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L’endive, l’or belge

L’ « endive de Bruxelles » ou « or belge » ou « chicon » ou bien encore witloof en flamand est née par hasard au XIXème siècle.


On dit que pendant la révolution belge de 1830, un agriculteur de la localité de Scharbeek-les-Bruxelles dut quitter précipitamment sa ferme. Lorsqu’il revint plusieurs mois après, il constata que les racines de chicorées qu’il avait recouvertes de terre dans sa cave avaient développé des feuilles blanches imbriquées les unes dans les autres (ce que l’on appelle un chicon) par le poids de la terre : la chicorée witloof (terme flamand signifiant « feuilles blanches ») était née. Vers 1850, Bresiers, jardinier en chef de la société d’horticulture de Bruxelles, fit la même observation.

Du chicon à l’endive

D’abord tenu secret, le procédé d’obtention de ces chicons se développa dans les cultures maraîchères autour de Bruxelles.

Henri de Vilmorin la présenta en 1875 à la Société d’Horticulture de France et le premier cageot fut mis en vente aux halles de Paris en 1878. Le crieur à qui l’on demanda le nom de ce nouveau légume répondit sans plus réfléchir « endive de Bruxelles ». L’endive était baptisée et ce nom lui resta. La sélection permit d’obtenir des plantes capables de donner une pomme bien fournie et de limiter son amertume.

Aujourd’hui, la France est le premier producteur mondial d’endives, devant la Belgique et les Pays-Bas avec 190 000 tonnes par an. Elles sont produites dans le nord de la France et en Picardie surtout.

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Pour aller plus loin
mardi 19 mars 2013,    Marion Augustin