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Les 42es rugissantes Rencontres de la photographie d’Arles


Il y a beau temps que les Rencontres d’Arles se sont tranquillement installées au sommet des événements mondiaux de la photographie.

La formule est magique. Une soixantaine d’expositions, un circuit que chacun se construit à sa guise et qui tolère ainsi les erreurs d’orientation, le temps qu’il faut décompter car on rencontre quelqu’un que l’on avait pas vu depuis si longtemps…et puis cette chaleur implacable, cette ville secrète et si ouverte, dont on découvre année après année encore certaines facettes…

Cette année, l’énorme Manifeste présentera 36 artistes et deux expositions, celle consacrée aux images du cinéaste Chris Marker, et une autre à JR, découvert à Arles en 2007 et désormais coté à l’étranger. Pour aboutir à cela, 5 commissaires se sont plongés dans l’étude approfondie d’Internet.

Comment d’ailleurs est-ce possible de labourer un territoire si immense ? Pour François Hébel, qui dirige la manifestation : « Avec Internet on se retrouve dans la même situation que l’était la photographie il y a 170 ans.. Tout est à inventer. »

Cette année sera aussi l’année de la valise (dite mexicaine) de Robert Capa. Cette valise, en fait 3 boîtes, que le photographe refusant l’idée qu’elles ne soient dérobées par l’occupant allemand avait confiées à un diplomate mexicain à Bordeaux, aux débuts de la Seconde Guerre mondiale.

Idée incroyable qui vit quelque 3 500 négatifs du grand Robert Capa sur la Guerre d’Espagne, plonger 70 ans dans l’obscurité et l’oubli le plus complet.

Ces documents historiques sont enfin visibles à Arles comme le film de leur redécouverte, et du terrible périple des républicains espagnols, réalisé par Trisha Ziff.

La photographie mexicaine est parvenue à échapper à la redoutable hécatombe des événements initialement prévus de l’Année du Mexique. Vous verrez à Arles les incroyables clichés de la révolution mexicaine, et ce que les photographes mexicains inventent aujourd’hui, et ce qui leur faut de courage pour faire certains reportages.

Enrique Metinides est l’un deux. Spécialisé dans les faits divers, il a tout connu des déraillements de trains, aux accidents de la circulation et aux tragiques incendies. Aujourd’hui, il met ses clichés en abîme en les « reclichant » en replaçant devant eux de petites pièces de Lego, de Duplo ou de Playmobil.

À voir encore, les extravagantes femmes de politiciens de Daniela Rossell, et les prostituées flashées par Maya Goded dans l’hyperdangereux Nord du Mexique.

Les Rencontres d’Arles de la photographie, jusqu’au 18 septembre. Semaine d’ouverture jusqu’au 10 juillet, avec notamment les projections nocturnes www.rencontres-arles.com.

André Balbo

sources : JDD, www.rencontres-arles.com

Informations pratiques
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Pour aller plus loin
lundi 6 mai 2019,    Expositions