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Prolongation de l’exposition Joann Sfar à l’Espace Dalí

Du 9 septembre 2016 au 17 avril (prolongation) 2017, à l’Espace Dalí


En plongeant dans les entrailles de l’Espace Dalí, vous accéderez, avec cette exposition d’un genre proprement inédit, à un monde étrange, une recherche initiatique peu banale, une perception différente, quand tout devient à nouveau possible...

En 1939, Salvador Dalí (1904-1989) publie une « Déclaration d’indépendance de l’imagination des droits de l’homme à sa propre folie », en réponse aux censeurs. Il emploie dès lors cette liberté d’expression en favorisant les associations d’idées et d’images spontanées qui donnent à ses œuvres une incomparable puissance imaginative.

Cet immense peintre, sculpteur, graveur, scénariste, écrivain, et sur le tard adorateur de chocolat, Catalan de nationalité espagnole, peut être considéré comme l’un des principaux représentants plastiques du surréalisme et comme certainement l’un des plus célèbres peintres du XXe siècle, dont les rétrospectives ont battu et battent encore record de fréquentation sur record.

Le jeune Salvador reçut une éducation artistique classique à Madrid, où il rencontra et se lia notamment et notoirement, dans leur résidence d’étudiants commune, avec Federico García Lorca, qui en était vraiment épris, et Luis Buñuel, avec qui il écrira le scénario du film Un Chien andalou. Ils se livrèrent d’ailleurs ensemble à l’étude des textes psychanalytiques de Freud.

Ce sera sur les conseils du peintre Joan Miró, qu’il montera à Paris en 1927, avec des lettres d’introduction pour Max Ernst et André Breton. Il y intégrera le groupe des surréalistes où il rencontra sa femme, muse et galeriste Gala, qui abandonna pour lui Paul Éluard.

Salvador Dalí trouva son propre style, à l’exception de ses moustaches en crocs qu’il avait piquées à Vélazquez, à partir de 1929, année où il devint surréaliste à part entière et inventa la méthode paranoïaque-critique.

Exclu du groupe après quelques années, il vécut la guerre d’Espagne en exil en Europe, puis quitta la France en guerre pour un séjour de 8 ans à New York où il fit fortune.

De retour en Catalogne en 1949, il s’orienta vers le catholicisme, son style le rapprocha de la peinture de la Renaissance et il s’inspira des évolutions scientifiques de son temps pour faire évoluer son style vers ce qu’il nomma « mysticisme corpusculaire ».

Les thèmes que Salvador Dalí abordait le plus fréquemment furent le rêve, la sexualité, le comestible, sa femme Gala et la religion. La Persistance de la mémoire est l’une de ses toiles surréalistes les plus célèbres, le Christ de saint Jean de la Croix est l’une de ses principales toiles à motif religieux.

Artiste très imaginatif, il manifestait une tendance notable au narcissisme et à la mégalomanie qui lui permettaient de retenir l’attention publique mais irritaient une partie du monde de l’art qui voyait dans ce comportement une forme de publicité qui dépassait parfois son œuvre.

À sa décharge, reconnaissons-lui son génie, la poignante histoire qui fit dire à ses parents qu’il était la réincarnation de son frère éponyme mort à 2 ans (et qui lui fit pressentir l’enfant mort recouvert dans l’Angelus de Millet), le vilain surnom de "Avidadollars", et le fait qu’il m’ait appris à dessiner les têtes de chevaux.

C’est à Joann Sfar, né à Nice en 1971 (j’ai pris plaisir à lire cet été son roman picaresque Le Niçois, sur le retour conquérant et tout à fait improbable d’un célèbre ancien maire de la ville, Jacques M.), l’un de nos conteurs contemporains les plus talentueux.

Il est connu du grand public pour sa bande dessinée Le Chat du Rabbin dont l’adaptation obtiendra le César du meilleur film d’animation, et son formidable film Gainsbourg, vie Héroïque, que l’Espace Dalí a donné carte blanche pour imaginer le scénario d’une rencontre artistique avec celui que Brassaï appelait « l’explorateur aussi hardi que lucide de l’irrationnel ».

Artiste formé aux Beaux-Arts de Paris, dans l’atelier de Pierre Carron, Joann Sfar, nous propose un chemin dessiné dans ce qu’il s’imagine être le cerveau de Dalí.

Il encourage la perdition et l’égarement parmi les figures monstrueuses. Ce qui lui importe, c’est que l’exposition soit aussi excitante qu’un conte de fées, et elle l’est.

N’oublions pas que, comme Crumb, Joann Sfar est aussi un musicologue doublé d’un musicien (il joue notamment du ukulélé).

L’exposition est une invitation au « voyage immobile » d’un peintre et de ses modèles évoluant entre rêve et réalité, au fil de l’écriture en dessin de Joann Sfar.

Dans un décor enchanté par les sculptures et objets surréalistes de Dalí et les créations Haute Couture de Schiaparelli qui ont inspiré l’artiste, plus de 200 dessins originaux, croquis, esquisses sont à découvrir.

Le trait de Sfar se rapproche parfois de celui de dessinateurs de presse ou d’humour (Ronald Searle, Sempé), et aussi de Quentin Blake, l’illustrateur des contes de Roald Dahl, qu’il admire. Il porte aussi dans son cœur et en totems Fred et Hugo Pratt.

Parallèlement à l’exposition, Joann Sfar publie aux éditions Rue de Sèvres un récit en bande dessinée en hommage à Dalí, Fin de la parenthèse, dont les dessins originaux sont présentés dans l’exposition.

Joann Sfar, Fin de la parenthèse, Éditions rue de Sèvres, 128 pages, 20€

C’est l’histoire... ou plutôt la parenthèse, de quelques jours passés par 5 personnages, confinés dans un hôtel particulier gorgé d’œuvres daliniennes, et lancés dans une recherche utopique, une expérience artistique sans limites.

Mystique ? Étonnant. Un voyage.

Cet ouvrage est en vente en avant-première à l’Espace Dalí dès le 9 septembre 2016.

Attention, certains textes ou dessins peuvent heurter la sensibilité du jeune public.

Joann Sfar - Salvador Dalí, une seconde avant l’éveil, du 9 septembre 2016 au 31 mars 2017, à l’Espace Dalí, 11, rue Poulbot, 75018 Paris, 01 42 64 40 10. www.daliparis.com. Ouvert tous les jours de 10 à 18h. Fermeture de la billetterie à 18h. Fermeture de l’Espace Dali à 18h30. Nocturnes jusqu’à 21h
chaque dernier mercredi du mois. Métro Anvers (L2), Abbesses (L12). Bus n°54, 80, Montmartrobus, Funiculaire. Vente en caisse de l’Espace Dalí uniquement pour le jour même. 11,50€. Senior, enseignant 8€. Enfant, étudiant, - 26 ans 7€. Enfant - 8 ans accompagné d’un parent gratuit.


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Vous retrouvez comme chaque année dans PARIS 2017. LES GRANDES EXPOSITIONS de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.

Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14

Dans Le CALENDRIER 2017 des grandes expositions à Paris ces mêmes expositions sont classées par dates.

Dans la série Toutes les expositions 2017-2018 dans les plus grands musées de Paris... lire également :
Au musée du Louvre, au Centre Pompidou, au Grand Palais, au musées d’Orsay et de l’Orangerie, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque nationale de France, au musée du Quai Branly, au musée des Arts décoratifs, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, au musée Guimet, au musée Galliera, au Petit Palais, et au Château de Versailles.

Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez être amenés à apporter à ces programmes.

Nous vous indiquons chaque semaine les nouveautés, les expositions qui fermeront bientôt leurs portes, et... nos préférences, car on ne se refait pas : PARIS EXPOS HEBDO. Nouveautés / Conseils / Derniers Jours.

Vous pouvez consulter plus d’une centaine de présentations d’artistes, classées de A à Z.

Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous établissons, au fur et à mesure de leur publication, notre sélection des catalogues d’expositions 2017 de Paris, comme nous l’avons fait les années précédentes : 2016, 2015, 2014, 2013, 2012.

Nous vous proposons aussi une sélection de musées et d’expositions 2017 dans les villes françaises suivantes, que nous nous efforçons de tenir assez régulièrement à jour :
Aix-en-Provence - Albi - Les Alpilles - Angers - Angoulême - Antibes - Arles - Aubagne - Avignon - Bègles - Biarritz - Biot - Blois - Bordeaux - Bourg-en-Bresse - Brest - Cagnes-sur-Mer - Cannes - Carcassonne - Dijon - Grasse- Grenoble - Hyères - Ile-de-France : Auvers/Oise, Boulogne-Billancourt, Bussy-Saint-Martin, Chamarande, Chantilly, Châtenay-Malabry, Compiègne, Écouen, Fontainebleau, Giverny, L’Isle-Adam, Jouy-en-Josas, Malmaison, Marne-la-Vallée, Meudon, Milly-la-Forêt, Noisiel, Pantin, Pierrefitte/Seine, Poissy, Pontoise, Royaumont, Rueil-Malmaison, Saint-Cloud, Saint-Denis, Saint-Germain-en-Laye, Saint-Ouen-l’Aumône, Sceaux, Sèvres, Versailles, Vitry/Seine, Yerres - L’Isle-sur-la-Sorgue - Landerneau - Le Cannet - Le Havre - Lens - Le Rayol - Le Canadel/Mer - Les Sables-d’Olonne - Les-Saintes-Maries-de-la-Mer - Libourne - Lille : Villeneuve d’Ascq, Roubaix, Tourcoing, Croix, Graveline, Cassel, Valenciennes - L’Isle-sur-la-Sorgue - Lodève - Lyon - Marseille - Martigues - Metz - Monaco - Montauban - Montpellier - Mougins - Nantes - Narbonne - Nice - Nîmes - Ornans - Rennes - Rodez - Rouen - Saint-Étienne - Saint-Nazaire - Saint-Paul-de-Vence - Saint-Tropez - Sérignan - Sète - Strasbourg - Toulon - Toulouse - Tours - Valence - Vallauris - Vence - Vendôme - Villeurbanne

Et juste des musées et expositions temporaires pour quelques villes étrangères : Amsterdam : Harlem, Rotterdam, La-Haye, Bois-le-Duc, - Bâle - Berlin - Bruxelles - Genève - Liège - Londres - Madrid - Milan - Monaco - Venise

André Balbo

sources : Visite, Espace Dali, Wikipédia

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

mardi 21 mars 2017,    Expositions