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Histoire de la rue Jean-Pierre Timbaud

Jean-Pierre Timbaud, grande figure du syndicalisme français et de la confédération générale du travail, des années 30 et 40. Une longue rue animée et commerçante du 11e, un patrimoine de Paris.


Né le 20 septembre 1904 à Paysac de la Nouaille (Dordogne). Arrivé à Paris à l’âge de 10 ans. Il travaille dans les usines à l’âge de 12 ans. Fondeur d’art et militant actif. Nommé secrétaire de la section syndicale de l’entreprise Rudier, puis responsable des métaux CGTU avec Alfred Costes en 1931. Employé à la municipalité de Genneviliers de 1932 à 1936. Nommé secrétaire du syndicat des travailleurs des métaux de la région parisienne CGT en 1936. Organisateur des comités populaires de la région parisienne en 1940 avec Henri Gautier, Henry Tanguy, Henri Jourdain, Roger Linet.

En 1937, il conduit en Espagne une délégation de métallurgistes, qui apporte les fonds recueillis dans les usines parisiennes lors d’une campagne de solidarité avec l’Espagne républicaine. Mobilisé en 1939 au camp de Mourmelon, il participe à la campagne de France. À l’été 1940, après sa démobilisation, il rentre à Paris. En compagnie notamment d’Eugène Hénaff et d’André Tollet, il impulse la création des Comités populaires et la diffusion de La Vie Ouvrière clandestine. Arrêté le 18 octobre 1940, il est interné successivement à Aincourt, à Fontevrault, à Clairvaux, et enfin au camp de Choisel à Châteaubriant le 14 mai 1941. Il est fusillé avec vingt-six autres otages à la carrière de La Sablière le 22 octobre 1941, comme otage en représailles à l’attentat du 20 octobre 1941 contre le Feldkommandant Karl Hotz.

J.P. Timbaud écrit avant juste avant d’être fusillé (extrait) :

"Au revoire me deux chere amours de ma vivre du courage vous me le juré vive la France vive le proletariat international.
encore une fois tan que jai la force de la faire des million de baiser celui qui vous adore pour l’éternité."

Extrait de la lettre à sa femme et à sa fille, écrite au camp de Choisel quelques minutes avant son exécution. La lettre originale de Jean-Pierre Timbaud est conservée par le musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne.

La rue Jean-Pierre Timbaud anciennement rue d’Angoulême par Arrêté du 7 juillet 1945, est une rue assez longue, commerçante et animée ; elle démarre de Couronnes pour descendre jusqu’à Filles du Calvaire. Pour mémoire, l’ancienne appellation rue d’Angoulême rappelle que le duc d’Angoulême, fils aîné de Charles X, fut le dernier des grands Prieurs du Temple.

Vous y trouverez un bon nombre de restaurants et de commerçants, une fontaine Wallace au milieu de la rue sur une petite place, et la célèbre Maison des Métallos. C’est une voie assez animée, une artère qui se dirige droit vers le Marais en partant de sa partie haute, la quartier de Belleville-Ménilmontant.

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

Rue Jean-Pierre Timbaud 75011 Paris

vendredi 1er mars 2024,    ViedesQuartiers