Cinémusique, le spécialiste de la musique de film

C’est le disquaire spécialisé comme on l’aime, disponible, aimable, incollable, qui vous fait profiter de sa science et redouble votre passion. Mais tiens, voilà justement un client qui en sort, la mine ravie et de précieuses petites galettes numériques en poche. Demandons-lui ce qu’il est venu chercher à Cinémusique chez Jean Herz et Thierry Burtin ?

Emmanuel : « J’étais rentré voir s’il y avait la musique de Star Trek 6 : Terre inconnue. »

Evous : Et alors ?

Emmanuel : « Alors le disquaire m’a expliqué que le CD est devenu très rare. N’ayant pas marché à sa sortie, je parle de la musique, il a été rapidement pilonné. Pourtant le film est assez récent puisqu’il date de 1991. Il va essayer de m’en trouver un soit aux Etats-Unis soit par l’intermédiaire d’un collectionneur. »

Evous : Vous êtes un fan de musique de film ?

Emmanuel : « Je ne suis pas un spécialiste à ce point mais il y a des choses que j’aime bien. C’est surtout le disquaire qui est extraordinairement calé. Je dirais qu’on peut trouver ici toutes les musiques des films, y compris l’introuvable. L’adresse est connue des collectionneurs qui sont quasiment sûr de dénicher la rareté, quand elle existe. Là, par exemple, j’ai aussi demandé Rio Bravo, et le patron m’a révélé que la musique de ce film n’a jamais été éditée en CD (on ne parle pas de vinyle, soyons clair). »

Evous : C’est onéreux ?

Emmanuel : « Tout dépend du CD. La plupart sont dans des prix raisonnables autour de 20 € mais ça peut monter à plus de 100 €. »

Evous : Pourquoi n’enregistrez-vous pas des vieux vyniles ou allez graver les musiques sur Internet ?

Emmanuel : « Ce que l’on cherche, c’est le CD original, c’est l’objet. Dans mon cas, je privilégie la musique. »

Evous : Quels sont vos coups de coeur ?

Emmanuel : « J’aime plein de choses. Là, j’ai pris Il était une fois la révolution de Sergio Leone (1971). J’aime aussi beaucoup Georges Delerue, le compositeur du Mépris. J’ai un faible pour l’Américain John Carpenter, le réalisateur de Prince des Ténèbres, ou de The Fog, qui a la particularité de faire aussi ses musiques lui-même comme c’est le cas dans New-York 1997. Je suis aussi fan de George A. Romero (La Nuit des morts vivants (1968) et de Jean-Pierre Jeunet. La dernière fois, je cherchais la musique de la Cité des enfants perdus (1995). Je l’ai dégotée ici en import. »