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À la Sorbonne, exposition la Chair de la guerre, une histoire de femmes


La Chair de la guerre, une histoire de femmes, l’exposition d’Yvelyne Wood, se tiendra à la Sorbonne du 5 janvier au 14 avril 2012, sous le patronage du Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR), agence de l’ONU pour les réfugiés.

Elle s’ancre dans l’histoire intime des femmes en temps de guerre. En effet, qu’elles en soient actrices ou victimes, les femmes vivent la guerre de l’intérieur, de gré ou de force.

La chair, c’est donc celle des femmes, exposées à la barbarie humaine. Cela passe tout d’abord par la destruction du foyer, de la maison et de la famille, puis par l’exil forcé et le viol, utilisé partout à travers le monde, comme une véritable arme de guerre.

Parcours initiatique, l’exposition met en lumière le vécu des femmes pendant la guerre, grâce à des témoignages individuels de femmes et des matériaux chargés d’histoire, caractéristiques du travail d’Yvelyne Wood : métal, rails de chemin de fer, vêtements, vidéo, archives de guerre. On traverse les guerres contemporaines depuis la Seconde Guerre mondiale pour arriver à l’installation TPIY qui quitte délibérément l’échelle humaine pour prendre une dimension monumentale et évoquer l’ampleur des crimes de guerre commis contre les femmes.

Parmi les 10 installations d’Yvelyne Wood offertes aux regards par les galeries Soufflot et Saint-Jacques de l’Université Panthéon-Sorbonne :
- TPIY : l’immense robe de 8 mètres en coton vert doublé de soie rouge dont l’intérieur recèle des textes et des chiffres sur les viols de guerre : aspect extérieur de grande innocence, intérieur de l’abjection des traitements infligés aux femmes dans les conflits.
- La Chair de la guerre : barbelés, robes de jeunes filles et témoignages d’archives de l’UNHCR en swahili, russe, français, anglais, arabe et portugais.
- Lambeaux : une gisante en plomb sur un chaos de métal qui fut en fusion pour évoquer les viols de guerre.
- Ici ou ailleurs : le sort des femmes dans les conflits : perte d’abord de leur habitation, de leur famille, puis, sans protection, deviennent les proies de la barbarie.

Une exposition forte, dérangeante. À voir, à méditer, et à conserver bien vive dans sa mémoire.

Yvelyne Wood, plasticienne, sculpteur et scénographe, consacre son oeuvre à la mémoire universelle des XXe et XXIe siècles.

Pour William Spindler, porte-parole du HCR : « La plupart des réfugiés dans le monde sont des femmes et des enfants. C’est la première fois que ces témoignages de femmes, recueillis par le HCR dans divers pays, sont dévoilés au public et intégrés comme un ensemble dans une œuvre artistique »

André Balbo

sources : Yvelyne Wood, HCR, TPIY, galerie Soufflot, galerie Saint-Jacques de l’Université Panthéon-Sorbonne

Informations pratiques
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mardi 23 octobre 2018,    Expositions