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Diane Arbus

Considérée comme l’une des plus grandes photographes du XXe siècle, Diane Arbus a bénéficié d’une grande exposition temporaire au Jeu de Paume du 18 octobre 2011 au 5 février 2012. Plus de 200 clichés étaient à découvrir, dont de nombreux inédits en France.


Présentation de l’artiste

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Diane Arbus, née Diane Nemerov (1923-1971), est issue d’une famille juive new-yorkaise aisée.

Elle est considérée comme l’une des plus grandes photographes du XXe siècle, avec ses images inconfortables, à la marge, déstabilisantes, donc forcément utiles.

De celles qui font que l’on en restera interrogatif, à la fois changé et davantage attentif aux différences.

Diane Arbus, qui se suicida à 48 ans, disait d’elle-même : « Je suis née en haut de l’échelle sociale, dans la bourgeoisie respectable, mais, depuis, j’ai fait tout ce que j’ai pu pour dégringoler ».

Tout, je ne sais pas, mais il est vrai qu’elle passa une enfance au sein d’une famille fortunée, dans Central Park West, entourée de domestiques, puis épousa, dès ses 18 ans, le photographe Allan Arbus, à l’époque désargenté. S’en suivirent des années de vaches maigres, puis quelques couvertures pour Vogue et Glamour.

Il n’en demeure pas moins que Diane Arbus ne se consacrera véritablement à sa carrière personnelle de photographe qu’une fois son mari parti avec une actrice, en 1961.

Elle allait alors prendre son envol et devenir célèbre pour ses portraits d’enfants et/ou de célébrités, et étonner ses contemporains en dévoilant le côté étrange du quotidien et le versant familier de l’exotique. « 6 ans plus tard, en effet, le MoMa de New York exposait une trentaine de ses tirages, présentés avec des autoportraits de Lee Friedlander, et des scènes de rue de Garry Winogrand.

Le conservateur du MoMA avait dit à l’occasion de cette première exposition que les jeunes photographes présentés, dont Diane Artus avait été la représentante la plus solaire, n’avaient pas cherché à réformer la réalité mais à la connaître.

Les photos de Diane Arbus furent immédiatement remarquées, et ces personnages si fortement décalés, si à côté, firent immédiatement sa réputation.

Et, certainement plus encore que les autres clichés, Les Jumelles (1967), ces fillettes à la fois si quelconques mais « cultivant la ressemblance jusqu’à la nausée », et dont allait puissamment s’inspirer Stanley Kubrick dans le film Shining. Il en fera les victimes impassibles d’un terrible massacre familial…

Il est à ma connaissance unique dans l’histoire de la photographie que de simples personnages d’un cliché parviennent ainsi à générer des rôles à part entière si marquants au cinéma…

Mais qui sont vraiment en général les personnages que se choisissait et malaxait peut-être aussi un peu la photographe avec son Rolleiflex et ses formats carrés ?

Jusqu’à quelle profondeur serait-il nécessaire d’aller et de scruter ces images pour en comprendre les sens ? Diane Arbus ne cherchait-elle pas plus que tout à dissoudre les frontières comme les apparences ? Où commence la folie ? Le genre ? L’identité ? La normalité ? N’y a-t-il jamais eu deux individus réellement comparables ?

Diane Arbus disait aussi : « Le monde est plein de personnages de romans à la recherche de leur histoire ». Et : « La photographie est un secret sur un secret. Plus elle en dit, moins vous en savez. »

Son mot de la fin aurait pu être : « Ce que je préfère dans la photo, c’est que c’est un acte un peu polisson. Une sorte de permis pour aller où je veux. » Ou encore : « De toute façon, cherchons la faille ».

L’exposition au Jeu de Paume

C’étaient donc ses célèbres Jumelles qui ouvraient la rétrospective au Jeu de paume. Qu’il était doux de commencer ainsi la visite de cette expo par ce trouble si massif...

En 2003, la précédente grande exposition de son œuvre, « Révélations », n’était pas venue jusque chez nous. Le Jeu de Paume nous offrait donc enfin la première rétrospective en France de Diane Arbus, de l’une des plus grandes photographes du XXe siècle

Le jeu de Paume n’avait accompagné ces images d’aucun texte pour favoriser « la réception intime de l’œuvre par le public ». 200 clichés « hors de toute bienséance sociale : transformistes, nudistes, circassiens, trisomiques, géants, nains... des êtres à la marge », à des années-lumière du milieu douillet des origines de Diane Arbus.


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Vous retrouvez comme chaque année dans LES GRANDES EXPOSITIONS 2016 à Paris de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.

Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14

Dans CALENDRIER 2016 des grandes expositions à Paris ces mêmes expositions sont classées par dates.

Dans la série Toutes les expositions 2016 dans les plus grands musées de Paris... lire également :
Au musée du Louvre, au Centre Pompidou, au Grand Palais, au musée d’Orsay, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque nationale de France, au musée du Quai Branly, au musée des Arts décoratifs, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain.

Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez être amenés à apporter à ces programmes.

Nous vous indiquons chaque semaine les nouveautés, les expositions qui fermeront bientôt leurs portes, et... nos préférences, car on ne se refait pas : LA SEMAINE des expositions et musées : que faire à Paris du....

Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous établissons, au fur et à mesure de leur publication, notre sélection des catalogues d’expositions 2016 de Paris, comme nous l’avons fait les années précédentes : 2015, 2014, 2013, 2012.

Vous pouvez consulter quelques dizaines de présentations d’artistes, classées de A à Z.

Nous vous proposons aussi une sélection de musées et d’expositions dans les villes françaises suivantes, que nous nous efforçons de tenir assez régulièrement à jour :
Angoulême - Arles - Avignon - Bordeaux - Dijon - Grenoble - Ile-de-France - Lens - Lille - Lyon - Marseille - Metz - Montpellier - Nantes - Nice - Ornans - Rennes - Rodez - Rouen, Le Havre - Saint-Étienne - Strasbourg - Toulouse - Tours

Et juste des musées et expositions temporaires pour quelques villes étrangères : Amsterdam, Berlin, Bâle, Bruxelles, Genève, Londres, Madrid, Milan, et Venise.

André Balbo

sources : Visite, Le Monde, Télérama

Informations pratiques
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lundi 6 mai 2019,    Expositions, Jean