, froide, bleutée et éthérée, qui n’est pas sans rappeler la même partie du tableau de la Sainte Anne de Léonard de Vinci.

Cima s’était plus particulièrement spécialisé dans des vierges à l’enfant ou dans la représentation de saints, auxquels il accordait moins une céleste majesté qu’une humanité commune et sensible. La dernière Vierge à l’enfant qu’il peignit donne le sein, mais l’enfant, comme surpris par le spectateur, s’en détourne. Geste étonnant et peu usité dans l’imagerie de ce temps.

Ses tableaux étaient souvent destinés à mettre en valeur les autels. Ainsi fit-il de nombreux retables dont l’un, plus grand que d’autres, pour sa petite ville natale qu’il chérissait, et pour lequel il avait consenti un prix particulièrement bas.

Ces retables présentent aussi deux autres originalités : il leur arrive fréquemment de se dispenser de la sacrosainte symétrie d’alors, et ils adoptent, et inventent, un mode narratif.

Un élément pourrait passer aussi pour une signature de ce peintre : l’arbre mort, qui reverdit par la croix...

Cima réalisa aussi d’autres genres de travaux de commandes, aux sujets souvent profanes, dont des coffres de mariage par exemple, inspirés de la mythologie ou d’anciennes fables.

Un tableau particulièrement touchant ? Ci-dessus, peut-être, ce petit Saint Jérôme dans le désert, peint en 1502.

En 2012, une exposition a été consacrée à cet artiste au musée du Luxembourg.


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Vous retrouvez comme chaque année dans LES GRANDES EXPOSITIONS 2016 à Paris de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.

Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14

Dans CALENDRIER 2016 des grandes expositions à Paris ces mêmes expositions sont classées par dates.

Dans la série Toutes les expositions 2016 dans les plus grands musées de Paris... lire également :
Au musée du Louvre, au Centre Pompidou, au Grand Palais, au musée d’Orsay, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque nationale de France, au musée du Quai Branly, au musée des Arts décoratifs, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain.

Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez être amenés à apporter à ces programmes.

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Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous établissons, au fur et à mesure de leur publication, notre sélection des catalogues d’expositions 2016 de Paris, comme nous l’avons fait les années précédentes : 2015, 2014, 2013, 2012.

Vous pouvez consulter quelques dizaines de présentations d’artistes, classées de A à Z.

Nous vous proposons aussi une sélection de musées et d’expositions dans les villes françaises suivantes, que nous nous efforçons de tenir assez régulièrement à jour :
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Et juste des musées et expositions temporaires pour quelques villes étrangères : Amsterdam, Berlin, Bâle, Bruxelles, Genève, Londres, Madrid, Milan, et Venise.

André Balbo

Informations pratiques
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lundi 6 mai 2019,    Expositions