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DERNIERS JOURS pour voir l’exposition Mayas, au Quai Branly

Du 7 octobre 2014 au 8 février 2015, la grande et fascinante civilisation de la Méso-Amérique, dans un grandiose événement mis en scène par Jean-Michel Wilmotte et exceptionnellement placé sous les hauts patronages des présidents des États-Unis du Mexique et de la République française.


Alors qu’une Année du Mexique en France se profilait il y a peu, une brouille diplomatique entre nos deux pays l’avait proprement encalminée.

C’est donc avec une envie décuplée qu’aura été montée l’exposition "Mayas, révélation d’un temps sans fin".

Cette civilisation méso-américaine a immédiatement séduit les Européens dès la découverte par l’Américain John Lloyd Stephens (1805-1852) et l’Anglais Frederick Catherwood (1799-1854) au XIXe siècle des premiers sites mayas que la jungle cachait... avec modération.

Les peuples de cette région qui englobe le Yucatan mexicain, mais aussi une bonne part du Guatemala, et le Belize principalement, ont développé une civilisation très élaborée, complexe, dont le patrimoine nous est généreusement parvenu par les ruines de ses temples, de nombreux vestiges et tous les ingrédients qui en firent une discipline archéologique particulière, nous tenant en haleine par de nombreuses découvertes successives, dont certaines très récentes (Chactùn).

Certes, ses pratiques sacrificielles, bien que d’importance "plus raisonnables" que celles des Aztèques, étaient de grande amplitude... mais n’étaient-elles pas faites essentiellement pour maintenir le monde dans son harmonie cosmique et donc pour le bien de tous...

385 pièces, dont des dizaines de chefs-d’œuvres, faisant preuve d’une créativité, d’une imagerie et d’une esthétique millénaire considérables, révèlent aussi la diversité des peuples qui la forgèrent.

Pour mieux séduire les visiteurs, une grande partie des pièces exposées sont des périodes les plus achevées, et essentiellement du classique récent (600-900 après J. C.)... mais c’est de bonne guerre, et le grand public n’a en général ni la patience ni le systématisme des archéologues.

C’est l’INAH (Instituto Nacional de Antropologia e Historia de Mexico), autorité suprême en la matière, qui conçu cette exposition et rassembla les trésors mayas issus de ses 7 musées, de 5 musées d’États et d’universités mexicains et de 6 musées de sites archéologiques. Le commissariat de cette entreprise historique a été confié à l’historienne Mercedes de la Garza.

Depuis le XIXe siècle, de nombreux scientifiques se sont attachés à déchiffrer et tenter de mieux connaître cette civilisation. Malgré de grands progrès accomplis en ce sens, une épaisse couche de mystère demeure encore (fort heureusement ?) et participe à notre fascination.

Ce masque funéraire est de Calakmul, Campeche, Mexique. Classique récent (600-900 ap. J.C.). De jade, hématite, oliva et coquillages, matériaux précieux, ce masque est un symbole de pouvoir, d’immortalité et de fertilité. Recouvrant le visage d’un dirigeant (peut-être doté de pouvoirs chamaniques), il tente d’en remplacer la chair périssable et de conserver son esprit au service de la société.

Cette exposition a eu l’excellente idée de ne pas se saisir de l’incontestable dimension monumentale de cette civilisation. Chacun a en tête les sommets des temples en ruines émergeant des forêts de cette région... Nous restons ici à une proximité intimiste qui n’a pas à lutter contre du grandiose.

Fresques, statuaires, objets quotidiens, bijoux, présents funéraires permettent aux visiteurs une "familiarisation" progressive avec l’univers maya, centré autour de la culture du maïs et caractérisé par de vastes et opulentes cités.

Tonina, Chiapas, Mexique. Classique récent (600-900 ap. J.C.). Sur ce haut relief, un captif à genoux, pris lors d’une campagne militaire, a les bras entravés. La bande de papier ou de tissu pendue à son oreille annonce son sacrifice imminent.

Les grands chapitres de l’exposition nous introduisent au rapport organique et étroit que les Mayas entretenaient avec la nature, leur organisation sociale complexe et hiérarchisée, leur perpétuelle interrogation et recherche d’harmonie avec les astres, qui conféraient à leurs cités une organisation si particulière, leurs élites et le soin de transmettre rites et histoire.

Bâtie autour du maïs, révélée par leurs écrits qui nous sont parvenus, par leur cosmogonie, et leurs rites (système d’offrandes, jeu de balle symbolique, accompagnement des morts), la civilisation maya fait toujours courir ce frisson d’étonnement mélangé de frayeur des mondes fantastiques disparus pour des causes entourées encore de bien des mystères.

Figurine-sifflet.Jaina, Campeche, Mexique. Classique récent (600-900 ap. J.C.). L’être humain enserre un félin, symbole d’un pouvoir divin. Sa coiffe et ses grands pendants d’oreille en font un seigneur.

La richesse des objets et pièces exposés, leur haute qualité comme leur profusion font de cette exposition l’un des événements culturels majeurs de cette saison. Une visite qui laisse en mémoire une trace profonde, le sentiment d’un monde extrêmement organisé, d’une grandeur inégalée... et dont la prégnance sur la société méso-américaine demeure incroyablement tangible et quotidienne.

Mayas, révélation d’un temps sans fin, du 7 octobre 2014 au 8 février 2015, au musée du Quai Branly, 75007 Paris. 01 56 61 70 00, et www.quaibranly.fr. Ouvert les mardi, mercredi et dimanche de 11 à 19h, les jeudi, vendredi et samedi de 11 à 21h. Fermé le lundi. Métro Alma-Marceau, Iéna, École militaire.

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Vous retrouverez dans l’article 2014 à Paris : LES GRANDES EXPOSITIONS de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.

Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14

Dans CALENDRIER 2014 des grandes expositions à Paris, ces mêmes expositions sont classées par dates.

Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez apporter à ces programmes.

Nous vous indiquons chaque semaine les nouveautés, les expositions qui fermeront bientôt leurs portes, et... nos préférences, car on ne se refait pas : LA SEMAINE des expositions, musées, et galeries : que faire à Paris du....

Enfin, contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer.

Nous établissons notre sélection, avec Paris 2014 : LES MEILLEURS CATALOGUES d’expositions de Paris.

Celui de cette exposition en fait partie.

Il est de plus Nominé au Prix CatalPa 2014 pour les catalogues d’expositions de Paris.

Nous vous proposons aussi une sélection d’expositions et de festivals dans les villes françaises suivantes :

Angoulême - Arles - Avignon - Bordeaux - Dijon - Grenoble - Ile-de-France - Lens - Lille - Lyon - Marseille - Metz - Montpellier - Nantes - Nice - Ornans - Rennes - Rodez - Rouen, Le Havre - Saint-Étienne - Strasbourg - Toulouse - Tours

Et bien sûr pour Paris :

Les Grandes Expositions 2015 à Paris de A à Z
Calendrier 2015 des grandes expositions à Paris
peuvent déjà être consultés sur Évous.fr... et complétés, si vous disposez de plus d’informations que nous !

Et juste quelques expositions 2014 pour Bruxelles et Londres, Genève, Bâle, Amsterdam...

André Balbo

sources : Visite, musée du Quai Branly

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

vendredi 6 octobre 2017,    Expositions