Pont Marie

Le pont Marie rejoint l’île Saint-Louis et la rive droite, au niveau de la rue des Nonnains d’Hyères. Il appartient à un dispositif qui, complété par le pont de la Tournelle et la rue des Deux Ponts, permet de rejoindre les deux rives à travers l’île. Sa réalisation remonte à la première moitié du 17e siècle, et elle doit beaucoup à l’acharnement de son concepteur, Christophe Marie (dont le nom a été conservé).

L’existence de ce pont, ainsi que de son pendant le pont de la Tournelle, a conditionné le lotissement de l’île Saint-Louis, permettant de la desservir, mais surtout de créer un axe de traversée nord-sud pour désengorger la Cité. Le premier dessein de l’entrepreneur Marie à la demande d’Henri IV, en 1611, prévoyait un pan de bois, mais dès 1614, Louis XIII et sa mère Marie de Médicis posèrent la première pierre d’un pont en maçonnerie.

Après la faillite du groupe Marie, un deuxième projet est mis en œuvre, en 1623, prévoyant un pont de cinq arches, surmonté de maisons dont les façades ordonnancées seraient bâties dans la continuité de la rue des Deux Ponts. Les deux arches du sud furent emportées par une crue en 1658, et on les reconstruisit à la demande du roi, sans les maisons qu’elles supportaient. Les autres habitations furent démolies, par souci d’hygiène et de ventilation, entre 1769 et 1788.
La construction du pont Marie s’est réalisée sur une période de temps assez longue : débutée en 1614, c’est seulement en 1635 qu’elle a été achevée. Le pont a donc longtemps été bordé de maisons.

En 1658, près de vingt d’entre elles furent emportées, lorsqu’une violente crue entraîna la rupture de deux arches : cet accident fut la cause de la mort de plusieurs dizaines d’habitants. Craignant de nouvelles disparitions, les autorités diminuèrent le nombre des résidences admises sur le pont, jusqu’à les interdire complètement vers 1788. Tout juste à l’embouchure du pont Marie se trouve la station de métro du même nom, reliée à la ligne 7.

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