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Exposition Ed van der Elsken. La vie folle

Du 13 juin au 24 septembre 2017 au Jeu de Paume


Ed van der Elsken (1925-1990), qui a étudié la sculpture, est une figure unique de la photographie et du cinéma documentaire néerlandais du XXe siècle. En photographie, dès 1947, son domaine de prédilection était la rue. En rupture avec la photographie documentaire de son époque, il fait corps avec son sujet.

Il s’installe à Paris en 1950 et pour Pictorial Service, réalise les tirages des clichés de photographes renommés : Henri Cartier Bresson, Robert Capa, David Seymour.

La modernité des images de Ed van der Elsken, et leur caractère quasi cinématographique s’accordent avec le modèle de vie anticonformiste des jeunes gens dont il partage le quotidien.

À Paris, Amsterdam, Hong Kong ou Tokyo, il aimait aller «  à la chasse  ».

Brigitte Bardot, Paris 1952 (v. 1979), Ed van der Elsken

Souvent qualifié de façon restrictive de «  photographe des marginaux  », il recherchait en réalité une forme d’esthétique, de vérité plastique, sans artifice, une beauté parfois ouvertement sensuelle voire érotique. Ed van der Elsken était fasciné par ces personnages fiers, exubérants et plein de vitalité.

Beethovenstraat, Amsterdam, 1967, Ed van der Elsken

L’exposition du Jeu de Paume présente une large sélection des images iconiques de son œuvre photographique : ses images d’un Paris des années 1950, les personnes captées pendant ses nombreux voyages et dans sa ville natale d’Amsterdam au cours des décennies suivantes, mais aussi ses livres, des extraits de ses films et de ses diaporamas, plus spécialement Eye Love You et Tokyo Symphony.

Van der Elsken photographie et filme ses sujets dans des situations souvent théâtrales. De plus, il se comporte facilement en metteur en scène, engageant le dialogue avec les personnes qu’il photographie. Il aime provoquer, les inciter à accentuer ce qu’il décèle en eux.

En regard de ces photographies au caractère extraverti et théâtral, on trouve presque autant d’images apaisées et émouvantes, preuves de sa nature poétique, de son sens inné de la solidarité, de sa profonde empathie avec les animaux et les hommes.

Van der Elsken a publié une vingtaine de livres et réalisé bon nombre de films.

Ata Kondo, ses 3 enfants et le photographe se reflétant dans un miroir, Sèvres, 1954. Tirage moderne couleur C-print. Ed van der Elsken, courtesy Annet Gelink Gallery.

La Une de France-soir est "Cessez-le-feu signé pour toute l’Indochine"...

Son premier livre, qui restera le plus célèbre, Un amour à Saint Germain des Prés, paraît en 1956 : captations du quotidien des figures de la bohème de la Rive Gauche. Sous la forme banale et insolite d’un roman-photo, il y raconte de façon semi-fictive la vie d’une jeunesse sans avenir dans le Paris de l’après-guerre. Le ton sombre, l’approche expressive, la présentation presque filmique de l’histoire lui valurent une renommée immédiate.

Chet Baker lors d’un concert au Concert Gebouw, Amsterdam 1955 (v. 1985) Ed van der Elsken

Suivront des livres de voyage tels que Bagara (1958), à partir de photos faites en Afrique Centrale, et Sweet Life (1966), d’après son voyage autour du monde en 1959-1960.

On peut aussi citer Jazz (1958), une ode libre et pleine de vie à une scène musicale alors totalement nouvelle à Amsterdam, puis ses livres des années 1980 sur Paris et Amsterdam, celui retraçant ses nombreux voyages au Japon, De ontdekking van Japan [La Découverte du Japon] (1988) ou encore ses livres en couleur : Eye Love You (1976), consacré à ses voyages à travers le monde marqués par l’esprit libre des années 1960 et 1970, et Avonturen op het land [Aventures à la campagne] (1980), hommage à la vie dans les polders au nord des Pays-Bas.

Dès la fin des années 1950, Van der Elsken commence également à filmer en développant une manière de travailler proche du cinéma-vérité, sans pour autant en exploiter les thèmes. Ses sujets sont toujours liés, d’une manière ou d’une autre, à sa propre vie comme en témoignent ses premiers et derniers long-métrages : Welkom in het leven, lieue pleine [Bienvenue dans la vie, mon petit chéri] (1963), un portrait de son quartier et de sa vie familiale, et Bye (1990), reportage émouvant sur la maladie qui le rongeait.

Ce travail documentaire et souvent autobiographique sera fréquemment diffusé à la télévision néerlandaise, mais c’est surtout au sein de musées qu’il sera surtout véritablement valorisé.

Pour Van der Elsken la photographie n’est jamais un objet fixe. Il peut en changer le cadre, l’utiliser pour une publication ou un livre, la projeter sur un écran si elle est en couleur, en faire un diaporama. Ses expositions sont des installations dans lesquelles il combinait tirages, textes et multiples supports. Dans les années 1960 et 1970, ses présentations n’ont ainsi rien à voir avec des expositions photographiques traditionnelles.

Parallèlement, le marché naissant de la photographie et ses besoins financiers personnels rendent Van der Elsken de plus en plus conscient de la valeur de ses tirages, qu’il travaille souvent de façon très individuelle et expressive.

Sjem, la fille d’un chef de tribu, avec son bébé autruche, Oubangui-Chari, Afrique centrale, 1957, tirage vers 1985, collection Stedelijk Museum Amsterdam

Pour son travail photographique et pour ses films, il essaye toujours de trouver la technique qui convient le mieux, à défaut de l’inventer lui-même. Son usage précurseur de la photographie en couleur est peu reconnu à l’époque, voire discrédité par ses pairs. À Paris déjà, au début des années 1950, il réalise des photographies en couleur, qui, faute de moyens techniques et financiers, sont alors peu ou pas reproduites.

Les extraits de films et de diaporamas montrés dans l’exposition — Eye Love You et Tokyo Symphony — ont été remontés après sa mort à partir de son «  sound script  » et de ses nombreuses prises de vue en couleur.

En plus des planches-contacts, des dessins et des maquettes de certains de ses ouvrages, ainsi que des documents personnels, des lettres, des notes apportent un éclairage nouveau sur sa manière de travailler et sa personnalité. Des extraits de ses textes, acérés, personnels et souvent teintés d’humour, complètent la présentation de ce grand photographe et cinéaste.

Le commissaire de l’exposition est Hripsimé Visser. Elle est organisée par le Stedelijk Museum Amsterdam en collaboration avec le Jeu de Paume.

Elle fait partie de "Oh ! Pays-Bas", saison culturelle néerlandaise en France 2017-2018.

Ed van der Elsken. La vie folle, du 13 juin au 24 septembre 2017 au Jeu de Paume, 1 place de la Concorde, 75008 Paris, Métro Concorde, www.jeudepaume.org. Mardi (nocturne) de 11 à 21h. Mercredi à dimanche de 11 à 19h. Fermé le lundi. 10 ou 7,50€.

Voir aussi Toutes les expositions au Jeu de Paume


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Vous retrouvez comme chaque année dans PARIS 2017. LES GRANDES EXPOSITIONS de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.

Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14

Dans Le CALENDRIER 2017 des grandes expositions à Paris ces mêmes expositions sont classées par dates.

Dans la série Toutes les expositions 2017-2018 dans les plus grands musées de Paris... lire également :
Au musée du Louvre, au Centre Pompidou, au Grand Palais, au musées d’Orsay et de l’Orangerie, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque nationale de France, au musée du Quai Branly, au musée des Arts décoratifs, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, au musée Guimet, au musée Galliera, au Petit Palais, et au Château de Versailles.

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Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous établissons, au fur et à mesure de leur publication, notre sélection des catalogues d’expositions 2017 de Paris, comme nous l’avons fait les années précédentes : 2016, 2015, 2014, 2013, 2012.

Nous vous proposons aussi une sélection de musées et d’expositions 2017 dans les villes françaises suivantes, que nous nous efforçons de tenir assez régulièrement à jour :
Aix-en-Provence - Albi - Les Alpilles - Angers - Angoulême - Antibes - Arles - Aubagne - Avignon - Bègles - Biarritz - Biot - Blois - Bordeaux - Bourg-en-Bresse - Brest - Cagnes-sur-Mer - Cannes - Carcassonne - Dijon - Grasse- Grenoble - Hyères - Ile-de-France : Auvers/Oise, Boulogne-Billancourt, Bussy-Saint-Martin, Chamarande, Chantilly, Châtenay-Malabry, Compiègne, Écouen, Fontainebleau, Giverny, L’Isle-Adam, Jouy-en-Josas, Malmaison, Marne-la-Vallée, Meudon, Milly-la-Forêt, Noisiel, Pantin, Pierrefitte/Seine, Poissy, Pontoise, Royaumont, Rueil-Malmaison, Saint-Cloud, Saint-Denis, Saint-Germain-en-Laye, Saint-Ouen-l’Aumône, Sceaux, Sèvres, Versailles, Vitry/Seine, Yerres - L’Isle-sur-la-Sorgue - Landerneau - Le Cannet - Le Havre - Lens - Le Rayol - Le Canadel/Mer - Les Sables-d’Olonne - Les-Saintes-Maries-de-la-Mer - Libourne - Lille : Villeneuve d’Ascq, Roubaix, Tourcoing, Croix, Graveline, Cassel, Valenciennes - L’Isle-sur-la-Sorgue - Lodève - Lyon - Marseille - Martigues - Metz - Monaco - Montauban - Montpellier - Mougins - Nantes - Narbonne - Nice - Nîmes - Nogent/Seine -Ornans - Rennes - Rodez - Rouen - Saint-Étienne - Saint-Nazaire - Saint-Paul-de-Vence - Saint-Tropez - Sérignan - Sète - Strasbourg - Toulon - Toulouse - Tours - Valence - Vallauris - Vence - Vendôme - Villeurbanne

Et juste des musées et expositions temporaires pour quelques villes étrangères : Amsterdam : Harlem, Rotterdam, La-Haye, Bois-le-Duc, - Bâle - Berlin - Bruxelles - Genève - Liège - Londres - Madrid - Milan - Monaco - Venise

André Balbo

sources : Jeu de Paume

Informations pratiques
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lundi 6 mai 2019,    Expositions