D’ici à l’automne prochain, les habitants de la rue Dunois dans le 13e arrondissement de Paris vont accueillir un nouveau résident. Bon gré mal gré, les résidents vont en effet devoir apprendre à cohabiter avec une des six fourrières parisiennes censées récupérer une partie des 7000 véhicules enlevés quotidiennement dans la capitale.
Initialement basée à Bercy dans le 12e, la fourrière va déménager pour pouvoir libérer l’emplacement, convoité par des promoteurs immobiliers. Suite à un accord entre la préfecture de Police de Paris et la SIEMP (bailleur social), c’est donc le quatrième sous-sol d’un immeuble du quartier de Chevaleret qui va être le lieu de pèlerinage de milliers de contrevenants. Ce sera la première fois qu’une fourrière sera installée non pas près du périphérique, mais au cœur d’un complexe résidentiel.
Le trafic qui sera généré par ce nouveau venu dans le quartier inquiète forcément les résidents qui voient d’un œil noir la perspective d’un surcroît de bruit et de pollution à leurs portes. Une association s’est créée, le Comité des Usagers contre la Fourrière Dunois, des courriers de protestation ont été envoyés aux élus, et une pétition a été lancée, mais en vain. La fourrière Dunois verra bien le jour sous la crèche et les écoles du complexe résidentiel.
La préfecture de Police tente bien évidemment de calmer le jeu. Elle rappelle qu’une rampe d’accès à la fourrière a été spécialement créée pour que le flux de circulation ne gène pas les riverains. D’autre part, la fourrière ne fonctionnera qu’en journée, du lundi au samedi. De quoi calmer la grogne des habitants du quartier ?