Martin Parr, Bruno Mouron et Pascal Rostain, Luciano Castelli : les expositions photos de la MEP

En 2011, Martin Parr, comme d’autres très grands photographes avant lui (dont Cartier-Bresson, Boubat, Klein), a été sollicité par la MEP et l’Association Paris audiovisuelle, pour livrer sa vision personnelle de Paris. Il s’est prêté au jeu en arpentant, à l’occasion de nombreux séjours, avec sa curiosité bien à lui, sa délicatesse et sa distance ironique mais affectueuse, les rues de la capitale, et ce que l’on pourrait qualifier de "must" : les bals du 14 juillet, la mode et ses défilés, Montmartre, les Champs-Élysées, les touristes en nombre, comme les escargots de Bourgogne au beurre ail et persil, le Louvre, ses œuvres et les paparazzi de la Joconde notamment...

J’ai conservé une tendresse toute particulière pour le photographe anglais Martin Parr depuis qu’il était parvenu à faire de l’année où il y joua son rôle de "sélectionneur" des Rencontres d’Arles, la meilleure cuvée que j’ai pu y voir.

Et depuis 35 ans, ce promeneur saisit des scènes de vie ordinaires, et nous surprend en soulevant des lièvres et des fragilités que nous ne verrions peut-être même plus sans lui.

Avec une soixantaine de photographies, inédites ou plus anciennes (comme celles de la Goutte d’Or et des prières dans la rue), cet Anglais parvient à changer l’angle de notre regard, l’illumine de ses couleurs vives et de ces vies surprises telles qu’en elle-même.

Ma préférée sera le lâcher de papillon que réalisent deux couturiers laissant s’envoler, tel un papillon, un robot ou un enfant sur un vélo sans petites roues, un modèle à robe longue engagé vers le podium... comme à regret.

Pour Bruno Mouron et Pascal Rostain, les Famous People ont été depuis plus de 20 ans le gibier, même si, à l’époque, les traques étaient moins saignantes. Est-ce l’époque ou leur talent qui fit que l’on aperçoit ces célébrités quasiment au raz de nos pâquerettes, presque simples.

Superbes photos éclatantes de naturel, de François Mitterrand promenant son labrador sur les quais, 1 heure avant sa confrontation à la télévision avec Valéry Giscard d’Estaing, ou d’Alexandre Soljenitsyne jouant au tennis ventre à l’air dans sa propriété du Vermont.

Quelques gadgets dont la présence n’était pas indispensable... La lampe à ultraviolets, pour trouver sur une photo un texte un peu rapide, ou une Bruni qui vante le fait d’être célèbre avec des petits papiers détachables où est écrit son téléphone...

Les Self-Portraits (1973-1986) de Luciano Castelli nous renvoie assez loin en arrière, à l’époque où la révolution impétueuse ne pouvait qu’être sexuelle, quand les stars s’appelaient David Bowie ou Lou Reed. L’époque de l’esthétique du glamrock.

Luciano se photographiait alors en travesti d’une grande conviction. Plus tard, il se mettra en scène dans la ville de Berlin.

D’aucuns parlent d’influence qui serait venue plus tardivement de Joseph Beuys, ou de Cindy Sherman.

Un série inédite de portraits de Luciano Castelli réalisés par Pierre Molinier est exposée.

Enfin Fouad Elkoury, présente une installation vidéo sur des tissus qui ne sont pas tendus, basée sur l’impossibilité croissante qu’il y aurait à éviter de penser aux éléments extérieurs, et a fortiori désagréables. Une vieille crise pouvait-elle vraiment s’immiscer pour dissiper tout malentendu ?

La guerre en Syrie te fait peur ? Ne pleure pas. Garde tes larmes pour celle d’Égypte qui va bientôt commencer...

Martin Parr & Cie : Bruno Mouron / Pascal Rostain (Famous), Luciano Castelli (Self-Portraits, 1973-1986), Fouad Elkoury (le plus beau jour). Du 26 mars au 25 mai, Maison européenne de la photographie, 5 / 7 rue de Fourcy 75004 Paris, 01 44 78 75 00, www.mep-fr.org, Métro Pont Marie ou Saint-Paul ? Ouvert du mercredi au dimanche de 11 à 20h. Fermé lundi, mardi, et jours fériés. 8 ou 4,5€

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Vous retrouverez dans l’article 2014 à Paris : les grandes expositions de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.

Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14

Dans Calendrier 2014 des grandes expositions à Paris, ces mêmes expositions sont classées par dates.

Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez apporter à ces programmes.

Nous vous indiquons chaque semaine les nouveautés, les expositions qui fermeront bientôt leurs portes, et... nos préférences, car on ne se refait pas : LA SEMAINE des expositions, musées, et galeries : que faire à Paris du....

Enfin, contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer.

Nous avons établi notre sélection, avec PARIS 2014 : LES MEILLEURS CATALOGUES d’expositions de Paris.

En grande nouveauté, car Paris, sans la province, ne serait vraiment pas grand chose... et est loin de nous être suffisant, nous vous proposons dorénavant une vue panoramique des Expositions et Festivals en province ? 2014. Expositions et Festivals en PROVINCE de A à Z. Ou encore CALENDRIER 2014 des Expositions et Festivals en PROVINCE

Avec des déclinaisons présentant davantage de détails par villes. dans les villes suivantes :
- Angoulême
- Arles
- Avignon
- Bordeaux
- Dijon
- Grenoble
- Ile-de-France
- Lens
- Lille
- Lyon
- Marseille
- Metz
- Montpellier
- Nantes
- Nice
- Ornans
- Rennes
- Rodez
- Rouen, Le Havre
- Saint-Étienne
- Strasbourg
- Toulouse
- Tours

Et juste quelques expositions 2014 pour Bruxelles et Londres, Genève, Bâle...

André Balbo

sources : Visite, MEP