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James Delleck est un ’Impoli’


Sur la photo, le gars se tient : col cassé, nœud Windsor pour cravate flashy, boutons de manchette en platine, et complet à fines rayures. Il n’est jamais que l’empreinte d’une main, que l’on imagine vengeresse, sur une joue teintée d’émotion (il a tendu la gauche), pour laisser planer un malaise. Ce type, qui ailleurs se fourre délicatement l’index dans la narine, ne serait-il pas légèrement décalé, voire carrément irrévérencieux ? Et cet album, ne serait-il pas du même tonneau, bousculant idées reçues, conventions, et archétypes ?

Dès les premières mesures de cet album baptisé L’Impoli, on saisit que James Delleck entend asséner quelques bonnes claques aux idées reçues, invitant au beau milieu de la programmation de ses machines un quatuor à cordes, les guitares d’Azul et Pierrick, des choristes, ou Maxime Garoute à la batterie. Et dès les premiers vers, on comprend que le paradoxe règne ici en maître : mélodies suaves, textes acides, déclarations d’amour et rythmes heurtés se percutent, et l’heure est à l’entrechoquement : la colère n’interdit pas l’humour, et l’humour n’empêche pas la dénonciation.
Sortie en octobre 2011.

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jeudi 30 juin 2011,    Jean