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Les années Bush : La Busherie va fermer


Le bilan de Dabeuliou

Ses huit ans de présidence auront sans doute marqué l’histoire américaine par un record : les 900 jours de vacances de Bush dans son ranch !
Un autre record sera celui de son impopularité (72 % d’opinions négatives, sondage Gallup/CNN), rejoignant Truman durant la guerre de Corée et Nixon empêtré dans l’affaire du Watergate.
Et celui-ci avait démissionné !

Et dire qu’un « attentat » au bretzel aurait pu épargner la planète de l’incurie de cette gouvernance américaine dont le fonctionnement conservateur et rétrograde relevait plus souvent du remerciement à ses soutiens financiers lors des campagnes présidentielles.
Ainsi, Georges annule le paiement d’une taxe minimum dont doivent s’acquitter les grandes entreprises qui sont pour la plupart ses contributeurs et leur rétrocèdent ce qu’elles ont versé depuis 15 ans pour un total de 25,4 milliards de dollars : 254 millions pour Enron ; on se souvient de la suite ! Général Electric pour 671 millions et Ford pour 2,5 milliards. On retrouve maintenant celui-ci demandant un plan d’aide financière avec deux autres géants de Détroit…
Puis les baisses d’impôts qu’il adopte la même année profite à 1 % des plus riches Américains.
À cela s’ajoute recrutements et nominations de complaisance, sans souci de compétences et en dehors de toute vision politique.
Le lobby économique s’installe à la Maison Blanche.

Pourtant, sa gouvernance aurait pu mieux débuter.
Un ancien conseiller économique du Président Clinton, Paul Begala, indique dans “It’s still the economy, stupid” qu’à l’arrivée de Georges en 2001, le pays détient une puissance économique rarement égalée dans son histoire. Les 281 milliards de dollars d’excédent budgétaire vont se transformer en un déficit de 165 milliards, après un an de présidence.
Aurait-il lu un traité d’alchimie à l’envers ?
Entre 2004 et 2005, le déficit commercial américain passera de 617 milliards à 726 milliards de dollars.

Mais plus que l’image désastreuse qu’il laisse de l’Amérique, le monde se souviendra de :

L’après 11 septembre 2001 et du camp de Guantánamo où seront détenues 779 personnes qualifiées de « combattants irréguliers » entre 2002 et décembre 2008, en totale violation avec la Constitution des Etats-Unis et où le recours à la torture sera avéré.

En 2003, du mensonge de son vice-président, Dick Cheney déclarant à NBC : “Nous savons qu’il (Saddam Hussein) a de nouveau essayé de fabriquer des armes nucléaires et nous savons qu’il entretient des relations de longue date avec des groupes terroristes, dont Al-Qaida.”

Relayé en 2004 par cette déclaration du Président américain : “La raison pour laquelle je continue de dire qu’il y a un lien entre l’Irak, Saddam et Al-Qaida est parce qu’il y a un lien entre l’Irak et Al-Qaida.” Forte parole !
Depuis, le Pentagone a confirmé l’absence de lien direct entre Saddam Hussein et le réseau Al-Qaida, qui pourtant justifiait l’invasion américaine de l’Irak, d’ailleurs allié des Etats-Unis en d’autre temps contre l’Iran…

Du conflit Irakien qui n’a jamais mis un terme au terrorisme islamiste organisé par Al-Qaida et a coûté la vie à plus de 4000 soldats de l’armée US et fait 30 000 blessés, et qui a tué 150 000 Irakiens, malgré l’opposition des Nations Unies, de ses alliés.

L’ouragan Katrina en 2005 qui noya à 80% La Nouvelle-Orléans, laissant l’administration Bush sans réaction et incompétente face à 1200 morts et 1 million de personnes déplacées. Georges ne voulait pas interrompre ses vacances au ranch !

Mais aussi du refus de signer le protocole de Kyoto pour lutter contre le réchauffement climatique planétaire, après avoir annoncé en mars 2001 qu’il souhaitait limiter les émissions de CO2.

Et récemment, de l’explosion… des ventes de chaussures identiques à celles, lancées par un journaliste irakien au visage de Georges lors de sa dernière tournée au Proche-Orient.

Un adage yankee d’un autre âge prédisait que « le sale boulot revient toujours au noir ».
Dette publique record de plus de 10.000 milliards de dollars, enlisement dans des conflits extérieurs, politique étrangère ruinée, effondrement des institutions bancaires, plans d’aide sur fonds publics, récession économique ; l’héritage transmis à Obama n’est décidément pas reluisant….

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vendredi 19 février 2010,    Christian Frank