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J’ai testé pour vous… un match du Racing en tribune présidentielle


Le maître des lieux, le président-mécène Jacky Lorenzetti, m’invite à assister à un match de son club chéri, le Racing Métro 92, dans le cadre d’un reportage. Qui dit président, dit tribune présidentielle, et j’appréhende quelque peu puisque j’ai une sainte horreur des mondanités. Nous sommes le 25 septembre 2010, le Racing, alors en tête du Top 14, reçoit Biarritz dans son (petit) antre du Stade Yves du Manoir de Colombes.

Résident à Paris à l’époque, je me lance dans cette « expédition » en dehors des limites de la « capitale ». A Saint Lazare, je grimpe dans un train régional peuplé de jeunes gens couverts de blanc et bleu ciel, direction Colombes. A noter : une forte présence féminine même si les hommes sont en majorité. Je suis le mouvement lorsque la populace ciel et blanche s’extrait du train et là : l’erreur. Pressé de retrouver un ami qui m’attend déjà devant le stade, je double le groupe de supporters et me lance à la recherche du stade en suivant les panneaux de circulation. Compliqué, très compliqué ! Evidemment, je me perds, fais demi-tour, demande mon chemin, et finit par rejoindre le groupe de supporters… pour me retrouver devant la mauvaise entrée.

Moins de 2 minutes avant le coup d’envoi, en ce samedi après-midi, je retrouve l’ami en question. Je retire enfin nos places à l’accueil pendant que résonne le coup de sifflet inaugural. Nous déboulons sur le tapis rouge réservé aux « VIP »… et après avoir passé les portes « toilettes » devant lesquels patientent quelques costards cravates, nous faisons face au terrain, pile au milieu.

Surprise et soulagement : pas de petits fours ni de groom à l’affût… ni même de tribune réellement séparée du reste du public. Au Stade Yves du Manoir, la « présidentielle » désigne juste l’emplacement central, idéal pour la vue, rien d’autre. Si : nos voisins arborent un look très business pour un samedi après-midi : costume pour tous et tenue distinguée pour toutes, le tout saupoudré d’une écharpe aux couleurs du Racing. Côté ambiance, le « club des Hauts-de-Seine » dispose d’un public sage mais pas coincé : ça crie (un peu), ça chante (très peu), ça applaudit (beaucoup), et ça se lève pour les essais. Au loin, au « coin », le kop réussit à donner de la voix quasiment en continu.

Il faut dire que sur le terrain, le Racing réalise la prestation parfaite, du moins en première mi-temps. Un essai de Benjamin Fall, de bons coups de pieds de l’ouvreur Jonathan Wisniewski, mais pas de coups de reins signés Sébastien Chabal. LA star du club est absente, pour cause de blessure. Cela ne l’empêche pas de venir assister au match. Mon ami l’a croisé avant le coup d’envoi. Dur de ne pas reconnaître Chabal, sa barbe, ses cheveux… et sa carrure à la David Douillet. Cela n’empêche pas le public de glorifier quelques chouchous : Sirelli Bobo, serial marqueur, et Lionel Nallet, le capitaine à l’époque tout aussi velu que « Caveman » Chabal.

La deuxième mi-temps est beaucoup plus tendue, notamment grâce à l’entrée côté biarrot de Dimitri Yachvili. Le Racing l’emporte tout de même 17 à 12. La réaction des tribunes ? Dur à dire… La « nouvelle tribune », faisant face à celle, historique, où nous sommes assis, est fermée pour travaux ce samedi. En ce 25 septembre 2010, la capacité annoncée de 14.000 spectateurs est ramenée à 7.000. Les kops des deux clubs se situent aux extrémités et apparaissent malheureusement quasi invisibles depuis la présidentielle. L’Arena à La Défense et ses 32.000 places, ce sera autre chose, malgré la dimension historique d’Yves du Manoir, demeure des Jeux olympiques 1924.

Le stade se vide doucement. Nous nous arrêtons à la buvette. L’ambiance est agréable, conviviale, bien plus familiale que dans un stade de football. Nous croisons quelques joueurs sortis des vestiaires, désormais affublés de leur veste marquée de l’écusson du Racing. Et le président, Jacky Lorenzetti ? Pas vu.

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vendredi 4 novembre 2011,    Benoît