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La bière de mars, coup marketing (encore) ?

Surtout consommée en été, la bière tente une percée de l’automne au printemps, avec la bière de Noël et la bière de mars. Encore du marketing ? oui et non.


Pieter Claesz 1652 Nature morte aux tourteaux, pichet et verre de bière

Loin d’être un seul événement marketing, la « bière de Mars » correspond à une tradition ancienne : on la fête chaque année dès le début du Printemps, depuis 6 siècles.

La bière de Printemps a vu le jour à Arras en 1394 ; c’était la première bière de garde à sortir des fûts, après celle de Noël, née d’un brassage hivernal des dernières récoltes d’orge et de houblon. Conservée 3 mois dans la fraîcheur des caves, elle était dégustée aux premiers jours du Printemps.

Lorsque les premières barriques étaient livrées dans les tavernes, un bouquet de genévrier était suspendu au-dessus de la porte annonçant le début de la fête.

Les contraintes de conservation et de production ayant disparu, la tradition s’est perdue en France. Elle a été remise au goût du jour à la fin des années 1980 pour des raisons commerciales.

En revanche, c’est sans interruption au cours des siècles que cette bière est proposée en Suisse romande sous le nom de bière des Rameaux car coïncidant avec la fin du Carême.

D’une belle couleur dorée à ambrée, la bière de mars est douce et fraîche ; elle présente une légère amertume et une mousse aérienne. Elle titre 4,5 à 5,5° maximum et on la sert bien fraîche à l’apéritif et autour de 8°C à table.

Elle doit être brassée en faible quantité (limitée à 60 000 hl) avec des orges récoltées entre le 14 juillet et le 15 août, et elle est servie surtout à la pression, entre le 1er et le 31 mars (mais depuis quelques années, on en trouve aussi en grandes surfaces).

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

Pour aller plus loin
lundi 25 mars 2013,    Marion Augustin