.evous
.evous > Villes de France > Dordogne et Périgord

Les Chaux du Périgord

Les Chaux du Périgord, entreprise dite Les Fours à chaux, domine les hauteurs de Terrasson, et se voit même de très loin. Si bien qu’à des dizaines de kilomètres de là, la structure se dessine à l’horizon, et désigne dans le paysage la situation de Terrasson pour bien des habitants de la région.


L’imposante entreprise qui existe depuis 1956, fait aujourd’hui partie du Groupe belge Lhoist, premier producteur de chaux au monde ! Le groupe de 8.000 personnes est implanté en Europe, aux Etats-Unis et en Amérique du sud. Terrasson est le siège social du groupe Balthazard & Cotte qui rassemble quatre sites : à Sauveterre-la-Lemance (47), à St Victor (12), et à Labastide-Gabausse (81). L’entreprise "les Chaux du Périgord" est la seule qui fabrique de la chaux en Périgord, les autres produisent des agrégats. Et depuis 1997, le destin a fait d’elle le spécialiste de l’oxyfertil. Ce produit s’adresse à l’agriculture. Il permet de combattre notamment l’acidité des terrains argileux. Terrasson fournit ainsi les deux tiers de la production totale en France.

Au départ, il s’agît d’un procédé tout à fait simple. Pour faire de la chaux, des morceaux de calcaire sont chauffés à plus de 950°. Cette température coupe la molécule en deux, et la chaux vive a perdu plus de la moitié de son poids en CO2. Ensuite, de l’eau est versée sur la chaux vive, ce qui entraîne un fort dégagement de chaleur, et la pierre tombe en poussière. Cette chaux éteinte, ce lait de chaud, va servir à de multiples usages : peintures, agriculture, travaux publics, construction, métaux non ferreux, industrie chimique, papeteries (pour blanchir le papier), traitement des eaux, etc.

On trouve même de la chaux, parfois, dans l’alimentation animale et le dentifrice ! "La chaux est souvent employée pour les joints des maisons et des églises en Périgord. Au niveau phonique et de l’humidité, c’est un produit fabuleux" précise le responsable des Chaux du Périgord.

Ce qui, concrètement sur le site, se traduit par une activité d’abattage à la dynamite des carrières, puis de concassage pour retrouver des pierres de 5 à 12 cms, de cuisson de celles-ci dans des fours géants, de broyage et de stockage dans de très hauts silots, et enfin de préparation de l’oxyfertil et son stockage.

"C’est un métier que l’on apprend sur le tas. Il n’y a pas de profils types pour faire de la chaux" dit le directeur, Pierre Fournier, aux chefs d’établissements scolaires qui lui ont rendu visite ce jour-là. Il explique : "il y a beaucoup de promotion interne et très peu de turn-over. Sur un effectif de 21 salariés, trois personnes travaillent en carrière. Autrefois, 90 personnes travaillaient le caillou à la masse. Cela s’est automatisé rapidement" dit-il, et il ajoute : "quatre personnes ont été embaûchées récemment. Avant, ils étaient boucher, charcutier ou même boulanger !"

Enfin, la place de l’entreprise dans l’environnement est l’une des préoccupations permanentes de son responsable qui dit : "à nous de produire le plus proprement possible. L’éternel souci est de baisser toujours plus le bruit et de diminuer le taux de poussière. Et au niveau de la carrière, on souhaite lui redonner une forme qui fasse penser que c’était comme ça à l’origine. Des plantations d’arbres sont d’ailleurs prévues par des spécialistes".

L’entreprise est située sur la route entre Terrasson et Chavagnac.

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

Les Justices

05 53 50 16 33
vendredi 17 janvier 2014,    Alain Rassat, Christian Frank