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Paris saura-t-elle devenir une capitale fluviale ?


Sociologues et chercheurs au CNRS, Thierry Baudoin et Michèle Collin avancent dans leur tribune du 27 juillet, dans Libération, quelques remarques et suggestions à ce sujet.

Ils remarquent bien évidemment que les balades sur la voie express, ou Paris Plages, ne suffiront pas à réintroduire le fleuve dans la vie de la métropole. Le projet de la mairie doit inscrire la Seine comme « vecteur à la fois continental et maritime de la circulation globale ».

Paris dépasserait ainsi son ancien rôle de capitale nationale.

« Tous les responsables politiques des métropoles du Nord disposant d’un fleuve, de Rotterdam à Hambourg en passant par Anvers ou Berlin développent des circulations durables où chaque convoi fluvial peut remplacer plus de 200 camions. Pendant ce temps, quelque 30M de t de marchandises continuent d’arriver chaque année dans Paris par la route. (…) Carrefour, Monoprix, qui communiquent sur le transport fluvial moins polluant, ou encore Tang Frères sont parmi les entreprises à l’initiative d’une plus grande utilisation du fluvial. »

Au-delà de la seule desserte du Paris historique, le fleuve pourrait être un élément structurant de l’ensemble du territoire métropolitain en devenir. « Pourquoi ne pas apporter le champagne au cœur de Paris par les canaux de la Seine et de la Marne ? Vecteur des produits de la mondialisation, le fleuve peut en effet alimenter tout autant quotidiennement Paris en produits de l’agriculture de proximité. » Expérimentation faite à New York sur l’Hudson et poursuite de la réflexion…

« La question ne peut donc se limiter aux restrictions de la circulation automobile imposée d’en haut, mais dorénavant toutes les « potentialités fluviomaritimes » devront s’inscrire dans les débats sur le devenir métropolitain de Paris.

C’est certainement vite et mal résumer le propos. Mais cette tribune vient à point nommé. Pour tenter de dynamiser un des principaux atouts de la région, aujourd’hui largement sous exploité, même si le mot est déplaisant. Notamment parce que le projet de « libération des voies sur berges » pourrait puiser dans cette direction de pensée un supplément d’âme, des motivations économiques, un approfondissement environnemental… et la pérennité, qui lui font si cruellement défaut, et qui confèreraient à Paris un avenir moins… monolithiquement touristique et superficiel.

André Balbo

Source : Libération

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lundi 9 mai 2011,    Expositions