Où acheter du vin de Paris ou d’Ile-de-France ?
La présence de vignes à Montmartre est de notoriété publique. Mais saviez-vous que la région parisienne compte 70 communes produisant du vin ?
Quiz : pendant la période gallo-romaine, la culture de la vigne a prospéré dans la région francilienne, vrai ou faux ? Vrai ! Le bassin parisien possède un sol calcaire digne de la culture du raisin. Mais l’expansion urbaine a causé la perte de ce terroir viticole qui a connu son apogée au XVIIIe siècle.
C’est en 1965 que la ville de Suresnes (92) a replanté de la vigne blanche. Et si la quasi totalité des producteurs franciliens, souvent des associations et des municipalités, ont une production confidentielle, plus de 70 communes ont suivi le chemin tracé par Suresnes. Pour l’heure, la ville des Hauts-de-Seine reste malgré tout la seule à posséder l’autorisation de commercialiser son breuvage. Comment goûter d’autres cuvées de la région parisienne ? En se joignant aux événements organisés par les Vignerons franciliens réunis ou par les communes concernées, en visitant les clos... L’annuaire des vignobles franciliens et l’histoire de la vigne locale vous intéressent ? Alain Poret se fait votre guide dans son ouvrage Histoire du grand vignoble d’Ile-de-France, aux Presses de Valmy (18€).
Notre sélection de vignobles en région parisienne :
Clos Montmartre, 14-18 rue des Saules, à Paris 18 (rens. Commanderie du Clos Montmartre au 01.44.92.35.34). 1.200 bouteilles sont produites chaque année grâce à cette petite plantation à flan de butte où l’on dénombre 27 cépages, dont 75% de Gamay.
Clos du Pas Saint-Maurice à Suresnes (92), 4 rue du Pas Saint-Maurice (rens. 01.40.99.13.17). C’est le plus grand vignoble de l’Ile-de-France ! Celui qui a initié cette reconquête du territoire en 1965. La Confrérie du vin de Suresnes (ou association du Clos du Pas Saint-Maurice), qui gère cette production s’étendant sur 1 hectare, commercialise une partie des 5.500 bouteilles produites chaque année. Il s’agit essentiellement de vin blanc puisque les cépages cultivés sont le Chardonnay et le Sémillon. Il est notamment en vente à l’Office de tourisme de la ville ou directement à la cave du clos tous les lundis de 14h à 19h.
Vigne de la Feronne Haute à Rosny-sous-Bois (93), 20 rue Rochebrune (rens. 01.49.35.38.05). Situé face à l’hôtel de ville, ce clos compte 1.300 ceps de Chardonnay et Sauvignon. 12.400 bouteilles de vin blanc de 50 cl sont produites chaque année.
Coteaux de l’Europe à Joinville-le-Pont (94), 27 boulevard de l’Europe (rens. Confrérie des Maîtres Goustiers au 01.42.83.30.06). La confrérie des "maîtres Goustiers" a baptisé son vin blanc le Guiguet du Coteau de l’Europe, disponible chaque année en 500 exemplaires.
Clos du Pileu à Palaiseau (91), via la rue du Capitaine Cocart. Du rosé en Essonne ? Oui, ce domaine né en 1998 en produit 150 bouteilles par an.
Vignes des Grottes, au Pecq-Saint-Germain (78) terrasse du château de Saint-Germain. Si la première plantation n’a eu lieu qu’en 2001 sur ce sol, la production annuelle est déjà de 1.500 bouteilles de rouge.
Vigne de Sannois (95) rue des Moulins. Si la 1re mise en bouteille n’a eu lieu qu’en mars 2007, la commune a pour objectif de produire près de 4.000 bouteilles de vin blanc (75% Chardonnay, 25% Pinot gris) chaque année. Selon Alain Poret, Sannois est la 2e commune francilienne à avoir embauché un vigneron professionnel. Comment la production est-elle écoulée ? Lors de dégustations en marge d’événements organisés par la municipalité de Sannois.
Clos de Montapeine à Coulommiers (77), 2 allée Ronsard (rens. Confrérie des Coteaux Briards 01.64.20.81.34). Des cépages de Sauvignon et Chasselas sont entretenus dans cette propriété familiale un peu à part puisque le lieu a surtout pour but d’aider les passionnés de vin à se rencontrer, à apprendre à tailler, à vendanger... Pour une production d’une centaine de bouteilles par an.
Vous aimez acheter local ? A savoir : depuis février 2011, il existe un logo, prénommé Saveurs Paris Ile-de-France, distinguant les mets réalisés dans la région parisienne.
Remerciements à Alain Poret et aux Presses de Valmy
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