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Disparition de Liz Taylor : le cinéma enterre une légende


Après l’annonce de son décès à l’âge de 79 ans le mercredi 23 mars, les hommages à la grande actrice Elizabeth Taylor furent aussi nombreux qu’empreints d’humilité. Son enterrement au cimetière de Forest Lawn Memorial Park à Glendale, près de Los Angeles, devrait être simple et recueilli, loin de son image de femme extravagante que l’actrice portait parfois comme un fardeau. Contrairement à d’autres personnalités du cinéma, c’est sa vie qui fit entrer Liz Taylor dans la légende, et non sa mort.

Adulée et décriée au temps de sa splendeur, Elizabeth Taylor incarne à elle-seule les excès et la folie du cinéma hollywoodien des années 50 et 60. Lorsque la nouvelle de son décès des suites de problèmes respiratoires a filtré, c’est un nuage de tristesse qui s’est mis à envelopper la capitale mondiale du 7e art. Des proches de l’actrice comme Elton John, Barbara Streisand ou Liza Minelli ont tour à tour fait part de leur chagrin, évoquant une femme de talent, généreuse et d’un dynamisme hors du commun.

C’est que Liz Taylor devait être guidée par la passion. Celle qui lui a fait interpréter avec fougue des personnages inoubliables dans des chefs-d’œuvre tels que Les Quatre filles du Docteur March de Mervyn LeRoy (1949), Une Place au Soleil de George Stevens (1951), Géant (1956), du même réalisateur, La Chatte sur un toit brûlant de Richard Brooks (1958), Qui a peur de Virginia Woolf ? de Mike Nichols (1966) ou encore Reflets dans un œil d’Or de John Huston (1967).

C’est aussi la passion qui a poussé l’actrice aux yeux violets à s’engager corps et âme dans la lutte contre le SIDA, après le décès de son ami de longue date Rock Hudson en 1985. Ne faisant jamais les choses à moitié, Liz Taylor donnera énormément de son temps et permettra de récolter, estime-t-on, à travers diverses associations et événements plus de 50 millions de dollars destinés à la recherche contre cette maladie.

Mais ce qui donne du corps à une légende du cinéma, ce ne sont pas uniquement ses distinctions (Liz Taylor a notamment obtenu deux Oscars en 1961 pour la Vénus au Vison et en 1967 pour Qui a peur de Virginia Woolf ?) ou ses engagements humanitaires, ce sont aussi les drames et les excès qui ont émaillé sa vie. Force est de constater que l’actrice ne faisait pas qu’interpréter des personnages hors du commun : elle en était un. Entre son enfance de star, ses huit mariages sur-médiatisés, sa santé fragile et sa volonté de fer, ses liaisons amoureuses commentées par le pape même et le tournage dantesque de la fresque historique Cléopâtre au cours duquel elle tombera follement amoureuse de l’acteur Richard Burton, Liz Taylor a vécu mille vies non scénarisées qui ont toutes un trait commun, la passion. C’est tout près de son grand ami Michael Jackson qu’elle reposera désormais.

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vendredi 15 février 2019,    Morgan