Le cinéaste et comédien Robert Lamoureux est décédé ce samedi 29 octobre à l’âge de 91 ans. Il sera inhumé à Neauphle-le-Vieux (Yvelines), auprès de sa deuxième épouse, Magali de Vendeuil.
D’abord comptable puis représentant en machines à écrire, Robert Lamoureux fait ses débuts au cinéma en 1951 dans Le Roi des Camelots et enchaîne les petits rôles au début des années 1950 tout en menant une active carrière au théâtre et dans la chanson. Quelques chansons écrites pour Yves Montant lui ouvrent quelques portes, mais c’est l’album Papa, Maman, la bonne et moi qui lui permet de se faire véritablement un nom en 1950 et d’obtenir un Grand Prix du Disque.
Si le cinéma ne lui offre que trop peu de rôles, Robert Lamoureux foule avec régularité les planches des théâtres, parfois dans ses propres pièces (Un Rossignol chantait, mis en scène par Jean Marais en 1959), et souvent dans celles d’auteurs illustres comme Sacha Guitry (Faisons un Rêve, 1967). Amoureux de cabaret, de Music-Hall et de théâtre, il sera nommé trois fois aux Molières, sans toutefois abandonner le cinéma.
Robert Lamoureux réalise deux films (Ravissante et La Brune que voilà en 1960) avant de trouver la consécration grâce à Mais où est donc passée la septième compagnie ? en 1973 avec Jean Lefebvre, Pierre Mondy, Pierre Tornade et Aldo Maccione. Il réalisera lui-même deux suites à ce grand succès populaire en 1975 et 1977.
En 2000, alors qu’il foulait encore les planches du Théâtre Saint-Georges (Si Je Peux me Permettre) ou du Théâtre du Palais-Royal (Le Charlatan), Robert Lamoureux avait été fait Chevalier de la Légion d’Honneur.
Dans un communiqué, le président Nicolas Sarkozy a rendu hommage à « l’auteur et l’interprète de pièces qui ont fait de lui un personnage mythique du théâtre de boulevard, certaines de ses créations restant à l’affiche pendant plusieurs années avant d’être régulièrement reprises par les comédiens et metteurs en scène des nouvelles générations ».