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Exposition Karel Appel

Du 24 février au 20 août 2017, rétrospective Karel Appel au Musée d’art moderne de la Ville de Paris.


Présentation de l’artiste

Voir Présentations d’Artistes de A à Z

Karel Appel (1921-2006) est un peintre et un sculpteur hollandais. Dès 9 ans, il commence à peindre avec son oncle, Karel Chevalier, peintre amateur.

Il a fait par la suite l’Académie royale des Beaux-arts d’Amsterdam de 1940 à 1943, la Rijksakademie, qu’il intègre à sa deuxième tentative et où il rencontre le peintre Corneille, et a exposé dès 1946 à Groningue aux Pays-Bas. Karel Appel se disait influencé par Picasso, Matisse et par Jean Dubuffet.

C’est également en 1946 qu’il participe, au Stedelijk Museum d’Amsterdam (où il a vu l’exposition Picasso / Matisse), avec Constant, Eugène Brands et Anton Rooskens, à l’exposition "Jonge Schilders".

Premier voyage en 1947 avec Corneille à Paris où il visitent Édouard Pignon, et premier choc visuel avec le travail de Jean Dubuffet (à la galerie René Drouin).

Karel Appel lors de l’exposition au Haags Gemeentemuseum 22 janvier 1982

Karel Appel rejoint le Groupe expérimental néerlandais (Nederlandse Experimentele Groep), qui avait été créé le 16 juillet 1948 et qui s’opposait à l’abstraction géométrique. Participaient à ce mouvement les artistes Constant Nieuwenhuys, Asger Jorn, Guillaume Cornelis van Beverloo, Anton Rooskens, Theo Wolvecamp et Jan Nieuwenhuys.

Début novembre, ces artistes descendent participer à Paris à une conférence organisée par les surréalistes révolutionnaires... mais en désaccord avec les Français, ils se retirent au café Le Notre-Dame où sera fondé CoBrA (pour Copenhague - Bruxelles - Amsterdam, capitales d’origine des artistes), dont les cofondateurs sont Karel Appel, Guillaume Cornelis van Beverloo, Constant Nieuwenhuys, Asger Jorn, Jan Nieuwenhuys et Christian Dotremont. Le mouvement sera dissout dès 1951.

Petit Hip Hip Hip Hourra, 1949, huile sur toile, Paris, musée d’Art moderne de la Ville de Paris

1949. Jacques Doucet expose les travaux d’Appel et de Corneille à la galerie Colette Allendy. Ils rencontrent Michel Ragon, qui devient le critique associé au mouvement CoBrA. La réalisation de sa peinture murale à la cafétéria de l’Hôtel de Ville d’Amsterdam... est recouverte de papier peint.

En 1950, Appel s’est installé à Paris. Il déploie une activité considérable et acquiert rapidement une réputation internationale en voyageant au Mexique, aux États-Unis, en Yougoslavie et au Brésil.

Se référant à van Gogh et à la figuration expressionniste, Appel prône une expression gestuelle, primitive et enfantine, avec un chromatisme accentué et souvent provocant.

Sérigraphie, 1986, musée CODA.

En 1951, il reçoit une commande nouvelle commande du conseil municipal d’Amsterdam pour le foyer de l’Auditorium du Stedelijk Museum... qui devient le Bar Appel.

Michel Ragon organise deux expositions CoBrA à Paris, et une dernière du groupe, avant sa dissolution, a lieu au Palais des Beaux-Arts de Liège.

Appel expose par la suite notamment aux Palais des Beaux-arts de Bruxelles (1953), à la Martha Jackson Gallery à New York (1954), à la Galerie Rive Droite à Paris (1955-1956), en 1968 au Centre d’art contemporain de Paris, au Centraal Museum (Rétrospective), Utrecht, Pays-Bas (1970), au musée d’art contemporain de Montréal (1972), au New York Cultural Center (1973), à la Wildenstein Gallery (Londres) et à la Fuji Television Gallery (Tokyo) 1975, Museo de Arte Moderno (retrospective), Mexico (1977), à Paris Art Center (1988) au National Museum of Art, Osaka et à l’Hiroshima City Museum of Contemporary Art (1989), à la Fundacion Juan Miró, Barcelone (1990), au National Museum of Comtemporary Art, Séoul (1994), à la galerie Lelong, Paris (2003, 2009, 2011), au musée CoBrA, Amstelveen (2005).

Oiseaux de nuit, 1949, Tempera, crayon de cire et graphite sur toile, Paris, musée d’Art moderne de la Ville de Paris

Oiseaux de nuit, 1949, Tempera, crayon de cire et graphite sur toile, Paris, musée d’Art moderne de la Ville de Paris

Appel aura reçu au cours de sa carrière de nombreux honneurs : Prix de l’Unesco et représentation des Pays-Bas à la 27e Biennale de Venise en 1954, en 1959 prix de la peinture internationale à la Biennale de Sao Paulo, en 1960 il se voit décerner le Guggenheim International Award.

Karel Appel aura aussi connu de son vivant plusieurs rétrospectives de son œuvre : à Amsterdam au Stedelijk Museum (1965-1966), à Paris au MAMVP (1982), à Bruxelles au Palais des Beaux-Arts (1984), organisée en 1990 à La Haye une rétrospective voyagera en Allemagne, Espagne et Autriche.

Karel Appel est enterré à Paris dans le cimetière du Père-Lachaise (22e division).

Présentation de l’exposition

À partir d’une donation exceptionnelle de 21 peintures et sculptures de la Karel Appel Foundation d’Amsterdam, le MAMVP présente une exposition retraçant l’ensemble de la carrière de l’artiste, des années CoBrA à sa mort en 2006.

Artiste néerlandais cosmopolite, il est connu pour avoir été l’un des membres fondateurs du groupe éphémère mais important CoBrA, créé à Paris en 1948.

Ce groupe européen, composé d’artistes tels que Asger Jorn ou Pierre Alechinsky, se proposait de dépasser les académismes de l’époque, comme l’art abstrait, considéré alors comme trop rigide et rationnel.

Ces artistes prônaient un art spontané et expérimental, incluant un ensemble de pratiques inspirées du primitivisme.

Ils s’intéressaient particulièrement aux dessins d’enfants et à l’art des fous (dit aussi Art brut) avec une ambition internationale, fidèle aux principes des avant-gardes.

L’Homme hibou n°1, 1960, acrylique sur souche d’olivier. Paris, musée d’Art moderne de la Ville de Paris
Le Cri n°1, 1960, acrylique sur souche d’olivier. Collection particulière

Contemporain de la Compagnie de l’Art Brut fondée par Jean Dubuffet au même moment, CoBrA s’inscrit dans ce courant de contre-culture. Il rejette les valeurs établies et propose un nouveau départ, libéré des conventions et revendiquant la spontanéité du naïf.

Artiste voyageur (Amérique du Sud, Mexique, Japon, Indonésie, Inde, Népal), Karel Appel a vécu dans plusieurs pays (États-Unis, Pays-Bas, Italie, Belgique, Suisse), et notamment en France où il s’est installé en 1950. Son travail est alors activement soutenu par des critiques tels que Michel Ragon ou Michel Tapié, qui y voit l’équivalent européen de l’expressionnisme abstrait américain développé autour de Jackson Pollock.

Karel Appel développe une veine gestuelle dans toute son ampleur. Après une période de transition dans les années 1970, pendant laquelle il se rapproche de l’abstraction, l’artiste connaît un renouveau pictural dans les années 1980, période mise à l’honneur dans l’exposition avec un ensemble de grands polyptyques.

Le parcours est ponctué de plusieurs sculptures, entre bricolages CoBrA et immenses installations baroques dont le caractère ludique fait écho à l’énergie vitaliste de son œuvre peint.

L’exposition présente également un important groupe d’œuvres-phares dont le Carnet d’art psychopathologique, ainsi que des œuvres des années 1950 (peintures et sculptures en céramique).

Le parcours se poursuit avec de grandes installations des années 1970 et 1990, et finit avec une peinture-testament méconnue, réalisée peu avant sa mort par l’artiste.

Machteld (série des nus), 1962, huile sur toile, Paris, musée d’Art moderne de la Ville de Paris

Le commissaire de l’exposition est Choghakate Kazarian.

Karel Appel. L’art est une fête ! du 24 février au 20 août 2017, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, 11 avenue du Président Wilson, 75116 Paris, 01 53 67 40 00. www.mam.paris.fr. Ouvert du mardi au dimanche de 10 à 18h (fermeture des caisses à 17h15). Nocturne, pour les expositions temporaires, le jeudi jusqu’à 22h (fermeture des caisses à 21h15). 10 ou 7€.

Lire aussi Toutes les expositions 2017 au musée d’Art moderne de la Ville de Paris.


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Vous retrouvez comme chaque année dans PARIS 2017. LES GRANDES EXPOSITIONS de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.

Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14

Dans Le CALENDRIER 2017 des grandes expositions à Paris ces mêmes expositions sont classées par dates.

Dans la série Toutes les expositions 2017-2018 dans les plus grands musées de Paris... lire également :
Au musée du Louvre, au Centre Pompidou, au Grand Palais, au musées d’Orsay et de l’Orangerie, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque nationale de France, au musée du Quai Branly, au musée des Arts décoratifs, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, au musée Guimet, au musée Galliera, au Petit Palais, et au Château de Versailles.

Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez être amenés à apporter à ces programmes.

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Vous pouvez consulter plus d’une centaine de présentations d’artistes, classées de A à Z.

Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous établissons, au fur et à mesure de leur publication, notre sélection des catalogues d’expositions 2017 de Paris, comme nous l’avons fait les années précédentes : 2016, 2015, 2014, 2013, 2012.

Ce catalogue fait partie de notre sélection de l’année des catalogues d’expositions de Paris.

Nous vous proposons aussi une sélection de musées et d’expositions 2017 dans les villes françaises suivantes, que nous nous efforçons de tenir assez régulièrement à jour :
Aix-en-Provence - Albi - Les Alpilles - Angers - Angoulême - Antibes - Arles - Aubagne - Avignon - Bègles - Biarritz - Biot - Blois - Bordeaux - Bourg-en-Bresse - Brest - Cagnes-sur-Mer - Cannes - Carcassonne - Dijon - Grasse- Grenoble - Hyères - Ile-de-France : Auvers/Oise, Boulogne-Billancourt, Bussy-Saint-Martin, Chamarande, Chantilly, Châtenay-Malabry, Compiègne, Écouen, Fontainebleau, Giverny, L’Isle-Adam, Jouy-en-Josas, Malmaison, Marne-la-Vallée, Meudon, Milly-la-Forêt, Noisiel, Pantin, Pierrefitte/Seine, Poissy, Pontoise, Royaumont, Rueil-Malmaison, Saint-Cloud, Saint-Denis, Saint-Germain-en-Laye, Saint-Ouen-l’Aumône, Sceaux, Sèvres, Versailles, Vitry/Seine, Yerres - L’Isle-sur-la-Sorgue - Landerneau - Le Cannet - Le Havre - Lens - Le Rayol - Le Canadel/Mer - Les Sables-d’Olonne - Les-Saintes-Maries-de-la-Mer - Libourne - Lille : Villeneuve d’Ascq, Roubaix, Tourcoing, Croix, Graveline, Cassel, Valenciennes - L’Isle-sur-la-Sorgue - Lodève - Lyon - Marseille - Martigues - Metz - Monaco - Montauban - Montpellier - Mougins - Nantes - Narbonne - Nice - Nîmes - Nogent/Seine -Ornans - Rennes - Rodez - Rouen - Saint-Étienne - Saint-Nazaire - Saint-Paul-de-Vence - Saint-Tropez - Sérignan - Sète - Strasbourg - Toulon - Toulouse - Tours - Valence - Vallauris - Vence - Vendôme - Villeurbanne

Et juste des musées et expositions temporaires pour quelques villes étrangères : Amsterdam : Harlem, Rotterdam, La-Haye, Bois-le-Duc, - Bâle - Berlin - Bruxelles - Genève - Liège - Londres - Madrid - Milan - Monaco - Venise

André Balbo

sources : Visite, musée d’art moderne de la Ville de Paris

Informations pratiques
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lundi 6 mai 2019,    Expositions