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Voir à la BnF Mitterrand, d’Étienne Bertrand Weill, les photos de Vertige du corps


Le site François Mitterrand de la BnF présente du 25 septembre au 18 novembre 2012, Allée Julien Cain, l’exposition de photos d’Étienne Bertrand Weill (1919-2001).

Crédit photo : Étienne Bertrand Weill Solaire, 1979 Archives Étienne Bertrand Weill © Étienne Bertrand Weill

Son parcours artistique, à la deuxième moitié du XXe siècle, se situe au croisement des langages et des formes entre photographie et spectacle vivant.

Les premières photos de Étienne Bertrand Weill sont dans la mouvance d’alors, la photographie humaniste, comme cette très belle Conversations sur les choux, où un homme et une femme échangent sur une montagne de choux devant Saint-Eustache, dans des Halles qui s’épuisaient à nourrir Paris.

Pourtant déjà, l’inquiétude du personnage pointe son museau, perceptible sur cet autre cliché, pris au bas de la rue Mouffetard, où la foule sans ordre particulier tourne tout de même, en général, le dos à l’objectif dans un bel ensemble.

Pendant la guerre ? Résistance, fabrication de faux-papiers, Grenoble, prise de maquis. Dans cette guerre étrange, il rencontrera le mime Marceau, en compagnon. Ce fil lui favorisera 2 rencontres fondamentales pour son travail et ses recherches : Étienne Decroux, qui réinventera l’art du mime, et l’acteur Jean-Louis Barrault, qui était son élève.

Étienne Bertrand Weill est à la recherche, après la Seconde Guerre mondiale, de formes d’expression refondées, comme de stimuli renouvelés. Il se tourne vers la scène à l’époque mouvementée de l’avant-garde parisienne. Sa rencontre avec le mime Étienne Decroux, créateur d’une nouvelle grammaire des gestes et des expressions, lui inspire une direction esthétique originale axée sur le mouvement et la lumière. En effet, dans le film Les Enfants du paradis, par exemple, on constate que le travail du mime est concentré dans le visage. Pour Decroux, tout le corps doit exprimer, et au contraire le visage... se faire plus discret.

Les « Métaformes », qui sont ces traces photographiques singulières de la trajectoire d’un mouvement, seront l’aboutissement de son parcours vers des formes visuelles que l’on sent devenir de plus en plus abstraites.

Étienne Bertrand Weill, Jean-Louis Barrault mimant Le Sonneur de cloches, 1948 © Étienne Bertrand Weill - BnF, dpt. Arts du spectacle

Mais Étienne Bertrand Weill choisit les gestes photographiés, les instants qu’il superposera. Il n’a pas la prise de vue stomboscopique mais tente de faire sentir la durée par ses choix de moments.

Il les intègrera même comme des éléments constitutifs du spectacle, établissant chemin faisant une synthèse originale entre image, musique, danse et théâtre.

Quelques clichés sont tout à fait historiques, comme celui de Cécile Bara et Maurice Béjart (Souvenir d’une danse), ou les Sept âges de la vie, avec 7 Jean-Louis Barrault qui nous fait radicalement comprendre que nous ne faisons que passer.

L’exposition « Vertige du corps. Étienne Bertrand Weill, photographe, » de la BnF Mitterrand, présente les photographies conservées au département des Arts du spectacle, à celui des Estampes et de la Photographie de la BnF, et celles des archives familiales. Elle rend compte d’une réflexion esthétique exceptionnelle sur le mouvement et l’énergie du spectacle.

Étienne Bertrand Weill, Les Arbres, 1952 © Étienne Bertrand Weill - BnF, dpt. Arts du spectacle

La BnF l’a conçue et organisée en partenariat avec le Centro per la Fotografia dello Spettacolo di San Miniato (Italie) et l’Association Étienne Bertrand Weill (Jérusalem), sur une idée originale de Cosimo Chiarelli, directeur du Centro per la Fotografi a dello Spettacolo, et lauréat de la Bourse Louis Roederer pour la photographie en 2009.

Elle se place dans le cadre de Paris Photo et du Mois de la Photo à Paris, novembre 2012.

La qualité des visiteurs de cette exposition dit assez à quel point les travaux de Étienne Bertrand Weill ont comptés dans le monde du spectacle...

Vertige du corps. Étienne Bertrand Weill, photographe. Du 25 septembre au 18 novembre 2012, sur le site François Mitterrand de la BnF, Allée Julien Cain.

Vous retrouverez dans l’article « 2012 à Paris : les grandes expositions de A à Z » les différentes expositions 2012 déjà annoncées par leurs établissements et musées, et dans l’article « Calendrier 2012 des grandes expositions à Paris », ces mêmes expositions classées par dates.

David méditant devant la tête de Goliath, d’Orazio Gentileschi, huile sur lapis-lazuli, exposition Artemisia

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André Balbo

sources : visite, BnF

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

Quai François Mauriac 75013 Paris

- Du 25 septembre au 18 novembre 2012

- Du mardi au samedi de 9 à 20h, dimanche de 13 à 19h, lundi de 14 à 20h, fermé les jours fériés.

01.53.79.59.59
lundi 6 mai 2019,    Expositions