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Du 17 janvier au 25 mars 2012, 4 expos photos à la MEP


Youssef Nabil. Première rétrospective de ce photographe égyptien né en 1972 au Caire, qui vit et travaille à New York.

Sa passion pour le cinéma fait évoluer son travail entre journal intime et portraits d’artistes. Depuis les Années 90, qu’il photographie amis, stars, ou qu’il réalise des autoportraits, sa mise en scène du sujet procède d’un travail méticuleux sur la pose, et il colorise ensuite, à la main, le tirage noir et blanc. Ainsi ses modèles ont-ils toujours ce glamour suranné qui rappelle les films classiques égyptiens.

Self portrait, Istanbul, 2009 © Youssef Nabil / Charlotte Rampling, Paris 2011 © Youssef Nabil / Courtesy Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles

Youssef Nabil a sélectionné pour la MEP une soixantaine de tirages dont des portraits de Catherine Deneuve, Charlotte Rampling, Fanny Ardant et Marina Abramovic, des modèles égyptiens dans des poses cinématographiques, une présentation chorale de pêcheurs yéménites, autant d’instantanés de l’artiste face à l’écoulement du temps, et de tentatives de sa part d’immortaliser des êtres humains… que l’on soit à Alexandrie, Florence, Istanbul, New York ou Paris.

Par son travail si personnel de coloriste, entre photographie et peinture, Youssef Nabil fait émerger une réalité imaginaire illustrant les paradoxes du Moyen-Orient actuel, comme les fantasmes flamboyants de l’âge d’or du cinéma égyptien.

Dominique Issermann, Laetitia Casta. Voilà le dernier travail en argentique de Dominique Issermann, qui a photographié Laetitia Casta, à Vals, en Suisse, trois jours durant, dans les thermes construits par l’architecte Peter Zumthor.

Laetitia Casta © Dominique Issermann

Travail à deux, chorégraphie photographique, enrichie de trois respirations. Celle de l’émotion de la découverte pour Laetitia Casta, abandonnée au présent, celle de Dominique Issermann, retenant son souffle pour mieux saisir les instants magiques créés par Laetitia Casta, dans un bâtiment où pourrait s’entendre à travers les murs, les marches, les bassins, les couloirs, le souffle de Peter Zumthor.

33 photographies, pour forger une seule image, définitive, archétypale, de Laetitia Casta, parfois dans une nudité libre et souveraine.

Un livre, de même titre que l’exposition, publié aux éditions Xavier Barral, est proposé.

William Ropp, le sculpteur d’ombres. Sélection de 20 photographies en ponctuations de 20 années de travail. De l’obscurité révélatrice du studio aux vastes étendues africaines, en passant par les villages du Mexique, ici, ailleurs, partout, il détaille les fils d’une obsession pour l’homme dépouillé de ses artifices, pour la chair sombre et difforme du désir, pour l’enfance inquiète, immobile dans l’embrasure de la porte.

William Ropp fit ses premières armes au théâtre, avant de cofonder la compagnie « Théâtre X ». La scénographie des images, si particulière, rend compte de ces origines.

Cette expérience de direction d’acteurs acquise, le sujet, dans son univers, est alors guidé de l’obscurité vers lui-même, un autre lui, un possible. La photographie intervient comme une machine à capter les rêves, et à prendre en compte une autre réalité.

William Ropp optera, à partir de 1988, pour le noir et blanc, photographiant des corps dans des miroirs déformants afin de prolonger un malentendu sur la posture. Succès.

En 1993, s’intéressant aux attitudes non maîtrisées, il plongera ses modèles dans le noir du studio pour mieux les révéler, les peignant doucement d’un faisceau de lumière. Ce procédé de dévoilement, cette intrusion de la lumière provoquent l’accident de la forme et fouillent défauts et aspérités.

William Ropp abandonnera un temps le studio pour aller saisir le rêve dans la nature africaine, en tête-à-tête avec des enfants, puis il orientera son travail vers la couleur, qui l’intéresse « seulement depuis qu’elle est devenue maîtrisable ».

Deux de ses livres accompagneront l’exposition : 20 ans de photographies, et William Ropp, tous deux aux éditions de l’œil.

Götz Göppert, les Quatre Saisons. Photographe allemand, il travaille pour différents clients en Allemagne et en France, mais il consacre aussi beaucoup de son temps à des projets photographiques personnels.

Voyageur compulsif, il sillonne le monde aussi bien que l’univers de ses proches avec, pour seul but, celui de se laisser happer par le beau et l’inhabituel, rapportant au gré de ses échappées « une documentation de ce qui m’entoure ».

Un cabinet de curiosités quotidiennes qui l’interpellent par leur esthétisme brut et qu’il capture en panoramique, sa « fenêtre avec vue » et le seul format capable de restituer quasiment à l’identique ce que l’oeil humain perçoit.

Le sien a pour principe de ne se détourner de rien et de donner à toute chose la poésie du temps en suspend.

Des photos poétiques et un banal magnifié.

Printemps, Automne, Hiver, Paris, 2010 © Götz Göppert

André Balbo

source : La MEP

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