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DERNIERS JOURS de l’exposition Joséphine, au musée du Luxembourg

Du 12 mars au 29 juin 2014, la RMN - Grand Palais co-organise avec le musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau la première exposition parisienne sur Joséphine.


Nous approcherons du bicentenaire de la mort de l’impératrice Joséphine (le 29/05/1814) en son château de Malmaison. En lui consacrant une exposition à elle seule, cela fait l’événement dans la mesure où jamais encore elle n’avait été seule... exposée à Paris.

Une vie étonnante. Née aux Trois-Îlets en Martinique en 1763, Joséphine épouse le vicomte Alexandre de Beauharnais, dont elle aura deux enfants : Eugène en 1981, et Hortense en 1783. Monsieur de Beauharnais allait devenir en 1791 Président de l’Assemblée constituante, et en 1793 Commandant en chef de l’Armée du Rhin. Il lui sera reproché, à tort, d’avoir favorisé la capitulation de Mayence, et pour cela embastillé à la prison des Carmes, puis guillotiné.

Sa femme qui, pour des raisons voisines, allait marquer l’histoire de France, devait connaître à sa suite la même prison révolutionnaire que lui, et n’être sauvée de la guillotine que par la chute de Robespierre.

À 26 ans le jeune Bonaparte, passionné, l’épouse et l’entraîne dans son ascension vertigineuse : femme d’un jeune général en 1796, d’un Premier Consul après le coup d’État du 18 Brumaire (9 novembre 1799), elle devient la première impératrice des Français, couronnée par Napoléon lui-même dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 2 décembre 1804. Joséphine allait régner à ses côtés quelque 5 ans et demi.

Dans les descriptions de Joséphine qui nous sont parvenues, il ressort que cette femme de 1,63m charmait par le ton de sa voix, et l’attention aux autres comme la douceur dont elle faisait montre. Et sa façon de se mouvoir la rendait irrésistible et d’une folle élégance.

Josep Chinard (1756-1813) Buste de l’impératrice Joséphine Vers 1806-1808.Signé Chinard de Lyon, Rueil-Malmaison, musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau.

Elle répondra aux souhaits exprimés par l’Empereur en ajoutant féminité, luxe, art et prestige au rôle qu’elle occupait à ses côtés. Ainsi, pour ce qui est des toilettes eût-elle assez rapidement un fournisseur attitré extrêmement inventif en la personne d’Hippolyte Leroy, dont les modèles dès lors furent rapidement copiés à travers l’Europe entière, et dans toutes les cours.

En plus de cadeaux qui lui furent faits par le Pape et par quelque autres personnalités de haut rang, elle se constitua une collection d’œuvres d’art, suivant en cela les conseils avisés de Vivant Denon, qui allait devenir par la suite le directeur du musée du Louvre.

Concernant le mobilier, sa confiance allait aux architectes Percier et Fontaine (voir le fauteuil à accotoires en formes de signes).

Joséphine vouait aussi une véritable passion pour les bijoux, avec des préférences marquées pour des artisans parisiens comme Marguerite ou Nitot, et pour les arts de la table.

Attribué à Jacob Frères. Fauteuil aux cygnes du boudoir de madame Bonaparte au château de Saint-Cloud. Bois peint et doré, velours, 77x66x51cm, Musée national du château de Malmaison

L’Empereur lui annoncera sa décision de divorcer le 30 novembre 1809 puisqu’elle ne pouvait plus lui donner d’héritier.

Retirée à Malmaison, château qu’elle avait acquis avec les fonds laissés par Bonaparte avant son départ pour la campagne d’Égypte. Joséphine se consacrera désormais aux arts et aux jardins. Ses voyages seront pour elle des occasions de mesurer la faveur qu’elle conservait au sein de la population. Elle mourra des suites d’un refroidissement attrapé lors d’une promenade avec le Tsar. Ses funérailles furent célébrées dans l’église de Rueil, le 2 juin 1814.

Grâce à des prêts exceptionnels, cette exposition permet d’évoquer sa vie, et tous les domaines où elle a laissé son empreinte, à commencer par les arts décoratifs, en montrant le luxe de ses ameublements et de sa table, la mode à travers l’élégance et la richesse de ses toilettes comme de ses bijoux.

Pierre Paul Prud’hon (1758-1823), L’impératrice Joséphine (détail), 1805, huile sur toile, 244 cm x 179 cm, Paris, musée du Louvre. © Rmn-Grand Palais / Gérard Blot

L’art du portrait est également à l’honneur grâce à des œuvres aussi emblématiques que son grand portrait par Prud’hon, aujourd’hui au musée du Louvre, ou celui de Gros, conservé au musée Masséna de Nice.

Le visiteur découvrira ses appartements, son goût pour les collections les plus variées,
peintures anciennes et modernes, sculptures, antiquités, mais aussi sa passion pour les jardins, les fleurs et les oiseaux.

Ces aspects, souvent méconnus, illustrent le rôle capital que Joséphine a joué dans la constitution du style de l’époque consulaire et impériale. Pour la première fois en France, il sera ainsi possible d’évaluer l’influence et la place de Joséphine dans l’art français, ce qui n’aurait pas été permis sans la générosité des prêteurs, publics et privés, tant français qu’étrangers (Musée du Louvre, le Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, le Victoria & Albert Museum, S.M. le Roi Carl XVI Gustaf de Suède) qui consentirent à des prêts d’objets de sa collection personnelle, et à l’apport bien entendu des collections de Malmaison.

Joséphine, du 12 mars au 29 juin 2014, au musée du Luxembourg, 19 rue de Vaugirard 75006 Paris. Tlj de 10 à 19h30 (nocturne le lundi jusqu’à 22h). Les 21 avril (lundi de Pâques) et 9 juin (lundi de Pentocôte) de 10 à 19h30. Fermeture le 1er mai. 11 ou 7,5€. Gratuit au moins de 16 ans. Métro St-Sulpice ou Mabillon. Rer B Luxembourg.

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Vous retrouverez dans l’article 2014 à Paris : les grandes expositions de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.

Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14

Dans Calendrier 2014 des grandes expositions à Paris, ces mêmes expositions sont classées par dates.

Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez apporter à ces programmes.

Nous vous indiquons chaque semaine les nouveautés, les expositions qui fermeront bientôt leurs portes, et... nos préférences, car on ne se refait pas : LA SEMAINE des expositions, musées, et galeries : que faire à Paris du....

Enfin, contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer.

Nous avons établi notre sélection, avec PARIS 2014 : LES MEILLEURS CATALOGUES d’expositions de Paris.

En grande nouveauté, car Paris, sans la province, ne serait vraiment pas grand chose... et est loin de nous être suffisant, nous vous proposons dorénavant une vue panoramique des Expositions et Festivals en province ? 2014. Expositions et Festivals en PROVINCE de A à Z. Ou encore CALENDRIER 2014 des Expositions et Festivals en PROVINCE

Avec des déclinaisons présentant davantage de détails par villes. dans les villes suivantes :
Angoulême
Arles
Avignon
Bordeaux
Dijon
Grenoble
Ile-de-France
Lens
Lille
Lyon
Marseille
Metz
Montpellier
Nantes
Nice
Ornans
Rennes
Rodez
Rouen, Le Havre
Saint-Étienne
Strasbourg
Toulouse
Tours

Et juste quelques expositions 2014 pour Bruxelles et Londres, Genève, Bâle...

André Balbo

sources : Visite, RMN - GP

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

lundi 6 mai 2019,    Expositions