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Ulcères de la jambe : les asticots plus rapides que le traitement classique


Cela fait des années que dermatologues et chercheurs tentent de réhabiliter les asticots pour traiter les ulcères de la jambe. Selon une nouvelle étude qui vient d’être publiée dans le British Medical Journal (BMJ), ils n’ont pas tort : les asticots nettoient les plaies plus rapidement que le gel habituellement utilisé et garantissent une cicatrisation tout aussi rapide.

Seul bémol : avec l’asticothérapie, les patients semblent ressentir un peu plus de douleur durant les 24 premières heures. Cela n’est pas dû à d’éventuelles morsures (les asticots ne mangent que le tissu infecté ou nécrosé), mais plutôt aux enzymes sécrétées par les petites bêtes – et sans doute aussi à « l’effet psychologique » que l’on peut imaginer dans un pareil traitement.

Pour nettoyer les plaies avec des asticots, le personnel soignant applique des larves de la Lucilia sericata (mouche verte), cultivées en milieu stérile, soit directement dans la plaie, soit enfermées dans un pansement spécial.

Dans d’autres études récentes, l’asticothérapie (ou larvothérapie) s’est montrée particulièrement efficace en cas de SARM (staphylococcus aureus résistant à la méticilline), permettant ainsi d’éviter dans les cas extrêmes, l’amputation. Les asticots sont particulièrement doués pour désinfecter les plaies et tuer les bactéries, le tout sans jamais toucher au tissu sain.

Les médecins ont recours aux asticots depuis des siècles (le chirurgien de Napoléon en était par exemple un fervent usager), et ces larves ont été particulièrement utiles dans un cadre où l’accès aux antibiotiques est difficile ou impossible. En France, l’asticot a été reconnu comme médicament en 2004 mais reste encore peu utilisé en milieu hospitalier. Il l’est beaucoup plus aux Etats-Unis et dans les pays nordiques.

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jeudi 18 février 2010,    Neel Chrillesen