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La Cinémathèque française fête Jean Cocteau et le cinéma


La Cinémathèque organise à partir du 2 octobre et jusqu’au 22 novembre 2013, à l’occasion du cinquantenaire de la mort du poète-artiste, l’événement "Jean Cocteau et le cinématographe", comprenant notamment des rétrospectives, une exposition, la présentation de la restauration de La Belle et la Bête, la mise en ligne de ressources, grâce aux soutiens du Comité Cocteau et de la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent.

La Belle et la Bête, Jean Cocteau.

On connait l’éclectisme de Jean Cocteau (1889-1963), poète, écrivain, dramaturge, plasticien, homme de spectacles, artiste à la curiosité toujours en alerte, lanceur de tendances, et plus généralement brillant touche-à-tout. Il se faisait de plus fort de fréquenter très largement tous ceux qui animèrent à un moment donné le milieu artistique européen.

Passionné de cinéma, il s’y est exprimé de bien des manières, comme scénariste, cinéaste ou comme acteur. La programmation de cet événement suivra le parcours de ce poète qui écrivit ou adapta plusieurs récits pour le grand écran, dont (Les Dames du Bois de Boulogne, L’Éternel retour).

Il a également fait adapter ou adapté lui-même certaines de ses œuvres (Les Enfants terribles, L’Aigle à deux têtes, Les Parents terribles), et enfin a réalisé un certain nombre de titres parmi les plus singuliers et les plus forts de l’histoire du cinéma français (Orphée, La Belle et la Bête, Le Testament d’Orphée), réussissant la synthèse supposée impossible du cinéma et de la poésie.

"Le Poète, tout à son œuvre, a soudainement découvert un miroir. Celui-ci n,’avait pas seulement reçu le pouvoir de refléter la réalité. Si on y posait la main, c’est bientôt tout le corps qui y passait, pour un voyage au territoire des ombres dont nul ne saurait revenir tout à fait indemne."

À propos de leur ouvrage "Cocteau et le cinéma / Désordres", Philippe Azoury, critique de cinéma à Libération, et Jean-Marc Lalanne, rédacteur en chef des Cahiers du cinéma, écrivaient que : "En passant à travers le miroir, Cocteau a rencontré le cinéma, et ses images intérieures s’en sont trouvées modifiées. Le cinéma a rencontré Cocteau, et il n’a plus jamais été le même.

Les rencontres, pour avoir lieu, ont toujours besoin d’un drôle d’endroit : ici, la glace sans tain d’un hôtel borgne, une fumerie d’Opium à Singapour, un château nommé Rochecambon ou une carrière de pierre des Baux-de-Provence. Mais au fait, de quoi est fait le cinéma de Cocteau ? D’expériences, d’amitiés, d’hibiscus incarnat, de magie tout autant que de fatigue, plus quelques concepts corvéables à merci comme l’Invisible ou la Beauté. Quelles en sont les productions visibles ? Le Sang d’un poète, La Belle et la Bête, L’Aigle à deux têtes, Parents et Enfants terribles, Orphée et son Testament…

Qu’est-ce qui impressionne tant ses spectateurs aujourd’hui encore ? Son aisance unique à circuler dans le temps, une forme d’anachronisme très contemporaine. Où il ressortira que Cocteau n’est pas mort, et qu’il surgit en d’autres, ses enfants terribles : Godard, Demy, Truffaut, Garrel, Carax, Carpenter, Almodovar…"

Avec ses différentes créations d’importance pour le cinéma, Jean Cocteau présidera les Festivals du Film de Cannes de 1953 et 1954.

Il fut le réalisateur de longs métrages : Le Sang d’un poète (1930), La Belle et la Bête (1946), L’Aigle à deux têtes (1948), Les Parents terribles (1948), Orphée (1950), Le Testament d’Orphée (1960), de courts métrages, et est également intervenu sur d’autres films comme acteur, directeur de la photographie, dialoguiste, ou scénariste.

Dans l’exposition Masculin / Masculin, Jean Cocteau est présent par quelques dessins franchement homosexuels dont des illustrations destinées à illustrer des œuvres de Jean Genet.

Pierre Bergé rappelle dans les Carnets du quotidien Le Monde que le vendredi 11 octobre à 10h30 à l’église Saint-Roch, qui est à Paris l’église du milieu artistique, se tiendrait une cérémonie religieuse qui célèbrera les 50 ans de la mort du poète.

Jean Cocteau et le cinématographe, du 2 octobre au 22 novembre 2013, à la Cinémathèque, 51 rue de Bercy, 75012 Paris, lundi, et de mercredi à samedi de 12 à 19h, le dimanche de 10 à 20h. 5€ ou 4.

Vous retrouverez dans 2013 à Paris : LES GRANDES EXPOSITIONS de A à Z celles des établissements et musées.

David méditant devant la tête de Goliath, d’Orazio Gentileschi, huile sur lapis-lazuli, exposition Artemisia

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André Balbo

sources : Cinémathèque, Philippe Azoury, Jean-Marc Lalanne, Wikipédia

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vendredi 27 janvier 2017,    Expositions