Centre culturel particulièrement actif dans le 13e arrondissement de Paris, le Batofar accueille tous les jours des concerts, des cartes blanches ou des soirées à thèmes. Située dans une zone relativement éloignée des quartiers d’habitation, l’embarcation s’attire pourtant les foudres des riverains et des pouvoirs publics, qui ont fermé le lieu deux fois depuis juin, menaçant son équilibre financier. Le Batofar va-t-il couler ?
Le Parisien le révélait plus tôt dans le mois, des associations de riverains commencent à s’impatienter face à l’attitude des usagers du Batofar. Cité par le journal, Raoul Comte, de l’association Vivre le Nouveau XIIIe raconte que « les riverains sont régulièrement réveillés à 5 heures du matin par les cris de jeunes complètement fracassés qui en sortent. D’ailleurs, des riverains ont déjà écrit au préfet de police un courrier circonstancié. Et les gérants changent si souvent qu’il est difficile de trouver un interlocuteur avec qui on pourrait monter quelque chose de constructif ».
Depuis 2006, bien des fermetures administratives ont pénalisé le Batofar, essentiellement à cause de l’arrestation d’usagers pour détention de drogue. Certains d’entre eux affirment même s’en être procurée à l’intérieur du club. Deux fermetures administratives ont donc eu lieu depuis juin, une de quinze jours et l’autre de neuf. Cela n’empêche pas le lieu de rouvrir et de continuer sa programmation, presque comme si de rien n’était.
Si la direction du Batofar affirme ne faire preuve d’aucune complaisance à l’égard des consommateurs de stupéfiants, cela ne suffit évidemment pas aux pouvoirs publics qui réclament des mesures fermes. Selon Le Parisien, le maire Jérôme Coumet devrait rencontrer prochainement la direction du lieu culturel.
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