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The Voice : Notre interview de Yoann Fréget, le gagnant 2013

Alors que la saison 3 de The Voice réalise des scores d’audience sur TF1, le lauréat de l’édition 2013 prend son envol. Rencontre avec le talentueux Yoann Fréget dont l’album inspiré Quelques heures avec moi vient de sortir en bacs.


Bonjour Yoann. Pour commencer, peux-tu nous dire ce que tu retiens de ton expérience dans The Voice ?
Je ne retiens que de la joie. La joie d’avoir su rester authentique pour donner tout mon coeur au public, la joie d’avoir chanté des chansons que j’aime par dessus tout, de me produire sur de magnifiques plateaux, encadré par une équipe en or, et la joie surtout de partager cette passion avec des millions de personnes… Quelle chance !

Comment t’es-tu senti au lendemain de ta victoire ?
Je me sentais très apaisé et reconnaissant. Savoir et ressentir qu’autant de gens vous soutiennent partout en France et aussi dans les DOM TOM et les pays francophones, c’est très fort. J’étais aussi épuisé car c’était des mois et des mois à donner sans relâche, pour les répétitions, pour les interviews, pour être au plus proche de mon public sur les réseaux sociaux… Tout ça prenait tout mon temps… et c’est toujours pareil aujourd’hui, mais c’est toujours avec grand bonheur que je donne tout aux gens. Comme le dit d’ailleurs un des titres de mon album, Je donne. Mes proches s’étonnent si souvent que je ne sois pas épuisé avec tout ce que je fais… Je n’arrête jamais mais cette joie de donner me donne une énergie inépuisable !

Ton coach Garou est-il aujourd’hui encore un soutien pour toi dans le lancement de ta carrière ?
Oui, Garou a toujours été là pour moi. Il est très occupé bien sûr mais je ressens sa bienveillance à chaque fois qu’on se revoit.

Comment s’est passée la tournée qui a suivi l’émission ?
La tournée, je l’attendais vraiment avec impatience car j’avais déjà fait des tournées avant, notamment au Canada et aux USA, et j’adore partir de ville en ville, rencontrer de nouvelles personnes, et surtout l’ambiance un peu colonie de vacances qui peut se créer pendant les tournées ! On s’est tous beaucoup amusés et c’était génial de pouvoir passer des vrais moments privilégiés loin des plateaux télé et de la pression médiatique avec les autres Talents de l’émission.

Peux-tu nous parler de ta chanson Ca vient de là-haut et de son choix en tant que premier single ?
Ca vient de là-haut a tout d’abord été un coup de coeur. Cette chanson, écrite et composée par Jacques Vénéruso, m’a été proposée par Garou et je ne pouvais pas refuser car j’ai eu des frissons des pieds à la tête en l’écoutant pour la première fois, tant pour les paroles que la mélodie. Elle rappelle une une chose très importante : tout don, tout talent, nous vient de là-haut et il faut rester humble par rapport à cela. La musique, je la vis comme une inspiration, quelque chose qui passe à travers moi et qui fait que je ne fais jamais une chanson de la même manière… La joie que je ressens en chantant est quelque chose d’inexplicable et qui m’a tellement aidé dans la vie.


Est-elle représentative de ton album ?
Non pas forcément dans le sens où mon album n’est pas un album de gospel, bien qu’il y tire une grande partie de ses influences. C’est un album que je qualifierai plus de Soul, Rhythm and Blues, Funk et Pop.

Sur ce disque, es-tu simple interprète ou t’impliques-tu également dans l’écriture des paroles et la composition des musiques ?
Je me suis impliqué sur les textes des chansons mais pas en tant qu’auteur. Simplement, j’ai donné une dizaine de thèmes et expliqué comment je souhaitais les aborder, ce qu’ils représentaient pour moi, et de là les auteurs ont travaillé. François Welgryn (Johnny Hallyday, Amel Bent, Garou…) a écrit 90% des morceaux. Il y aussi mon père qui a écrit et composé une chanson dans l’album, Les Mots qu’on ne peut pas dire, abordant le thème du bégaiement et du handicap en général. Les compositions viennent soit de France, d’Angleterre, ou des Etats-Unis. Tout ce qui est dans cet album est là parce que ça me parle et que ça un sens dans ma démarche. Ce n’était pas possible de procéder autrement.

Quels sont les thèmes que tu souhaitais aborder sur ce premier album ?
Il y avait, entre autres l’innocence, le fait de garder sa part de fragilité et d’enfance tout en grandissant, le lien avec la Nature, notre Terre-Mère, la recherche de l’harmonie dans le couple, le lâcher prise, le respect et la grandeur de la Femme, le racisme… Et les différents auteurs ont eu l’inspiration de pouvoir mettre des mots sur mon âme.

La plupart de tes performances dans The Voice, ainsi que ton premier single, se caractérisent par une grande spiritualité. Penses-tu que la musique pop actuelle manque parfois de profondeur ?
Oui je le pense mais c’est aussi parce qu’on est dans une société assez matérialiste qui ne cultive pas suffisamment l’intérieur, les valeurs du coeur. On est beaucoup plus dans le culte de l’apparence, du mental, et de la performance… Mais l’intelligence du coeur est tout aussi importante. Je regrette lorsque des chanteurs ayant de superbes voix semblent s’écouter chanter et ne donne pas vraiment de leur personne, cherchent juste à impressionner. Je pense que c’est passer à côté d’une occasion de construire un monde meilleur par notre art… On trouve beaucoup moins ça dans la musique afro-américaine, certainement à cause de l’histoire qu’il y a derrière, qui a poussé ce peuple opprimé par l’esclavagisme à chercher la force dans ses racines, dans sa spiritualité et à aller directement à l’essentiel au travers de l’art, qui était avant un moyen de libération.

Quels sont les artistes actuels qui t’inspirent le plus, que tu admires ?
Vu que Stevie Wonder est toujours en vie et fait encore des tournées à couper le souffle, je le citerais en premier. J’ai même eu la chance de faire ses choeurs à Monaco avec des amis du gospel, bien avant The Voice. Il avait alors 62 ans, et quelle voix, quelle énergie et surtout quelle humilité ! Pour moi, il est indétrônable. Trop de gens essayent de l’imiter en oubliant souvent qu’il y a une véritable démarche derrière sa manière de chanter, tout aussi importante que le style. Il y aussi Ben Harper que j’aime beaucoup. Céline Dion dans le côté plus pop. Mais il y a quelque chose d’assez particulier chez moi, c’est que je ne fais pas du tout la distinction entre les musiques actuelles ou pas, pour moi quand un artiste donne quelque chose qui vient vraiment du coeur et élevé esthétiquement, ça a une valeur éternelle, indémodable, et je peux autant me laisser bercer par du Adele que par du Mahalia Jackson.

Tu es très actif sur les réseaux sociaux. Est-ce toi qui animes ta page ?
Oui, je suis très actif sur les réseaux sociaux car c’est quelque chose d’important pour moi, je reçois tellement de messages magnifiques de la part des gens… Malheureusement, il y en a trop pour que je puisse répondre à tous individuellement alors ma présence sur les réseaux sociaux est un moyen de rester en contact avec un maximum de personnes à la fois et de leur faire ressentir ma joie, ma gratitude et le fait que si je fais tout ça, c’est pour eux… J’ai toujours vu la célébrité comme un moyen de donner quelque chose de bon aux gens, sinon ça sert à quoi ? Du coup, ce n’est pas un administrateur qui se fait passer pour moi sur ma page Twitter ou Facebook, ce serait contraire à mes convictions et tout ce que j’ai entrepris depuis des années pour toucher le coeur des gens.

Yoann Fréget
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Quelques heures avec moi (Mercury / Universal)
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lundi 10 février 2014,    Jean