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Disparition de Sidney Lumet


Avec la disparition de Sidney Lumet à 86 ans ce samedi 9 mars 2011, le cinéma américain perd un cinéaste engagé, dont l’œuvre laisse transpirer un amour et une compréhension véritable de l’être humain.

S’il n’aura reçu que peu de récompenses, en regard de la qualité de ses films (un Oscar d’honneur en 2005 tout de même), le réalisateur aura su tout au long de sa carrière attirer le respect de ses confrères, des critiques et du monde du cinéma en général.

Issu d’une famille d’artistes, son père était acteur au Yiddish Theatre de New-York et sa mère danseuse, Sidney Lumet a toujours su mettre en lumière dans ses films le talent de ses interprètes à qui il donnait souvent le rôle d’un homme ou d’une femme aux prises avec une institution ou une société déréglée.

Dans Serpico, un policier se soulevait contre la corruption. Dans Douze Hommes en colère et Le Verdict, c’est face à la justice et à la place réservée au doute que l’individu se dressait. Les médias et leur système perverse étaient la cible du féroce Network, et la société américaine des années 1970, aliénante et dégradante, dans Un Après-midi de chien. Tous ces films, aujourd’hui des classiques, sont les jalons d’une œuvre qui affirme haut et fort que la conscience de l’homme, bien que d’une faiblesse parfois dérisoire, se doit d’exister et de prévaloir sur la machinerie impersonnelle des institutions.

Faye Dunaway, Al Pacino, Henri Fonda, William Holden, Robert Duvall, ou encore Paul Newman ont été les visages marquants derrière lesquels cette conscience, parfois touchante et fébrile, naissait dans certains des plus beaux moments de cinéma. Et d’humanité.

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vendredi 15 février 2019,    Morgan