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Octobre 2017. Exposition André Derain 1904-1914, la décennie radicale

Du 4 octobre 2017 au 29 janvier 2018, au Centre Pompidou, Galerie 2, Niveau 6.


Présentation de l’artiste

Voir Présentations d’Artistes de A à Z

André Derain (1880-1954), peintre français, est l’un des fondateurs du fauvisme. Il a peint portraits, nus, paysages, marines, et natures mortes, en employant gouache, aquarelle, et pastel, mais il a aussi peint des décors de théâtre, et été sculpteur, graveur et illustrateur.

André Derain. L’Âge d’or, 1905

Autodidacte et grand lecteur (Zola, Nietzsche...), Derain fréquente les musées avec assiduité.

Il rencontre Matisse par exemple au Louvre, où il effectue des copies. En 1900, pour son ami Maurice de Vlaminck, avec qui il partagera un atelier Maison Levanneur, ce sera dans un train.

Derain commence à peindre ses premiers paysages. Il découvre les œuvres de Vincent van Gogh, des néo-impressionnistes et surtout de Paul Cézanne. Ce sera à Collioure, où il rejoint Matisse en 1905, qu’il définit et pratique le fauvisme, style qui le fera connaître, avec ses couleurs vives, ce dessin simplifié, et à sa composition claire.

André Derain. Bateaux dans le Port, Collioure, 1905. Huile sur toile, 72 × 91 cm, collection particulière.

En 1906-1907, encore avec Matisse, un peu chef de bande, ils entreprennent leur réflexion décoration et expression, intègrant à leur champ technique céramique, bas-reliefs en bois, sculpture. Derain, fasciné alors par l’art "nègre", réalise de grands panneaux sur les thèmes de l’âge d’or, de la danse ou des baigneuses. Puis, sous l’influence de Gauguin, ses couleurs deviennent moins vives.

Nouvelles rencontres, nouveaux amis, il pénètre le cercle du Bateau-Lavoir. Derain part vers Barcelone en 1910 avec Picasso, qui l’impressionne, Matisse, mais aussi Braque, Apollinaire, Kees van Dongen et Max Jacob.

André Derain. L’Estaque route tournante, 1906. Huile sur toile, 129,5 × 195 cm, Museum of Fine Arts, Houston.

André Derain. L’Estaque route tournante, 1906. Huile sur toile, 129,5 × 195 cm, Museum of Fine Arts, Houston.

En 1908, Derain peint à Martigues des paysages pré-cubistes représentant la ville et ses environs. Il illustre le premier livre de poésie d’Apollinaire, L’Enchanteur pourrissant (1909), et une collection de poèmes de Max Jacob en 1912. En 1916, il participe à illustrer le premier livre d’André Breton, Mont de Piété.

Certaines des toiles qu’il apeinte en 1912 à Vers (Lot), où il loge dans le presbytère se trouvent aujourd’hui au MoMA de New York ou dans des musées russes.

En 1919, André Derain crée décors et costumes pour La Boutique fantasque de Serge de Diaghilev et les Ballets russes. Puis sa réputation l’amène à exposer à Londres, Berlin, Francfort, Düsseldorf, New York et Cincinnati.

En 1934, il grave 33 burins sur cuivre pour un projet d’illustration du Satyricon, de Pétrone commandé par Ambroise Vollard.

Sous l’Occupation allemande, et en échange de la promesse de libération de prisonniers français, le symbole Derain accepte une invitation pour une visite officielle en Allemagne en 1941, comme son ami de Vlaminck, Kees van Dongen, ou le sculpteur Paul Belmondo. Il lui en sera fait reproche, ce qui le blessera durablement, renonçant alors aux présentations publiques de ses œuvres, refusant la direction de l’École des beaux-arts.

Derain s’enfermera dans une solitude volontaire à Chambourcy (Yvelines).

Présentation de l’exposition

Cela fait plus de 20 ans que l’œuvre de Derain, pourtant artiste majeur du XXe siècle, n’a pas donné lieu à une grande monographie. Cette exposition fera cesser cette injustice en se concentrant sur ce que fut la période cruciale de ce peintre, de 1904 à 1914, que l’on peut nommer la décennie radicale.

Jouant souvent un rôle moteur, théoricien et intellectuel dans l’éclosion du fauvisme, du cubisme et d’un retour précoce au réalisme, la figure d’André Derain est fascinante, et son œuvre d’avant-guerre retient l’attention par sa très grande inventivité, sa richesse, sa radicalité et son audace.

Ami de Vlaminck et de Matisse, puis un temps de Braque et de Picasso, Derain se confronte avec force à l’élaboration du fauvisme puis du cubisme.

André Derain, Le faubourg de Collioure, 1905. Huile sur toile, 59,5 x 73,2 cm. Achat en 1966. Centre Pompidou, MNAM-CCI, Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / P. Migeat © Adagp, Paris 2016

Il va développer jusqu’à la Première Guerre mondiale une œuvre puissante par la diversité de ses expérimentations plastiques, abordant de front et avec la même liberté peinture, xylographie, sculpture, cinéma, et photographie.

Ce sera durant cette décennie qu’il participera de toutes les avant-gardes. Cette exposition réunit quelques ensembles exceptionnels tels que la production estivale de 1905 à Collioure, la série des vues de Londres, et surtout les très grandes compositions autour des thèmes de la Danse et des Baigneuses, veine épique qui ressurgira à la fin de sa vie.

Une centaine de peintures, une quarantaine d’œuvres graphiques et une vingtaine de sculptures sont exposées dans un parcours chronologique :
- Les premières toiles effectuées à Chatou, selon un réalisme libertaire ;
- Les expérimentations picturales de l’été 1905 à Collioure, aux côtés de Matisse, l’"épreuve du feu" du fauvisme ;
- La veine arcadienne et décorative avec les grandes compositions de L’Âge d’or et La Danse ;

Londres, André Derain, 1906
- Le retour à l’Estaque en 1906 et la flamboyante série de Londres (1906-1907) ;
- L’influence du primitivisme et la découverte de l’art africain par Derain en 1905 et lors de ses séjours à Londres au British Museum, qui déterminent le néo-archaïsme de sa sculpture et de sa pratique de la gravure, notamment les planches réalisées pour L’Enchanteur pourrissant d’Apollinaire ;
- Le tournant cézannien de 1907 avec la série des Baigneuses qui marque une synthèse formelle et géométrique et lui permet d’explorer les approches cubistes avant d’effectuer un retour vers la simplicité des primitifs italiens ;
- Les paysages cloisonnés de Cassis, Martigues et Carrières-sur-Seine, 1907-1909 l’évolution vers un réalisme étrange, acéré et poétique, avec notamment la fameuse Cène, et la période dite "byzantine", à partir de 1913, qui a séduit le jeune André Breton.

André Derain, La Danse, 1906, collection particulière, Adagp, Paris 2017

Le parcours se conclut sur une évocation de résurgences ou de survivances de l’esprit d’avant-guerre dans ses toutes dernières œuvres, une veine épique, et un archaïsme poétique et mélancolique inspirés d’Apollinaire, à travers le grand panneau allégorique peint pendant ou à l’orée de la Seconde Guerre mondiale, La Chasse (1938-1944).

Cécile Debray est la commissaire de cette exposition.

André Derain, 1904-1914, la décennie radicale, du 4 octobre 2017 au 29 janvier 2018, au Centre Pompidou, Galerie 2, Niveau 6, 01 44 78 12 33, métro Hôtel-de-Ville, Rambuteau. Ouvert de 11 à 21h tous les jours sauf le mardi. Nocturne le jeudi jusqu’à 23h. 14 ou 11€, valable le jour même pour le musée national d’art moderne et l’ensemble des expositions.

Lire aussi : Toutes les expositions 2017-2018 au Centre Pompidou.


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Vous retrouvez comme chaque année dans PARIS 2017. LES GRANDES EXPOSITIONS de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.

Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14

Dans Le CALENDRIER 2017 des grandes expositions à Paris ces mêmes expositions sont classées par dates.

Dans la série Toutes les expositions 2017-2018 dans les plus grands musées de Paris... lire également :
Au musée du Louvre, au Centre Pompidou, au Grand Palais, au musées d’Orsay et de l’Orangerie, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque nationale de France, au musée du Quai Branly, au musée des Arts décoratifs, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, au musée Guimet, au musée Galliera, au Petit Palais, et au Château de Versailles.

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Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous établissons, au fur et à mesure de leur publication, notre sélection des catalogues d’expositions 2017 de Paris, comme nous l’avons fait les années précédentes : 2016, 2015, 2014, 2013, 2012.

Nous vous proposons aussi une sélection de musées et d’expositions 2017 dans les villes françaises suivantes, que nous nous efforçons de tenir assez régulièrement à jour :
Aix-en-Provence - Albi - Les Alpilles - Angers - Angoulême - Antibes - Arles - Aubagne - Avignon : Saintes-Maries-de-la-Mer, L’Isle-sur-la-Sorgue - Bègles - Biarritz - Biot - Blois - Bordeaux - Bourg-en-Bresse - Cagnes-sur-Mer - Cannes - Carcassonne - Dijon - Grasse- Grenoble - Hyères - Ile-de-France : Auvers/Oise, Boulogne-Billancourt, Bussy-Saint-Martin, Chamarande, Chantilly, Châtenay-Malabry, Compiègne, Écouen, Fontainebleau, Giverny, L’Isle-Adam, Jouy-en-Josas, Malmaison, Marne-la-Vallée, Meudon, Milly-la-Forêt, Noisiel, Pantin, Pierrefitte/Seine, Poissy, Pontoise, Royaumont, Rueil-Malmaison, Saint-Cloud, Saint-Denis, Saint-Germain-en-Laye, Saint-Ouen-l’Aumône, Sceaux, Sèvres, Versailles, Vitry/Seine, Yerres - Le Cannet - Le Havre - Lens - Le Rayol - Le Canadel/Mer - Les Sables-d’Olonne - Libourne - Lille : Villeneuve d’Ascq, Roubaix, Tourcoing, Croix, Graveline, Cassel, Valenciennes - Lodève - Lyon - Marseille - Martigues - Metz - Monaco - Montauban - Montpellier - Mougins - Nantes - Narbonne - Nice - Nîmes - Ornans - Rennes : Landernau, Quimper - Rodez - Rouen - Saint-Étienne - Saint-Nazaire - Saint-Paul-de-Vence - Saint-Tropez - Sérignan - Sète - Strasbourg - Toulon - Toulouse - Tours - Valence - Vallauris - Vence - Vendôme - Villeurbanne

Et juste des musées et expositions temporaires pour quelques villes étrangères : Amsterdam : Harlem, Rotterdam, La-Haye, Bois-le-Duc, - Bâle - Berlin - Bruxelles - Genève - Liège - Londres - Madrid - Milan - Monaco - Venise

André Balbo

sources : Centre Pompidou, Wikipédia

Informations pratiques
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lundi 6 mai 2019,    Expositions