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De la fève à la galette

La fève est à la galette ce que la plume est à l’oiseau, elle lui donne son style !


Le gâteau des rois, Jean-Baptiste Greuze, 1774, Musée Fabre, Montpellier

Célébrant l’épiphanie, la galette des rois a une origine bien plus ancienne. Dans la Rome antique, lors des fêtes des Saturnales, à la fin du mois de décembre et au début du mois de janvier, les Romains désignent un esclave qui serait « le roi d’un jour ». Ce seigneur du désordre est choisi au cours d’un banquet. Les Romains utilisent la fève d’un gâteau comme « bulletin de vote » qui sert à désigner le fameux roi. Pour assurer une distribution aléatoire des parts de galette, il est coutume que le plus jeune se place sous la table et nomme le bénéficiaire de la part. C’est cet usage qui est passé jusqu’à nous. On en retrouve la trace dans le rituel de la galette des Rois.

Aujourd’hui, à l’occasion de l’épiphanie, la visite des Rois mages à Jésus, que nous tirons les rois en mangeant une galette. La tradition veut qu’une fève soit cachée dans la galette et la personne qui obtient cette fève devient le roi de la journée et a le droit de porter une couronne de fantaisie.

Aujourd’hui les fèves en porcelaine ont remplacé le légume sec.

Le roi boit, Jacob Jordaens, 1640, Musées royaux des Beaux-Arts, Bruxelles

A l’origine, les gâteaux à fève n’est pas réservé exclusivement au jour des Rois. On en fait lorsqu’on veut donner aux repas une gaieté bruyante. Les femmes récemment accouchées offrent pour leur premier lever après les couches un gâteau des rois, avec une fève. On paie même les redevances seigneuriales avec un gâteau de ce genre. Sous la Révolution, le « gâteau des Rois » fut menacé d’interdiction. Son nom est même un temps remplacé par la galette de l’égalité. Mais cela ne dure pas et la galette des Rois réapparaît sur les tables familiales rapidement.

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

Pour aller plus loin
vendredi 13 avril 2012,    Marion Augustin