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La célèbre maternité des Bluets en déficit... et en négociations


Malgré 3 années d’attentions, de batailles et de rigueur pour que les comptes soient à nouveau à l’équilibre, la maternité des Bluets, connue aussi comme la maternité de l’hôpital Pierre-Rouquès, à Paris dans le XIIe, et qui est l’une des plus demandées par les futures mamans parisiennes, annonce en 2010 un déficit de 720 000€.

Gérard Hamon, secrétaire du syndicat CGT de l’hôpital, rappelle pourtant que durant ces 3 années : « Nous sommes passés de 1 900 à 2 800 accouchements (…) Dans le même temps, nous avons augmenté le nombre de procréations médicales assistées et d’IVG, et, au moment même où nous retrouvons des comptes équilibrés, on nous remet en situation de déficit. » La cause serait, selon lui, le prix de l’activité, fixé par l’Etat et payé à la clinique pour chaque accouchement.

Pour le directeur de l’hôpital, Michel Carré : « Un accouchement est facturé 3 000€. Ce prix a diminué d’environ 80€ par rapport à l’année dernière ». Cette différence de prix entraînerait cette année une perte de 600 000€ à la maternité.

Il faut aussi dire que la maternité des Bluets à ses méthodes et ses choix. Par exemple elle met en avant les avantages de l’allaitement, un choix médical qui ne rapporte rien et prolonge les séjours des mamans.

Et ce qui inquiète aussi bien les salariés que les associations de patient(e)s , ce serait que l’Etat propose ou impose de limiter la durée de séjour pour libérer des lits et réaliser davantage d’accouchements, ce qui génèrerait des recettes complémentaires. C’est ce que redoute notamment Pierre-Jérôme Adjedj, qui préside l’association « Touche pas aux Bluets ».

Et effectivement, l’agence régionale de santé, qui représente l’Etat, tout en exprimant ne rien avoir contre l’allaitement, mentionne que si la durée moyenne de séjour passait à 4 jours, la maternité des Bluets économiserait ainsi 1M€. Davantage que son déficit.

Des négociations entre la maternité et l’agence régionale de santé doivent se tenir fin juillet. Il y sera également question de la suppression d’un budget pour la prise en charge des personnes en situation de précarité (CMU et aide médicale d’Etat) de l’ordre de 120 000€ et du remboursement d’une avance de trésorerie de 1,2M€.

André Balbo

Source : Le Parisien

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lundi 9 mai 2011,    Expositions