Les Parisiens au Mont-de-Piété

Qui mieux que le Mont-de-Piété peut raconter son histoire !
Le Crédit Municipal de Paris organise pour la première fois une exposition sur l’histoire de l’institution, depuis 374 ans au coeur de Paris.

Du 6 octobre 2011 au 5 janvier 2012

Depuis sa création le Mont-de-Piété est au coeur de la vie économique des parisiens : du Paris populaire à Victor Hugo, toutes les classes ont eu recours au prêt-sur-gage.
L’exposition offre un panorama chronologique de l’histoire de l’institution depuis sa création en 1637 jusqu’à la Première Guerre Mondiale. Le Mont-de-Piété traverse tout le XIXe siècle et son histoire mouvementée. Il a inspiré de nombreux artistes, tels que Balzac, Hugo, Gautier... et a eu des clients célèbres, comme Beauharnais, Hugo, Verlaine, Monet...

Théophraste Renaudot, médecin de Louis XIII, philanthrope et ami de Richelieu, est nommé Commissaire général des pauvres en 1631. Le 27 mars 1637, le roi l’autorise à ouvrir un Mont-de-Piété à Paris.
Après la mort de Richelieu et de Louis XIII, un arrêt du Parlement le 1er mars 1644 met fin à l’institution sous la pression des usuriers qui pratiquent un taux d’intérêt de l’ordre de 120 %
Le 9 décembre 1777, Louis XVI rétablit l’institution, sous l’impulsion de Jean-Charles-Pierre Lenoir, Lieutenant général de police de Paris, pour permettre aux plus démunis d’emprunter à faible taux d’intérêt, de l’ordre de 10%.
Le Mont de Piété, d’abord installé 16 rue des Blancs Manteaux, doit très vite s’agrandir dès 1784 rue des Francs Bourgeois. Fermé pendant la Révolution, Napoléon réorganise l’institution en 1804 qui connaît un grand succès tout au long du XIXe siècle. En 1918, il devient le Crédit Municipal.
Anecdote : Surnommé « chez ma tante », sobriquet du Prince de Joinville, troisième fils de Louis Philippe. Celui-ci, pour honorer ses dettes de jeu, avait dû y déposer sa montre ; n’osant l’avouer à sa mère, il aurait prétexté l’avoir oubliée chez sa tante.

Du 6 octobre 2011 au 5 janvier 2012
De 9h à 17h30 - Entrée libre.