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Rennes, l’autre pays du radar


Pour fêter au moins une donnée économique en forte progression, un représentant du gouvernement a même eu l’idée de placer un radar sur un lieu véritablement accidentogène, à Fayl Billot en Haute Marne. Sur un lieu dit le carrefour de la mort.

Cette idée pour le moins originale, pour une fois de mettre un radar sur un lieu véritablement dangereux, a fait son chemin, alant droit vers son préfet de tutelle à Paris, dans une tour de la défense. C’est là que tout est orchestré, organisé, c’est le centre de décision des dispositifs automatiques. C’est dans ce bureau d’une tour de la Défense qu’un préfet est le garant du rendement maximum des radars français. Il ne chasse pas que le contrevenant, mais aussi, la panne, le vandalisme, la qualité des prises de vues.

C’est une activité fleurissante : 300 nouveaux radars seront mis en "circulation" d’ici la fin de l’année. Plus 2000 dans les 4 ans, dont 800 fixes. On va friser la surcharge dans les services.

Rendement oblige, la technologie progresse, les prochaines générations vont prendre 4 voies d’autoroute d’un seul coup de flash.

Les prochains radars auront une reconnaissance de forme, pour identifier les camions. Le radar intelligent règlera lui même sa vitesse en fonction de la météo. L’an prochain, le radar va mesurer l’espace entre deux voitures dans les tunnels. Dès cette année, la radar va traquer le franchisseur de feu rouge.

Loin de cette effervescence parisienne, l’autre pays du radar, c’est Rennes.
Le radar a la tête à Paris et les jambes en Bretagne. Un immeuble hautement sécurisé par jambe.

Le centre national de traitement du contrôle automatisé (CNT), exécute les ordres du préfet de tutelle. La vie de chaque radar est tracée dans ce centre, tout y est répertorié, analysé, classé.

Le radar le moins volubile serait en Ardèche au rythme, d’un flash tous les 10 jours, il faut croire que le président du conseil général était en mal de notoriété, pour vouloir lui aussi un radar. alors que le plus prolifique serait au bord de l’autoroute, quelque part dans le var.

C’est aussi à Rennes, que l’on traite du sort des automobilistes pris par radars fixes ou mobiles 14 000 000 de messages qui ont donné droit à 8 000 000 de contraventions en 2007, pour une recette de 450 000 000€. Recettes partagées entre collectivités locales, agence de financement des routes et Dipica se partagent le gros de la recette.

Le système est conçu pour que le conducteur flashé reçoive son avis de contravention, dans les 3 jours.

Le CNT est totalement informatisé pour traiter et bien les informations, pour limiter le plus possibles les contestations environ une pour 400.

Un magistrat veille sur le CNT : le procureur de Rennes vole au secours de la veuve et de l’orphelin pour donner une a^me humaine à ce monde de machines. Les américains ont las végas, nous, en France nous avons le CNT de Rennes.

L’affaire est tellement prolifique, que le CNT deuxième génération sort de terre. Le CNT2 va même héberger 25 millions de contraventions supplémentaires pour bons et loyaux services.

Gageons que cette grosse machinerie, extraordinaire pompe à fric qui veut qu’un français sur deux se face piéger pour un dépassement de vitesse tous les ans, puisse épargner une vie de temps à autre et éviter quelques accidentés de la route dont les séquelles ne sont enviables pour personne.

J’ignore combien de "bêtise humaine" vaut une vie, je veux bien payer ma contribution, mais point trop n’en faut Monsieur le Président, vous qui sur le plan de l’excès de vitesse en voiture vous considérez au dessus des lois comme bon nombre des élus qui les vote.

PhD

evous le 29 juin 2008

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vendredi 31 octobre 2008,    Philippe Douay