Alors que la journée mondiale de l’eau aura lieu le 22 mars, la Mairie de Paris planche sérieusement sur un projet de refonte du réseau d’eau non-potable de Paris.
Après avoir fait le constat dans les années 1980 que les 1700 km de canalisations et la dizaine de réservoirs datant de Haussmann n’étaient plus aux normes en termes d’efficacité, et qu’ils occupaient une partie non négligeable de la superficie de la capitale, les différents élus Parisiens savaient que le réseau était en sursis.
Dans un moment où le développement durable et l’écologie sont des notions capitales dans les politiques de la ville, il est impensable de se passer de ce réseau abreuvé par le Canal de l’Ourcq et de la Seine et qui sert à nettoyer les trottoirs, les égouts et à arroser les espaces verts de la capitale. Et en pleine crise économique, il est tout autant impensable de dépenser les 60 millions d’euros que coûteraient le démantèlement du réseau.
La solution, à en croire le cabinet d’Anne Hidalgo, adjointe au maire en charge de l’urbanisme, serait donc de moderniser le réseau, et dégager de l’espace afin de récupérer du foncier. L’idée serait de construire des logements et des espaces verts à la place de certains réservoirs.
Par exemple, ceux de Grenelle (XVe), Auteuil et Passy (XVIe) font l’objet d’une étude de réaménagement. Cette opération d’urbanisme viserait à « créer des logements, dédiés notamment aux étudiants, un square de proximité et quelques équipements publics comme une crèche ou une halte-garderie à la place du bassin de Grenelle, dont l’emprise au sol s’élève à 3240 m² », explique-t-on du côté de la mairie.
Mais le projet ne s’annonce pas aisé pour autant. Concernant le réservoir de Passy par exemple, il faudra prendre en compte la valeur historique du lieu, qui accueille un ancien QG de la Gestapo.
Le projet de rénovation du réseau devrait coûter autour de 8 millions d’euros. Il est actuellement soumis au Conseil de Paris.