.evous
.evous > Arrondissements de Paris > Le Marais à Paris > Découvrez le Marais > Monuments du Marais

Histoire du Lycée Charlemagne

De l’époque mérovingienne au XXIe siècle, l’histoire du lycée Charlemagne dans le Marais à Paris évolue au rythme des événements de France.


Le lycée occupe depuis 1804 l’ancienne maison professe des jésuites. Les Jésuites y avaient leur maison professe (lieu de vie et d’apostolat des pères ayant fait profession dans la Compagnie de Jésus) depuis la fin du XVIe siècle. Ils s’y sont installés progressivement, agrandissant leur espace notamment grâce au don du terrain de l’Enceinte de Philippe-Auguste par Louis XIII (vestiges visibles dans la rue Charlemagne, dans le lycée et près de la rue Ave Maria).

C’est également Louis XIII qui posa la première pierre de leur chapelle, l’actuelle église Saint-Paul-Saint-Louis, en 1627. La maison professe continua de s’agrandir sous la direction du frère Charles Turmel, Jésuite et disciple d’Etienne Martellange qui construisit une partie de l’église.
A fin de du XVIIIe siècle, les Jésuites demandèrent à Giovanni Guerardini, peintre italien de décorer leur maison. Il peignit une apothéose de Saint-Louis dans le plafond de l’escalier d’honneur, et la fresque qui orne la bibliothèque (Saint Ignace appelant à la religion tous les peuples).
On visite également les anciens appartements dits du Père Lachaise, confesseur de Louis XIV qui résidait ici.

Si le XVIe et le XVIIe siècle marquent la période faste de l’histoire des jésuites en France et donc de la Maison Professe, le XVIIIe sera celui de la disparition de l’ordre. En 1764 Louis XV, suivant un arrêt du Parlement de Paris, les proscrit de France.
Puis, la révolution chasse les derniers religieux du lieu.
Le 7 ventôse an III (25 février 1795), la convention, sous la férule de Lakanal, décide de créer trois Ecoles Centrales, dont une dans les locaux de la Maison Professe de la rue Saint- Antoine. La pédagogie fait son retour sur le site le premier brumaire an VI (22 octobre 1797) et ne le quittera plus.

Dans son œuvre administrative, la révolution crée un cycle d’études laïc inspiré des théories des Lumières, qui exclut la religion et la morale, permet aux élèves le choix de leur cours, inclut les sciences dans les cursus et ne fait plus des langues anciennes le pivot de l’éducation. Cette liberté n’est pas du goût de tous et la première querelle des anciens et des modernes de « l’Education Nationale » éclate.
Gérard de Nerval, Léon Blum, Jules Renard, Gustave Doré, Théophile Gauthier et Honoré de Balzac, pour ne citer qu’eux, ont fréquenté l’établissement durant leur scolarité.

Le lycée Charlemagne restera intimement liée à l’histoire. Les révolutions et les révoltes des « trois glorieuses » de 1830, plus récemment « mai 1968 », ont fait vibrer les couloirs de l’établissement. Les guerres ont fauché de très nombreux élèves ou anciens élèves et proche du quartier juif du Marais, le lycée a payé un lourd tribut durant les années noires de l’occupation et de la collaboration, lorsque triomphaient la haine, l’exclusion et la mort.

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

14 rue Charlemagne 75004 Paris

01.53.01.98.30
vendredi 6 octobre 2017,    Nicole, ViedesQuartiers