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’Rome’ : L’album avec Norah Jones et Jack White

En pleine ère digitale, alors que la musique est produite, consommé et jetée en un clin d’oeil, Rome est un anachronisme génial : un album analogique qui fait de la résistance, peaufiné en cinq ans et conçu pour résister à l’épreuve du temps. Sortie le 16 mai 2011.


Brian Burton et Daniele Luppi se sont rencontrés à Los Angeles en 2044. Burton, plus connu sous le nom de Danger Mouse, venait tout juste de déclencer une tempête médiatique avec The Grey Album, avait déjà commencé à travailler sur Demon Days, l’album de Gorillaz, et démarrait le projet Gnarls Barkley avec Cee-Lo Green. Luppi, compositeur originaire de Padoue, en Italie, triomphait avec An Italian Story, son album paru la même année, dans lequel il revisitait les univers sonores cinématographiques de son enfance. Il a également travaillé pour le cinéma (Sex and the City, Nine), avant de faire des arrangements pour Gnarls Barkley, Broken Bells et sur Dark Night of the Soul.
Unis par leur passion commune pour les bandes originales classiques du cinéma italien, ils ont décidé d’en tirer quelque chose de spécial. En octobre 2006, après une période d’intense écriture, Brian et Daniele se sont rendus à Rome. Ils on réuni les musiciens qui ont joué à l’époque sur les B.O. de films tels que Le Bon, la brute et le truand, ou Il était une fois dans l’Ouest. La plupart d’entre eux avaient plus de 70 ans et n’avaient pas joué ensemble depuis plusieurs décennies.
Burton et Luppi ont réservé du temps au Forum Music Village de Rome, connu autrefois sous le nom d’Ortofonic Studios, comme le grand Ennio Morricone les avait baptisés en les montant. Ils ont déployé tous leurs efforts pour recréer les méthodes d’enregistrement en pratique dans les années 60 et 70, cet âge d’or où les sons étaient envoyés directement sur la bande, avec quelques overdubs, mais sans faire appel à l’électronique, aux ordinateurs, ou à tous ces trucages du XXIe siècle.

L’étape suivante a été de trouver deux chanteurs qui allaient pouvoir rendre justice aux chansons. En tournée avec Gnarls Barkley, Brian Burton a rencontré Jack White des White Stripes. "Je lui ai fait entendre quelques chansons sans même penser qu’il pourrait être associé à cette aventure." Un an plus tard, White enregistrait ses contributions à Nashville.
Sur Rome, le pendant féminin de Jack White n’est autre que Norah Jones, venue spécialement de New York pour enregistrer à Los Angeles, dans le studio de Brian Burton, Season’s Trees, Black et Problem Queen. "J’adore le son de sa voix, déclare-t-il. Je savais que ce serait une expérience un peu différente pour elle, mais ce projet l’a enthousiasmée."
Malgré toutes ses qualités cinématographiques, ce qui suit n’est pas la B.O. d’un film imaginaire, ni un hommage aux grands compositeurs italiens, mais un disque pop nuancé qui se caractérise par son intensité, ses côtés sombres et enthousiasmants. Il s’agit là d’une œuvre ambitieuse au son moderne et unique, obtenu en appliquant des méthodes d’enregistrement vintage. C’est avant tout un disque admirablement réalisé, à la beauté envoûtante. Alors, bienvenue à Rome !

Tracklisting :
1. Theme Of Rome
2. The Rose With The Broken Neck
3. Morning Fog (interlude)
4. Season’s Trees
5. Her Hollow Ways (interlude)
6. Roman Blue
7. Two Against One
8. The Gambling Priest
9. The World (interlude)
10. Black
11. The Matador Has Fallen
12. Morning Fog
13. Problem Queen
14. Her Hollow Ways
15. The World

Sortie le 28 février 2011.

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mardi 6 février 2018,    Jean