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L’électricité solaire est devenue compétitive


La barre des 200 GW de panneaux solaires photovoltaïques (PV) installés
dans le monde a probablement été dépassée cet été.

L’électricité solaire est devenue compétitive. Son développement se justifie plus par la baisse significative du coût des modules que le rendement des panneaux solaires.

« L’industrialisation des procédés de fabrication et la baisse du prix du silicium – la technologie silicium représentant 90% du marché des panneaux PV – a permis au prix des modules de chuter drastiquement », explique Ronan Lucas, Responsable de Missions dans l’équipe Energie et Environnement.

De 24€ par Watt en Europe en 1980, les prix de vente de module atteignent aujourd’hui 0,56€ … En fonction des conditions d’ensoleillement et des coûts d’installation, le coût de l’électricité produite à partir de panneaux PV (pour les grands projets au sol) se situe maintenant régulièrement entre 70 et 110 €/MWh.

Dans les pays à fort ensoleillement, et d’autant plus si le prix de gros de l’électricité est élevé et/ou les coûts locaux de construction sont faibles, les projets de fermes solaires sans subvention se développent. Le Chili, avec un ensoleillement d’environ 3 400 kWh/m²/an (contre 1 400 kWh/m²/an en France) et un prix de l’électricité élevé, est le 1er pays à atteindre une parité « complète », c’est-à-dire que le solaire PV est rentable sans aucun tarif d’achat. Une quinzaine d’autres pays sont sur le point d’atteindre cette parité réseau, comme le Maroc, le Mexique ou l’Inde.

L’Europe, et tout particulièrement l’Allemagne et l’Italie, a toujours été la région la plus dynamique : elle concentre la moitié de la capacité mondiale installée à fin 2014 (soit 88 GW), et 60 GW devraient s’y ajouter d’ici 2019.

En France pour finir, les réponses les plus compétitives aux derniers appels d’offres pour les projets supérieurs à 5 MW évoquent un prix de 70 €/MWh. Un avenir radieux pour le solaire, malgré le défi du stockage et de l’intermittence de la production Avec une baisse du prix des modules qui devrait se poursuivre.

Les 16 % prévus par l’Agence Internationale de l’Energie à l’horizon 2050 ont toutes les chances d’être atteints.
Cependant, il ne faut pas oublier que le photovoltaïque est une énergie qui produit de manière variable suivant les conditions météorologiques, tout comme l’éolien, et qui ne produit pas la nuit. Des capacités de « back-up » seront alors d’autant plus nécessaires que la part du solaire dans la production électrique sera importante. Si aujourd’hui les capacités existantes comme le charbon ou l’hydraulique peuvent la plupart du temps compenser l’intermittence des énergies renouvelables, bientôt la problématique du stockage à grande échelle va devoir se poser. Enfin, « le solaire PV pourrait bouleverser les business model classiques du réseau d’électricité », affirme Jean-Philippe Tridant-Bel, Directeur de la BU Energie et Environnement.
« En Allemagne, au delà des fermes solaires de plusieurs MW, les installations en toiture ont également atteint la parité réseau pour les particuliers, avec comme conséquence directe de les orienter vers l’autoconsommation. Si les systèmes de stockage comme les batteries réussissent à devenir compétitifs, les énergéticiens historiques ont de quoi se sentir menacés… »

Une production mondiale encore marginale mais de fortes perspectives de développement.

Même si l’électricité solaire ne représentait encore que 1 % de la demande mondiale à fin 2014, l’augmentation des puissances installées a été particulièrement spectaculaire depuis une dizaine d’années :
-  +40 GW supplémentaires ont été installés en 2014, soit l’équivalent de la capacité cumulée mondiale en 2010,
-  +50 GW sont prévus en 2015. Les derniers rapports tablent sur une capacité cumulée en 2019 de 500 GW.

L’Europe, et tout particulièrement l’Allemagne et l’Italie, a toujours été la région la plus dynamique : elle concentre la moitié de la capacité mondiale installée à fin 2014 (soit 88 GW), et 60 GW devraient s’y ajouter d’ici 2019.
Cependant, avec un ralentissement des investissements en Europe, les pays leaders sont à présent la Chine (en plus des 10,6 GW installés en 2014, la Chine prévoit d’installer 85 GW pendant les 4 prochaines années), le Japon et les Etats-Unis (respectivement 45 GW et 42 GW prévus d’ici 2019). L’Inde s’est fixé l’ambitieux objectif d’installer 100 GW d’ici à 2022.

Un communiqué de la société de conseil en innovation et développement de nouveaux marchés dans les sciences de la vie ALCIMED

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vendredi 4 décembre 2015,    Philippe Douay