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Et si l’autoroute A4 devenait une avenue ?


Paris va participer pour 50 000€ au financement de l’étude « reconquête de l’A4, vers une avenue métropolitaine », dont le coût total est estimé à 837 200€. La capitale rejoint ainsi l’Actep, l’association des collectivités territoriales de l’Est parisien (14 communes et les conseils généraux du Val-de-Marne et de Seine-Saint-Denis).

Il s’agirait d’étudier la faisabilité de la transformation des 37 premiers kilomètres de l’A4, de Paris au péage de Coutevroult (94). Ceux-ci seraient enrichis, hypothèse sérieuse, d’une voie réservée aux transports en commun. Il y aurait des feux, des espaces de loisirs, des équipements sportifs, et la vitesse y serait limitée à 70 km/h.

Pour Pierre Mansat, adjoint DVG au maire de Paris chargé des relations avec les villes voisines : « C’est une magnifique idée issue des travaux des architectes du Grand Paris. (…) On ne peut pas continuer comme ça avec cette autoroute en plein milieu urbain qui coupe des villes et des territoires en deux et qui génère des nuisances de plus en plus insupportables. »

Des expériences proches pourraient servir d’exemples, comme l’A48 à Grenoble ou d’autres déjà réalisées à l’étranger. Ne serait-ce qu’en réduisant sur ce tronçon la vitesse, aujourd’hui à 90km/h, à 70km/h, il deviendrait possible d’étroitiser les différentes voies, sans en diminuer le nombre, tout en en créant une nouvelle réservée aux transports en commun, aux taxis, au covoiturage.

L’autoroute pourrait être changée en voie rapide, comme la voie Georges Pompidou, des passerelles pourraient mener les piétons sur les bords de la Seine et ceux de la Marne, dans des villes comme Nogent/Marne, Champigny et Charenton.

Pour cette étude, qui succède à une première effectuée il y a 2 ans, sur la transformation de l’A4 en boulevard urbain, l’Actep suggère la création en voie centrale de deux voies dédiées à des bus.

Pour le maire UMP de Villiers/Marne : « Les infrastructures à réaliser ne sont pas énormes, il faut modifier les voies et créer des escalators pour que les usagers remontent sur les ponts déjà existants. Nous avons demandé aux automobilistes pourquoi ils ne prennent pas le RER, et la saturation est le premier motif. Mais 90% des personnes interrogées seraient prêtent à utiliser un bus en site propre ».

Si le rêve est beau, personne ne peut oublier que la jonction A4-A86 a la réputation d’être le plus gros bouchon d’Europe (Nogent/Marne). Les experts devront bien évidemment prendre également en compte « ceux qui sont obligés de prendre leur voiture pour travailler ».

Une telle initiative devrait permettre d’obtenir une amélioration de la circulation, comme le super métro du Grand Paris, qui supprimerait à lui seul, selon les estimations, 150 000 véhicules dans l’Est parisien.

André Balbo

sources : Le Parisien, Actep

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mercredi 28 septembre 2011,    Expositions