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Bourse : Les petits épargnants victimes de la crise


Ils subissent l’effondrement des marchés à cause de banques pas toutes bonnes conseillères. Les petits épargnants sont victimes de la crise.

Michel gère lui-même, sans intermédiaire son Plan d’épargne en actions (PEA). Ancien cadre hospitalier à La Réole, il avait pris l’habitude de compléter sa retraite par 2 000 à 3 000 euros de plus-values boursières par an depuis une dizaine d’années. Mais en 2008, le résultat est bref : zéro !
Amateur éclairé, branché sur Blumberg TV, le site boursorama.com et les forums de discussions sur la Toile, il a pourtant anticipé le reflux et il se veut confiant pour le premier semestre 2009.

Dans Sud-Ouest Gironde, c’est aussi le cas d’Eric. Domicilié à Guîtres, il faisait, comme ses parents, confiance au Crédit agricole. Il y a placé plus de 20.000 euros dans des produits présentés comme sûrs. Son capital a perdu 50 % de sa valeur. « Je suis en colère car j’ai été, comme ma mère d’ailleurs, véritablement harcelé commercialement pour souscrire à ces produits que mon conseiller ne connaissait pas » confie Eric au quotidien aquitain. Il n’a aujourd’hui pas d’autre choix que de courber l’échine.

Fanny de Pessac a ouvert un compte GMO comportant plusieurs options de placements à la Banque postale en 2000. Elle a gagné 49 euros seulement en huit ans. Luc, habitant à Salles, a vu son épargne salariale, pourtant prudemment placée, diminuer de 33 % en un an.

Tous ceux qui ont été séduits par la Bourse, souvent à la faveur d’une privatisation, et lorsque celle-ci était haute, sont aujourd’hui contraints de faire le gros dos, quand ils ne vendent pas à perte.

Plus grave : les contrats d’assurance-vie, le placement préféré des Français, dont la part placée en unités de comptes, c’est-à-dire en Bourse, n’a cessé de croître depuis 2000. « Il y a aujourd’hui des brèches dans les Sicav ou autres fonds de placement fragiles, voire contaminés par le risque Madoff », confirme Thierry Ottaviani, le président de l’association SOS petits porteurs. Elle devrait se saisir de l’affaire Natexis (1 million d’actionnaires), dont l’action vaut à peine plus d’un euro. « La qualité de l’information et du conseil des banques est en cause », estime-t-il dans Sud-ouest.

ll a déjà, dans le passé, défendu avec succès la cause des petits porteurs (Bénéfique, Doublo). « La Bourse est un risque mais les entreprises auront toujours besoin d’argent », se rassure Jocelyne de Saint- Médard. Ses 8.000 euros placés sur le second marché avaient doublé. « Aujourd’hui, je préfère ne pas regarder... » dit-elle en espèrant que les taux remontent bientôt.

AR Evous. Le 7 janvier 2009. Source Sud-Ouest Gironde.

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mercredi 7 janvier 2009,    Alain Rassat