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Le nouveau département des "Arts de l’Islam" au Louvre

Imaginé par les architectes Rudy Ricciotti et Mario Bellini, le 8e département du musée du Louvre, entièrement consacré aux arts de l’Islam, a ouvert en septembre 2012. Son succès est spectaculaire.


La cour Visconti sublimée

Le projet lauréat du concours est celui des architectes Rudy Ricciotti et Mario Bellini. Le seul espace disponible pour ce département étant la cour Visconti, il a fallu de l’audace pour imaginer des espaces capables d’accueillir les nouvelles collections : un trésor de 19.000 oeuvres !

Les architectes ont donc relevé le défi de ce projet qui se situe dans un site classé, donc hautement sensible. De plus, il fallait réussir à faire dialoguer le classicisme du palais du Louvre avec les Arts de l’Islam.

La cour Visconti a été creusée de 12 mètres pour abaisser le niveau du sol : le département dispose de deux niveaux, un étage enterré et un étage au niveau de la cour.

Au lieu d’une banale verrière horizontale, une verrière ondulante a été préférée et représente une véritable prouesse technique. Comparée à une aile de libellule ou à un foulard ondulant, sa structure est recouverte de 2.350 triangles d’aluminium doré, clair et brillant, aux reflets irisés qui vont du vert au violet en fonction de l’incidence du soleil. Dans ce volume, les œuvres exposées ont pris place à l’intérieur d’ une centaine de vitrines high-tech.

L’ensemble des travaux a coûté près de 100 millions d’euros.

Le monde oriental fascine le public

Ce n’est pas un phénomène nouveau. L’origine de cette fascination pour le monde oriental remonte à la période médiévale, avec une curiosité pour la culture mauresque. Puis l’orientalisme s’est développé en France au tournant du XIXe siècle, avec comme point de départ l’expédition de Bonaparte en Egypte.

Au cours du XIXe siècle, sous fond de colonialisme, le raffinement des arts islamiques fascine la France, comme le reste de l’Europe. Les Expositions universelles font d’ailleurs une part belle à l’orient. Plus tard, des artistes avant-gardistes, tels Matisse ou Kandinsky, trouvent dans cet art non figuratif une caution pour se lancer dans l’abstraction.

La collection est vaste, puisqu’elle couvre un espace s’étendant de l’Espagne à l’Inde du Nord sur près de quatorze siècles. La sculpture ou le portrait n’existant pas dans les arts de l’Islam, le public s’émerveillera de l’importance du décor dans les œuvres présentées : lignes géométriques et décor floral stylisé en arabesques sont à la base du travail des artistes. Enfin, la calligraphie est la troisième grande source d’inspiration des artistes musulmans.

Les œuvres datant du VIIe au XIe siècle sont situées au rez-de-cour tandis que les œuvres du XIIe à la fin du XVIIIe siècle et la prestigieuse collection de tapis sont visibles au sous-sol.

Outre la visite immanquable de ce nouveau département, il existe également un catalogue riche de 440 illustrations, sous la direction de Sophie Makariou, directeur du département des arts de l’Islam.

Cette prestigieuse collection est supposée être la plus importante au monde, avec comme unique rivale celle du Métropolitan Museum de New-York.

Pour en savoir plus sur Rudy Riciotti : ses œuvres parisiennes et franciliennes.

Sources : Le Moniteur, le Figaro, Télérama

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

Pour aller plus loin
mercredi 6 février 2013,    Franck Beaumont