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No pasaran : Face à la polémique, la presse rétropédale

Après avoir été largement encensé, le clip du titre anti-RN No pasaran met la presse mainstream dans l’embarras. Fallait-il pardonner les propos sexistes, antisémites et les menaces de viol au seul motif qu’ils sont prononcés "contre les fachos" ?


Des paroles d’une violence inouïe. Dans un clip intitulé No pasaran, une bande de rappeurs s’en prend vertement aux "fachos" et multiplie les insultes envers plusieurs personnalités politiques de la droite française. Morceaux choisis : "Marine et Marion les putes, un coup de bâton sur ces chiennes en rut (...) Baise la mère à Bardella (...) Jordan t’es mort (...) Si les fachos passent j’vais sortir avec un big calibre..."

Dès sa sortie, ce clip signé par une vingtaine de rappeurs (dont Zola, Pit Baccardi, Alkpote, Kore, Seth Gueko, et Akhenaton) a été encensé par l’AFP. La dépêche a ensuite été reprise servilement par la plupart des titres de presse, jusqu’au Parisien qui notait simplement quelques "punchlines incisives"... Doux euphémisme.

Après être restée silencieuse sur le violent clip anti-RN, la gauche a enfin décidé de prendre la parole… pour apporter son soutien aux rappeurs ! "Moi je trouve ça sain", a ainsi déclaré Eric Coquerel, au sujet du texte appelant notamment au viol de la mère de Jordan Bardella. Féministe revendiquée, Marine Tondelier s’est également montrée très bienveillante envers le fameux clip, en dépit de ses punchlines clairement misogynes. "C’est les codes du Rap. C’est la culture du Rap", a-t-elle relativisé, sur BFM TV.

Au vu de la polémique qui commençait à monter dans certains cercles plus éclairés, quelques titres de presse ont commencé à faire discrètement machine arrière, évoquant "des phrases violentes, des propos complotistes" qui déplaisent "aux pontes du Rassemblement National". Pas de cela du côté de Franceinfo, en revanche, qui est allé tendre complaisamment le micro à l’un des rappeurs du morceau, Seth Gueko. "C’est aussi une histoire de générations, a-t-il tenté de justifier. Aujourd’hui, les jeunes sont un peu plus virulents et vivent le truc autrement."

Une nouvelle preuve que la haine et la violence sont acceptées, voire encouragées, quand elles viennent d’un certain camp...

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samedi 6 juillet 2024,    Jean