Voitures avec chauffeurs, VTC : Comment ça marche et combien ça coûte ?

Les taxis grognent, les usagers trinquent, les particuliers deviennent chauffeurs occasionnels... Pourquoi ? Comment ? C’est la révolution de la VTC, un nouveau concurrent du taxis qui prend de plus en plus de poids.
Qu’est-ce qu’une VTC et comment en réserver ? / Quelles sont les principales entreprises de VTC en France ? / Quels sont les tarifs appliqués ? / Quoi de neuf dans le monde de la VTC ?
Ce guide Evous répond à toutes vos questions !

Qu’est-ce qu’une VTC ?

Une VTC est une voiture de tourisme avec chauffeur. Avant 2010, on parlait de "voiture de grande remise". Les VTC sont soumis par la loi à un certain nombre de réglementations encadrant notamment les réservations et les immatriculations des véhicules. Les taxis et les VTC fournissent des prestations comparables et sont de plus en plus en concurrence. Pourtant, plusieurs aspects de leurs droits et devoirs les distinguent.

Par exemple, concernant les VTC, la réservation préalable par le client doit pouvoir être prouvée, en cas de contrôle, au moyen d’un ticket de réservation. Il est ainsi interdit à une VTC de prendre un client "à la volée". Auparavant, il leur était même imposé un délai de 15 minutes entre la réservation et la prise en charge d’un client, un délai qui a été depuis légalement suspendu.

Comme pour les taxis, les VTC peuvent adopter la tarification horokilométrique ou choisir une tarification forfaitaire.

Par ailleurs, un exploitant de VTC doit obtenir une immatriculation renouvelable tous les 3 ans pour pouvoir exercer. Elle coûte 150 euros environ. Pour les taxis, la note est bien plus salée puisque la licence qui leur donne le droit d’exercer est théoriquement gratuite, mais en raison de l’attente, les nouveaux taxis doivent dans les faits l’acheter auprès des retraités autour de 200 000 euros. Une différence qui fait grincer les dents.

Enfin, la dernière grande différence entre VTC et Taxis concerne les tarifs appliqués. Les différentes entreprises de VTC peuvent en effet définir leurs tarifs selon le principe de la libre concurrence, quand les Taxis sont soumis à un encadrement législatif strict. En général, les tarifs des VTC sont supérieurs à ceux appliqués par les Taxis, ce pour une raison principale : les VTC sont censés être des véhicules "de luxe" présentant des services supérieurs comme le chauffeur en costume, la distribution d’une boisson rafraichissante...

Quelles entreprises de VTC en France ?

UBER. Début 2012, l’arrivée à Paris de l’entreprise américaine avait lancé un début de polémique avec les taxis traditionnels. Le principe est le même : vous commandez un chauffeur privé. L’originalité : tout se passe via une application dédiée, sur smartphone.
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CHAUFFEUR PRIVÉ. Un 3e service de chauffeur privé présent à Paris. Le fonctionnement est similaire : une appli de smartphone à télécharger et une inscription rapide, un trajet demandé, un prix proposé... À vous de décider ensuite si vous commandez votre chauffeur.
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Voir aussi SnapCar, LeCab, Heetch, Djump ou Club Chauffeur

Quels sont les tarifs ?

Fort logiquement, une VTC pratique des tarifs supérieurs à ceux d’un taxi traditionnel mais les tarifs sont très clairement affichés et annoncés avant le début de la course.
Il existe deux façons de réserver une voiture de tourisme avec chauffeur : en réservant directement auprès d’un transporteur par téléphone ou sur son site web (ou application smartphone) ; ou en utilisant la plateforme monTransport.com qui permet de comparer les prix des différents transporteurs et choisir le plus avantageux.

Exemples de tarifs (selon formules) :
Avec Uber, de la place du Châtelet au rond-point des Champs-Elysées : de 8 à 18 euros
Avec les Voitures Jaunes, de la Place de l’Etoile à la Gare Montparnasse : A partir de 16 euros
Avec Chauffeur-Privé, de Saint-Germain à la Gare de Lyon : 13,80 euros à 16, 70 euros.

De façon générale, les VTC ont un tarif minimum de 8 euros la course ou 12 euros en banlieue.

Quelle évolution pour les VTC ?

En raison de la pression maintenue sur le gouvernement par les syndicats de taxis, la législation risque d’évoluer prochainement. Pour le moment, le lobbyisme des entreprises de VTC est plutôt efficace, puisque par exemple, les 15 minutes de délai obligatoire entre une réservation de VTC et une prise en charge ont été suspendues (en attendant la décision du juge administratif du Conseil d’Etat), au grand dam des taxis.

L’évolution ne se limite pas au point de vue législatif. Secteur en plein développement, l’entreprise de VTC a connu en février 2014 un nouveau sursaut avec la mise en rayon de la nouvelle appli d’Uber, "Uber POP", disponible pour les smartphones et tablettes. Depuis le 5 février, cette application payante permet à des particuliers de devenir chauffeur de VTC et de mettre ses services à la location pour les clients de Paris et de sa proche banlieue.

Au sujet d’Uber POP, Pierre-Dimitri Gore-Coty, directeur général d’Uber France, évoque dans Le Monde une "logique du partage" et d’"économie collaborative". La course minimum est de 4 euros, puis le tarif est ensuite indexé en fonction du temps (35 cts/min) et de la distance parcourue (80 cts/km). Différentes conditions doivent être réunies pour devenir chauffeur (21 ans minimum, permis de conduire de plus de trois ans, un extrait de casier judiciaire et son historique d’assurance...) ; une fois sélectionnés, ceux-ci sont exonérés d’impôts mais ils doivent reverser une commission allant de 10 à 20% à Uber.

A ce jour, l’application Uber POP est illégale en France. Ce qui n’empêche pas son implantation progressive dans les grandes villes de France...

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