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Mary Cassatt


Présentation de l’artiste

Voir Présentations d’Artistes de A à Z

Mère et enfant, vers 1894, pointe-sèche et aquatinte en couleurs sur papier, plaque 29,8x24cm, feuille 43,8x28,6cm

Cette femme peintre fut acceptée assez tôt dans le groupe des Impressionnistes, dont la réputation était pourtant d’être assez machiste, si l’on excepte Berthe Morisot, qui parvenait à les adoucir tous un peu, même les plus rigides et revêches (nous ne citerons pas de noms).

Que Mary Cassatt ait été acceptée ainsi par les impressionnistes est d’autant plus étonnant qu’elle est plutôt portraitiste et non paysagiste, mais elle adore peindre en extérieur.

Amie de Degas à partir de 1875 c’est lui qui l’introduit dans le groupe, alors que son art peut davantage être rapproché de celui des post-impressionnistes, dont Toulouse-Lautrec et les Nabis. Elle fut également extrêmement sensibilisée au japonisme, comme aux peintres et graveurs de l’ukiyo-e.

L’Américaine Mary Cassatt, 1843-1926, d’une riche famille américaine aux origines françaises, et parlant couramment le français, vécut longuement à Paris et en Ile-de-France. Elle suivit en 1866 des cours de dessin et de peinture avec, ce n’est pas rien, Charles Chaplin et Jean-Léon Gérôme. Elle obtient sa carte de copiste au Louvre... et visite Barbizon.

Femme à la toilette, (1891), pointe sèche et aquatinte

En 1868, son œuvre La Mandoline fut acceptée au Salon, et elle découvre les tableaux de Manet et de Courbet ! Elle poursuivit par la suite ses études durant un an avec Thomas Couture, mais fut profondément blessée de voir par la suite, et jusqu’en 1877, toutes les autres œuvres qu’elle proposait, refusées au Salon.

Elle fut bien plus, auprès des Impressionnistes, que ce que l’on a pu appeler "une compagne de route". Elle fut l’une d’entre eux, proche de Degas qui se serait exclamé à son sujet : " Mais Bon Dieu, c’est incroyable qu’une femme puisse dessiner aussi bien." (Cher homme ! Toujours si délicat !)

Et, bien sûr, elle fut aussi une amie très proche de Berthe Morisot, avec qui d’ailleurs elle partageait les motifs retenus : le quotidien et ses moments sans histoire qui font la douceur des choses, dit-on, et n’étaient pas traités bien évidemment à l’époque par les artistes masculins.

Reconnaissons aussi que les univers masculins et féminins n’étaient alors pas tout à fait les mêmes. Les hommes fréquentaient les cafés, les salons, et quelques autres endroits que les mœurs d’alors faisaient plus que tolérer, mais que la morale d’aujourd’hui semble réprouver. Tous lieux leur étaient ouverts.

Jeune femme essayant une robe, 1890-1891, pointe-sèche et aquatinte sur papier, plaque 37,3x25,7cm, feuille 46x34,3cm

Les femmes en revanche étaient cantonnées au foyer, aux activités domestiques et aux supposées joies et tranquillités désespérantes des intérieurs bourgeois. Parfois aussi à de rares visites chez certains artisans, et, émerveillement, à quelques spectacles musicaux, ou au théâtre.

Mary Cassatt, que la réputation présente comme peintre du lien privilégié qui lie la mère à l’enfant, ne se maria pourtant jamais et n’eut pas d’enfant. En revanche, elle était entourée de neveux et nièces et vivait en famille, d’abord avenue Trudaine, puis rue de Marignan.

Ce fut grâce à elle que l’Amérique acquit, par son amie Louisine Havemeyer, la toute première œuvre impressionniste : une toile de Degas. C’était en 1877 !

Ce fut encore grâce à elle, et à son frère qui dirigeait les Chemins de fer de Pennsylvanie, que plus tard Paul Durand-Ruel, avec qui elle collabora, allait vendre quelques chefs-d’œuvre impressionnistes, et que la France laisserait dans ces affaires quelques plumes (ou toiles) patrimoniales.

Dès 1879, Mary Cassatt expose avec les Impressionnistes. Le marchand d’art Durand-Ruel achète des œuvres d’elle en quantité et au 6e Salon des Indépendants en 1881, les éloges pleuvent drues sur son travail.

La Lampe. 1890-1891, pointe sèche, vernis mou et aquatinte en couleur sur papier, plaque : 32,1x25,2cm, feuille 42,6x31,5cm.

Mary Cassatt fut très tôt fascinée par les défis et les possibilités artistiques qu’offrait la gravure, qui l’autorisaient à se concentrer essentiellement sur la forme, le geste et l’expression.

En 1880, elle expose des gravures (études préliminaires, premiers états et états définitifs) en même temps que ses pastels et peintures à l’huile à la 5e exposition impressionniste et le célèbre marchand d’art Ambroise Vollard, remarque la modernité et la vitalité de son travail sur papier, et même plus particulièrement les impressions aux différentes étapes de ses gravures, révélatrices de son processus créatif si personnel.

Ainsi fit-il l’acquisition de la collection complète de ses gravures et dessins, restés dans son atelier, et il les conserva jusqu’à sa mort, soigneusement préservés.

Présentation de l’exposition

Mary Cassatt vers 1900

Très ingénieux sujet pour une institution comme le Mona Bismarck American Center for Art & Culture, qui se donne pour mission de multiplier les passerelles culturelles entre les États-Unis d’Amérique et la France, que de retenir cette femme peintre qui resta en lien étroit avec l’Amérique moderne et avec cette forme d’avant-garde que fut l’impressionnisme en France.

Cette exposition avait ceci d’exceptionnel que c’était bien la toute première fois que tant de travaux de Mary Cassatt (67 œuvres !) étaient rassemblés à Paris et présentés au public. On y trouvait gravures, aquatintes (dérivés de l’eau-forte), transferts de pastel et dessins préparatoires.

Le Mona Bismarck American Center for Art & Culture présentait du 26 septembre 2012 au 20 janvier 2013 "Mary Cassatt à Paris. Dessins & Gravures de la Collection Ambroise Vollard".

Mary Cassatt à Paris : Dessins & Gravures de la Collection Ambroise Vollard, au Mona Bismarck American Center for Art & Culture.


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Vous retrouvez comme chaque année dans LES GRANDES EXPOSITIONS 2016 à Paris de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.

Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14

Dans CALENDRIER 2016 des grandes expositions à Paris ces mêmes expositions sont classées par dates.

Dans la série Toutes les expositions 2016 dans les plus grands musées de Paris... lire également :
Au musée du Louvre, au Centre Pompidou, au Grand Palais, au musée d’Orsay, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque nationale de France, au musée du Quai Branly, au musée des Arts décoratifs, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, au musée Guimet, et au musée Galliera.

Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez être amenés à apporter à ces programmes.

Nous vous indiquons chaque semaine les nouveautés, les expositions qui fermeront bientôt leurs portes, et... nos préférences, car on ne se refait pas : Paris Expos Hebdo : Nouveautés, Conseils, Derniers Jours.

Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous établissons, au fur et à mesure de leur publication, notre sélection des catalogues d’expositions 2016 de Paris, comme nous l’avons fait les années précédentes : 2015, 2014, 2013, 2012.

Vous pouvez consulter quelques dizaines de présentations d’artistes, classées de A à Z.

Nous vous proposons aussi une sélection de musées et d’expositions dans les villes françaises suivantes, que nous nous efforçons de tenir assez régulièrement à jour :
Angoulême - Arles - Avignon - Bordeaux - Dijon - Grenoble - Ile-de-France - Lens - Lille - Lyon - Marseille - Metz - Montpellier - Nantes - Nice - Ornans - Rennes - Rodez - Rouen, Le Havre - Saint-Étienne - Strasbourg - Toulouse - Tours

Et juste des musées et expositions temporaires pour quelques villes étrangères : Amsterdam, Berlin, Bâle, Bruxelles, Genève, Londres, Madrid, Milan, et Venise.

André Balbo

sources : Visite, Mona Bismarck American Center

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

34 Avenue de New York 75116 Paris

- Du 26 septembre 2012 au 20 janvier 2013

- Mercredi, vendredi, samedi et dimanche de 10h30 à 18h30, et le jeudi de 12h à 20h

01 47 23 38 88
lundi 6 mai 2019,    Expositions