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L’immobilier, de retour de vacances…


Selon une étude publiée par The Economist, la France serait le 3e pays au monde où l’immobilier serait surévalué, et viendrait juste après l’Australie et Hong Kong. Son taux de surévaluation serait de l’ordre de 48%, ce qui correspondrait à l’écart entre le prix des biens vendus et leur valeur locative, en tenant compte des services fournis.

Mais le propre des Cassandres n’est-il pas de ne pas parvenir à se faire entendre ?

Dans le contexte général, les inquiétudes menaçant l’avenir de l’immobilier d’un krach salvateur pour certains, mortel pour d’autres, s’accumulent : renchérissement du crédit, chute des ventes en volume, prix croissant à un rythme depuis longtemps déjà devenu déraisonnable, environnement fiscal sujet à de trop fréquentes variations (avantage Scellier et autres modifications imminentes pré-annoncées).

Pour la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), l’alerte se matérialise dans le recul spectaculaire des ventes de logements neufs au 2e trimestre 2011 de 17% sur un an… alors que les prix continuent d’augmenter (+10%) !

Les notaires franciliens confirmaient la tendance en signalant que le nombre des transactions dans l’ancien, même dans la région d’Ile-de-France, au premier trimestre 2011, avait baissé de 4% par rapport à l’année précédente.

Pour de nombreux observateurs, dont certains notaires parisiens, les prix sur Paris se déconnectent de toute réalité nationale, et intéressent de plus en plus souvent des acheteurs étrangers. Le m2 à Paris a encore augmenté de presque 23% en un an, dépassant les 8 020€, quand, dans le même temps, les prix de certaines villes de taille moyenne connaissent des baisses impressionnantes comme Cassis (-15%), Auxerre (-8%), ou Nevers (-13%).

En immobilier, comme en d’autres domaines, l’idée que « le marché finira bien par s’autoréguler » fait maintenant franchement rigoler la majorité des Français. Faudra-t-il, pour que les prix redeviennent raisonnables à Paris et en Ile-de-France, lancer un vaste programme de construction dans la Région, avec l’impulsion du projet du Grand Paris ? Supprimer tous les avantages fiscaux qui participent au renchérissement de l’immobilier ? Quels effets secondaires l’existence des APL a-t-elle sur les prix du marché ? N’y aurait-il pas urgence à augmenter fortement les sanctions imposées aux villes de plus de 5 000 habitants pour non-respect des 20% exigibles de logements sociaux ?

Quel que soit le ou les chemins retenus, des solutions doivent être recherchées dans l’urgence. On ne peut rester ainsi hébété devant une telle situation, et regarder sans réagir brûler indéfiniment cette mèche en attendant le krach. La question est bien trop sérieuse, puisque l’immobilier doit avant tout apporter des réponses… à la problématique du logement, dont de plus en plus de gens se voient aujourd’hui privés ou exclus dans notre région.

André Balbo

sources : VieImmo, FPI, Le Figaro, Notaires d’IdF

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jeudi 25 août 2011,    Expositions